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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 20:25

 

 

« Dis-moi comment tu traites La Femme, et je te dirai qui tu es. »

Marek Halter  (1)

 

 

 

En ce 8 mars, « Journée de La Femme », ou plus précisément « Journée des Nations Unies pour les Droits de La Femme et la Paix Internationale », ayons une pensée pour une femme dont on n’évoque jamais le sort dans les médias de l’Empire : Aafia Siddiqui.

 

aafia-siddiqui-608.jpg

 

Quelques courageux s’y sont essayés, en dehors des véhicules traditionnels de l’appareil de désinformation. Notamment, dans les médias indépendants anglophones (2) et francophones (3). Il est vrai que le Pakistan, c’est loin.

 

Oui, Aafia Siddiqui est Pakistanaise. Diplômée en neurosciences d’une des plus prestigieuses universités des USA, le MIT (Massachussetts Institute of Technology). Elle s’était spécialisée dans les modes d’apprentissage des enfants et sur les thérapies de la dyslexie. 

 

Mariée, mère de trois enfants : deux garçons et une fille. Partageant son temps entre ses consultations, car elle était médecin avant tout, ses recherches, son enseignement. Musulmane pratiquante, elle trouvait le temps d’animer des actions caritatives, collectant des fonds, organisant des secours, pour les démunis et les exclus de la société.

 

 

Le mensonge des escadrons de la mort 

 

Jusqu’au jour où son destin bascula. Comme souvent quand il vole en éclats, ce fut dans l’horreur. Enlevée à Islamabad, avec ses trois enfants. En mars 2003. On perd sa trace, totalement.

 

A l’exemple de ces dizaines de Pakistanais, enlevés, disparus, dont on ne connaît pas le sort. Rappelant les pratiques en usage en Amérique latine lors de l’Opération Condor où les opposants, au Chili ou en Argentine notamment, étaient victimes de ces actions secrètes organisées par les “escadrons de la mort”, émanation des services spéciaux occidentaux.

 

Puis, par un prisonnier de nationalité britannique libéré, on apprend sa présence dans le camp US d’internement et de torture de Bagram, en Afghanistan. Sous le numéro : 650. Elle y aurait subi de multiples tortures, physiques, psychologiques, et viols. Pendant 5 ans.

 

Pour couvrir cette abjection, les autorités d’occupation inventent un scénario à la hauteur de leur intelligence de soudards : “grotesque”.

 

Ils prétendent ainsi qu’Aafia Siddiqui aurait été arrêtée dans la ville afghane de Ghazni, transportant dans “son sac” des produits chimiques, des plans pour faire des bombes et une liste de cibles aux USA (entre autres : Wall Street et le Pont de Brooklyn…). Tout juste, si elle n’affichait pas tout cet attirail sur une pancarte accrochée à son dos…

 

Diabolisée, considérée comme une militante d’Al Qaïda, surnommée par les organes de propagande Lady Al Qaïda, diffamée y compris sur sa vie privée, peinturlurée en pétroleuse des armes à feu et des bombes…

 

Suite à cette arrestation, elle est interrogée par une dizaine d’hommes de l’armée et des services spéciaux US. Au cours de cette cordiale entrevue, elle aurait tenté de s’emparer d’un fusil (que faisait un fusil dans une salle d’interrogatoire ?...) tirant sans blesser qui que ce soit. C’est elle qui est blessée par balle à l’estomac.

 

Transférée aux USA, elle est jugée finalement le 23 septembre 2010 à New York. Dans sa condamnation, le juge Richard Berman, ne retient aucun motif relevant du scénario terroriste à l'encontre de cibles aux USA, ni de collusion avec Al Qaïda et autres réseaux armés. Du fait de l’absence de preuves crédibles.

 

Elle est donc condamnée à 86 ans de prison pour avoir menacé et tiré, sans les blesser, sur ses interrogateurs US. Constituant le seul acte de “terrorisme” à sa charge. Ce qu’elle a toujours nié, disant ne pas savoir utiliser une arme.

 

Mais, six militaires ont témoigné contre elle… L’accusation, par la voix de l’Assistant US Attorney (équivalent d’un substitut du procureur) Christopher La Vigne, souhaitant une condamnation à perpétuité, ne cessant de clamer : « Cet acte, ce crime était horrible par son intention », (“This act, this crime was horrific in its intent”)… (4)

 

Relevez avec soin le mot : « intention ». Le support, la légitimation de toute Inquisition : l’intention.

 

Parodie de Justice qui choque les citoyens américains eux-mêmes, du moins ceux qui se soucient des Libertés Publiques et de la Dignité Humaine. (5)

 

Avec dignité, devant les protestations de la salle d’audience à l’énoncé du jugement, Aafia Siddiqui a demandé à l’assistance de pardonner au Juge et au Jury, faisant référence au Prophète qui n’avait jamais pratiqué la revanche personnelle. Affirmant qu’elle ne voulait pas faire appel, sachant que ce serait une procédure inutile.

 

Elle est, à présent, enfermée dans des quartiers de haute sécurité à la prison de Forth Worth, au Texas, comme une redoutable criminelle. Aucun contact avec l’extérieur. Sans voir ses enfants, bien entendu.

 

 

Le silence des Belles Ames 

 

Notons qu’après plusieurs années de détention, séparés de leur mère, deux de ses enfants ont été rendus à la famille. Le troisième serait mort au moment de l’enlèvement. Ahmed l’ainé, qui avait 12 ans lors de l’enlèvement et souffre de graves troubles psychologiques, se souvient de son petit frère, Souleiman, âgé de 6 mois, gisant sur le sol dans une mare de sang. Dans son procès, Aafia Siddiqui a pu faire allusion au fait qu’ils auraient été torturés sous ses yeux.

 

Pourquoi cet acharnement ?...

 

Ces personnalités scientifiques, avec leur formation et leur expérience de niveau international, sont très surveillées par les services spéciaux. Elles forment une élite, un leadership potentiel, constituant, dans leur vision paranoïaque, un danger pour les intérêts de l’Empire et les dictatures corrompues qui contribuent à leur protection.

 

Son simple mode de vie était vécu come une provocation. Elle n’intégrait pas le circuit de la corruption. Au contraire, son comportement citoyen, son éthique, représentaient un véritable blasphème pour l’oligarchie et ses « escadrons de la mort ». Ce déni devenant un délit d’intention, une hérésie, pour atteinte aux intérêts de l’Empire.

 

D’autant plus qu’elle était une femme musulmane, ne correspondant pas aux canons de la propagande islamophobe ne cessant de les dépeindre en “femme-esclave” qu’il convient de libérer. Son dynamisme, son indépendance d’esprit, son rôle actif dans la collectivité, son influence, son rayonnement, gênaient les spécialistes de la désinformation.

 

Pour eux, il devenait indispensable de la diaboliser comme une sorcière au Moyen-Age, la brûler en place publique après torture et faux procès. Ces personnes qui veulent donner du sens à leur société, à leur collectivité, on les assassine ou on les brise. Elle est tombée dans la deuxième catégorie. Elle est brisée.

 

Pour l’Empire, c’est un exemple destiné à bien faire comprendre que même dans son comportement on se doit de se plier à ses volontés, ses normes, ses représentations, surtout dans les pays colonisés sous dictature. L’Empire ne pratique pas la “guerre contre La Terreur”. Il instaure la terreur.

 

Mais, Aafia Siddiqui n’est pas oubliée. Heureusement, blogs, sites, se sont constitués à travers le monde. Tout un maillage de solidarité, grâce à Internet. Des bénévoles voulant défendre la Dignité Humaine (6), ainsi que sa famille qui se mobilise tenant un site officiel, malgré menaces et piratages, animé par ses sœurs tout particulièrement (7).

 

Elle est devenue au Pakistan et en Asie un symbole de l’acharnement de l’Occident dans le déni du respect élémentaire de La Dignité Humaine, de la Justice, à l’égard des populations qu’il domine militairement.

 

Bien sûr, Les Belles Ames se taisent, chez nous. La cause n’est pas « vendable »…

 

Les associations et ONG ayant pignon sur rue, si promptes à s’enflammer pour le moindre “dissident”, craignent de perdre sponsors et subventions, provenant de multiples canaux. Plus souterrains et occultes que transparents. Leur hantise : voir le robinet soudainement se fermer !… Adieu voyages, congrès et autres prétextes à fréquenter palaces, plateaux TV et « grands » de ce monde !…

 

C’est le culte du Totem : la langue de bois.

 

Contemplez dans ce texte en français celui, en acajou massif, d’Amnesty International, véritable chef d’œuvre du genre (8)…

 

Elle a eu 39 ans, le 2 mars dernier.

 

Aafia Siddiqui, ton supplice incarne toute l’injustice et la violence de cet Empire malade, profondément malade, qui dans sa mégalomanie prétend donner des leçons d’humanité à la planète. Il t’a emmurée vivante, comme au Moyen-Age on jetait dans les oubliettes après la torture. Probablement, pour que tu n’entendes pas les voix de ceux qui partagent ta souffrance et exigent ta libération.

 

Mais, au-delà des murs, grilles et portes blindées, nous savons que tu ressens les vibrations de cette multitude de pensées, de tendresses, de prières, veillant sur toi…

 

 

 

 


 

 

(1)  Marek Halter, Cf. Personnalité de l’Année 2010, sur ce blog.

(2) Victoria Brittain, The Siddiqui Case – A New Turn as Lawyers Release Explosive, Secretly Recorded Tape, A CounterPunch Special Report, 14 février 2011,  http://www.counterpunch.org/brittain02142011.html 

(3)  Pascal Sacre, Le traitement médiatique et politique des prisonniers d’opinion, Le Grand Soir, 17 octobre 2010, http://www.legrandsoir.info/Le-traitement-mediatique-et-politique-des-prisonniers-d-opinion.html

(4)  Patricia Hurtado et Bob Van Voris, Pakistani Woman Gets 86 Years for Attacking Americans, Businessweek, September 23, 2010, http://www.businessweek.com/news/2010-09-23/pakistani-woman-gets-86-years-for-attacking-americans.html
(5)  Stephen Lendman, Aafia Siddiqui : Vicimized by American Injustice, http://wondersofpakistan.wordpress.com/2010/02/10/aafia-siddiqui-victimized-by-american-injustice/

(6)  Exemple : http://www.justiceforaafia.org/

(7)  Site officiel animé par sa famille : http://www.freeaafia.org/

(8)   Amnesty International, Etats-Unis - Amnesty International assistera à titre d'observateur au procès d'Aafia Siddiqui, Déclaration publique, Index AI : AMR 51/004/20010, 19 janvier 2010, http://www.amnesty.org/en/library/asset/AMR51/004/2010/en/7a8ad8a4-90b5-4567-9e42-e9ee86838918/amr510042010fr.html

 

 


 

                                       

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 12:34

 

 

"On n'a jamais menti autant que de nos jours. Ni menti d'une manière aussi éhontée, systématique et constante... L'homme moderne, là encore, c'est à l'homme totalitaire que nous pensons, baigne dans le mensonge, respire le mensonge, est soumis au mensonge à tous les instants de sa vie."

Alexandre Koyré (1)

 

 

 

Leon Kuhn est un des plus grands caricaturistes britanniques actuels.

 

Un de mes préférés.

 

Sereinement, avec ténacité, il ne cesse de dénoncer corruption et bellicisme des nomenklaturas occidentales. 

 

Un ardent militant pour La Paix dans le monde.

 

Budgets, discours, préparatifs guerriers ne cessent d'enfler. Bombardements, souffrances, famines, massacres, infligés à des peuples qui n'en peuvent plus, sont devenus une pratique permanente, banalisée.

 

On ne parle pas, on ne discute pas, on n'échange pas, on ne négocie pas.

 

On diabolise et on assassine.

 

Règne la pulsion de mort.

 

Dans le mépris.

 

De Gaza à l'Afghanistan. Et, ailleurs...

 

Leon Kuhn nous livre sa vision de la politique impériale d’Obama, exécuteur du fanatisme idéologique des « néocons ». Pire que Bush et les Républicains.

 

Cette caricature vaut toutes les analyses géopolitiques, philosophiques, sociologiques, psychologiques, économiques, ou relevant des sciences politiques…

 

 

bush_obama-masques.jpg

 

 

Extrêmement talentueux, le travail, l'art de Leon Kuhn sont occultés par la censure privatisée, au travers de nos médias. Ses caricatures, du fait de son opposition résolue à la propagande ambiante, ne se retrouveront jamais dans les festivals et expositions de caricatures du circuit officiel… (2)

 

Visitez son site :

http://www.leonkuhn.org.uk/

 

Les passionnés de dessin assisté par ordinateur visionneront, aussi, la vidéo dans laquelle il explique sa technique de montage de la caricature présentée ici :

http://www.leonkuhn.org.uk/cgi/leon.cgi?page=video.inc&vid=10

 

 

 

 

(1)  Alexandre Koyré, The political function of the modern lie, Contemporary Jewish Read, 1945.

Cité par Jacques Derrida dans Histoire du Mensonge - Prolégomènes, L'Herne, 2005, p. 82-83 et note p. 119.

(2)  Voir ses autres caricatures présentées dans mon blog :

  Welfare not Warfare ...

  Santé Publique : Le Nouveau Modèle Européen...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 17:33


«  La guerre en Algérie est une lutte imposée à la France par une minorité de rebelles fanatiques, terroristes et racistes, armés et soutenus financièrement par l’étranger. »

Extrait du Manifeste des Intellectuels Français (1)

 

 

 

Et, 30.000 de plus !…

 

L’escalade.

 

Telle est la décision d’Obama, pour mettre un terme à la guerre en Afghanistan : envoyer des troupes supplémentaires. Juste avant d’aller chercher son Prix Nobel de la Paix à Stockholm.

 

Il est vrai que les traîneurs de sabre du Pentagone en souhaitaient 80.000… A défaut, ils vont donc à coups de pied au derrière de leurs « alliés », vassaux, auxiliaires et autres supplétifs, en extraire quelques milliers de plus…

 

Résultat recherché par l’équipe Obama : remonter dans les sondages US ! Objectif atteint. D’après l’organisme Gallup, sa cote de « popularité » serait remontée de 47 % à 52 %. (2)

 

Nous ne sommes plus dans l’utopie démocratique, où règneraient raison et justice, mais dans l’émotionnel, le fugitif, la poudre aux yeux. Car les questions des sondages, habilement formulées, avaient pour toile de fond l’engagement d’Obama de retirer les troupes d’Afghanistan, d’ici 18 mois. Ce que souhaite, en fait, la majorité des américains : le retour de leurs soldats « at home ».

 

On a vu ce que les engagements du « nouveau Président » valaient : les américains attendent toujours le retrait des troupes US d’Irak. Quant au centre de détention et de torture de Guantanamo, au procès public et équitable de ses internés, le reste du monde attendra.

 

child_burnt-afghanistan1.jpg

 

Il n’est pire sourd…

 

Refusant d’écouter le nouvel ambassadeur US à Kaboul, nommé en mars 2009, Karl Eikenberry. Cet ancien général, opposé à de nouveaux envois de troupes, a remué ciel et terre pour faire comprendre à Washington que la solution n’était pas militaire mais politique :

 « Les problèmes américains en Afghanistan ne vont pas être résolus en tuant des gens, mais en aidant les Afghans à mettre en place des institutions gouvernementales fiables. » (3)

 

Les analystes les plus chevronnés de l’appareil de défense US, dès qu’ils ont la liberté de parole, insistent sur la nécessité de mettre un terme à l’aventure militaire, en Afghanistan mais aussi au Pakistan. Ainsi James Clad, ancien du Pentagone, dont la vision géopolitique est d’une rigoureuse clarté :

« Nous devons trouver la solution dans le cadre d’un règlement régional qui doit inclure l’Iran, la Chine, la Russie et l’Inde, dans un consensus global. » (4)

 

Les Russes, instruits de l’expérience de leur guerre en Afghanistan ne manquent pas de prodiguer leurs conseils de modération. Tel le général Igor Rodinov, qui a commandé les 120.000 hommes de la 40° Armée pendant 10 ans en Afghanistan, avant de devoir le quitter dans la défaite :

« Ils (les USA et leurs alliés) doivent comprendre qu’il n’y a aucune chance de succès militaire… Il s’agit d’un problème politique que nous avons été totalement incapables de résoudre par notre approche militaire. » (5)

 

De nombreux américains, citoyens, intellectuels, responsables, se mobilisent, contre cette folie guerrière. Sans être entendus… Beaucoup aux USA, hors les médias de la propagande ne cessant, avec Patrick Cockburn, de réclamer, manifester, pour le respect du droit à l’autodétermination, et laisser l’Afghanistan aux Afghans :

« Leave Afghanistan to the Afghans ! ». (6)

 

Tel Anthony DiMaggio dénonçant le « cynisme d’Obama » de prendre, avec son parti et son clan, une décision militaire uniquement dans un but électoraliste, celui de la préparation des élections présidentielles US de 2012 : La Politique du Cynisme - Afghanistan et les élections de 2012. (7)

 

Ou encore, Paul Craig Roberts, ancien ministre du Budget US, stigmatisant la « double fraude d’Obama », militaire et sociale :

« … Tout l’argent public a été dépensé pour financer les banques et les guerres. Le peuple américain, excepté les 1 % “superriches”, a été abandonné ». (8)

 

Dans une analyse décapante, Gary Leupp, historien spécialiste de l’Asie, mettant en lumière les réflexes idéologiques d’Obama :

« Obama est un politicien de la haute bourgeoisie traditionnelle qui, avec son Ministère des Affaires Etrangères, identifie les intérêts des multinationales américaines avec les intérêts « nationaux » ; persuadant ces derniers de se battre pour eux. Ou du moins, d’employer les soldats américains de se battre et de mourir pour eux ». (9)

 

D’autres, comme Susan Galleymore, militante de la paix pour avoir perdu un fils en Irak, rappelle, dans cet “Arc de la Guerre” allant de la Palestine à l’Afghanistan, l’écrasante responsabilité des USA :

« Reconnaître l’irréfutable évidence de “l’Arc d’Avilissement” qu’est la guerre, c’est l’obligation d’assumer notre responsabilité… et faire en sorte de ne plus jamais en accabler notre monde et ses populations ». (10)

 

Rien à faire.

 

Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre…

 

Et, puis Business is Business Les experts et milieux d’affaires disent que c’est excellent pour l’économie. Exemple ? Isabel Sawhill, senior fellow dans le Think Tank néoconservateur The Brookings Institution, estime que les dépenses de guerre stimulent l’économie  (11) :

« Toute dépense, même une guerre, peut être bonne pour l’économie. C’est grâce à cela que nous sommes sortis de “La Grande Dépression” des années 1930. » (12)

 

Conséquence : la bride est lâchée.

 

Terminator va pouvoir faire joujou avec tous ses gadgets mortifères. Les lobbies de l’armement, s’en mettre plein les poches.

 

AFGHANISTAN CHILD

 

Terminator danseuse “de luxe” des pays en faillite

 

Je ne sais si c’est le chiffre de « 30.000 », mais l’obstination du lobby militariste US, l’aveuglement de son état-major, me font penser à ceux du Portugal, en 1970, dans sa guerre pour maintenir son emprise sur le Mozambique.

 

Le général McChrystal, nouveau patron du dispositif occidental en Afghanistan, le plus fanatique des promoteurs de cette « escalade », semble le clone du général portugais Kautza de Arriaga.

 

Ce « fou de guerre » exerçait, à l’époque, son génie militaire dans cette partie du monde, que les « colonialistes » considéraient comme partie intégrante du Portugal. Ce fut une des plus atroces, des plus barbares guerres coloniales que des européens « pétris de valeurs » aient menées…

 

Archétype de ces généraux « jusqu’au boutistes » qui jalonnent l’histoire des guerres coloniales. Je l’ai évoqué dans un texte sur le poignant témoignage de la romancière portugaise Lidia JorgeLe Rivage des Murmures :

 

« … Mozambique, en 1970. Au plus fort de la guerre. Le général Kautza de Arriaga avait déclenché une opération de grande envergure avec 35.000 hommes et une centaine d’avions et d’hélicoptères près de la frontière tanzanienne. L’objectif étant de récupérer la ville et la région de Muda, que la résistance avait libérées.

Ce genre d’opérations folles, la « der des der », rêvées par des états-majors incapables de comprendre les mécanismes inexorables d’une guerre menée par une
Nation pour sa Libération. Plus d’hommes, plus de matériel et plus d’argent, disent-ils, et nous éradiquerons ces indépendantistes, ces terroristes, ces insurgés, qui mettent en danger la civilisation occidentale

 

Les militaires portugais n’avaient pas retenu la leçon des récentes guerres d’indépendance des colonies françaises d’Indochine quinze ans plus tôt, ou d’Algérie huit ans plus tôt. Ils se croyaient plus forts… »

 

Vieille rhétorique belliciste, coloniale, de ces Terminator galonnés.  Increvable. Encore un effort, clament-ils, le dernier, et on va gagner ! La Der des Der… Comme en 14, chaque guerre coloniale, chaque expédition. Chaque « opération » même,  avec son nom pour marquer la campagne de communication, ou de propagande plutôt, comme les marques de lessive ou de jeux vidéos.

 

En fait, jusqu’à ce qu’ils aient déplacé l’intégralité de la population dans des camps de réfugiés, après en avoir exterminé le plus possible : hommes valides, jeunes et vieux. Pas d’état d’âme : ce ne sont que des rebelles, des insurgés, des terroristes, ou s’ils ne le sont pas, ils en sont des sympathisants, sauvages, barbares.

 

Les enfants ?… Tués ? Amputés ? Traumatisés ? Brûlés ? Ensevelis vivants dans les bombardements ? Dégâts collatéraux, inévitables. Comme les effets secondaires dans un traitement de choc. C’est à ce prix, qu’on sauve les Civilisations. 

 

Le prix…

 

afghan-child-09-oxfam.jpg


Et, le coût ?…

 

Rien qu’aux contribuables américains, le coût de la guerre en Afghanistan atteindrait 228 milliards de dollars, à ce jour. En 2009, 60,2 milliards de dollars auraient été dépensés pour les seules actions militaires. Avec un rythme d’augmentation exponentiel : de 3,5 milliards de dollars par mois sous Bush, on est passé à 5 milliards de dollars par mois avec Obama. (13)

 

Encore plus vertigineux : Le Center for Defense Information fait apparaître un montant “budgété” par le Congrès des USA, de 300 milliards de dollars pour toutes les dépenses US, en Afghanistan ou liées aux actions le concernant, forces armées, agences et ministères divers, y compris dépenses de maintenance ou médicales, pour l’année fiscale 2010. Contre 173 milliards en 2009, et 140 milliards en 2008.

 

Obama et les « Démocrates » font plus fort, que Bush et les « Républicains »…

 

Depuis l'invasion de l’Afghanistan, en 2001, le montant cumulé des dépenses des USA liées à l’Afghanistan, militaires et civiles, atteint le montant astronomique de 739,8 milliards de dollars (14).

 

Tout cela, comme le rappelle Jones, un des conseillers US à la Défense Nationale (National Security Adviser), alors que les Talibans ne sont pas “de retour”, et que les membres d’Al-Qaida seraient moins d’une centaine en Afghanistan… (15)

 

D’ailleurs Gates, le patron de la CIA, le reconnaît : après huit ans de guerre de haute technologie, on ne sait toujours pas où se trouve Ben Laden qui est connu souffrir des reins et être sous dialyse… (16). Parallèlement, d’après les propres rapports de l’ONU, la culture de l’opium, depuis le contrôle et l'administration du pays par les USA et l’OTAN, a mystérieusement décuplé…

 

Des milliards par centaines, de quoi transformer l’Afghanistan en un pays aussi arboré et prospère que la Norvège…


Mais, où va tout cet argent ?… Aspiré comme le sont les galaxies par un gigantesque Trou Noir, non plus intersidéral mais financier. 

 

Encore, n’a-t-on de disponibles que les chiffres US. Connaissez-vous le montant des dépenses françaises pour l'Afghanistan ?… Le coût mensuel de notre corps expéditionnaire : avions, blindés, transport, logistique ? Pour un Etat en faillite, comme ne cesse de le répéter le Premier ministre français, la gestion devrait se faire au centime près, dans la transparence.

 

Et, l’OTAN ?… Cette énorme machine bureaucratique, qui regroupe directement ou indirectement, au-delà des pays européens, tous les satellites américains : Corée, Taiwan, Japon Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, etc.

 

Ce que la France verse en contributions à l’OTAN, chaque année ? Les matériels et personnels que la France met à la disposition de l’OTAN, en termes de coûts pour le contribuable français ?…

 

Et, ce que l’OTAN jette par la fenêtre sous la rubrique « Afghanistan » ?… Dans les caisses de ce pôle d’incompétence, de gaspillage, dans l’impunité. Incapable de redresser ses échecs, accumulés depuis 8 ans en Afghanistan.

 

Impossible de savoir. Aucun débat public.

 

L’OTAN, véritable pôle antidémocratique, aussi. Ses dirigeants, dont on ne sait d’où ils sortent si ce n’est de tout sauf du suffrage universel. Parlant d’égal à égal, aussi arrogants que mégalomanes, avec les responsables élus des peuples européens. Réclamant sans cesse, eux aussi, plus d’argent, d’hommes et d’engagements, pour satisfaire les visions bellicistes et paranoïaques de cette organisation devenue ingouvernable. Sauf par le lobby de l’armement…

 

Toutes ces dérives illégitimes, dans le culte de l’opacité, du mensonge et de la gabegie. Induites par un appareil militaro-industriel, aux mains d’une oligarchie, d’une caste, qui échappe totalement au contrôle démocratique, celui des contribuables, de la collectivité, du peuple.

 

L’avez-vous remarqué ?… Dans nos pays occidentaux, les plus riches du monde, on multiplie les opérations de charité publique pour nourrir le pauvre, soulager le malade, financer la lutte contre les maladies.

 

Car, l’Etat n’a jamais assez d’argent pour financer le système de santé de la collectivité, les œuvres sociales, médicales. Il n’a même pas de quoi payer les heures supplémentaires de ses propres fonctionnaires, du moins les subalternes. Encore moins, la recherche médicale.

 

C’est tellement difficile de gérer un « Etat en faillite »…

 

Bizarrement, le même Etat n’éprouve jamais le besoin d’organiser des collectes publiques pour financer des investissements militaires, des expéditions coloniales ou des guerres lointaines. Les dons et versements s’affichant en temps réel sur un tableau lumineux. Genre : “TeleBomb”, ou “BombAction”… Avec leurs petits rubans, leurs T-shirts, leurs campagnes médiatiques : bals, dîners de gala, concerts, ventes de CD ou DVD…

 

Non. Miracle ! Tous les budgets sont disponibles, à tout moment, pour tout montant. Instantanément. Comme pour renflouer les banquiers véreux. Dans la discrétion…

 

Normal.

 

« Défendre La Civilisation » n’est-il pas prioritaire ?…

 

 

 

 

 


 

1)  Paru dans Le Figaro et Le Monde, le 7 octobre 1960. Parmi plus de 300 signataires, approuvant la guerre coloniale en Algérie, avec ses massacres, tortures et destructions, figuraient :
Chaunu, Dorgelès, Maulnier, Pauwels, Michel de Saint-Pierre, Nimier, Déon, Blondin, Romains, Henri de Monfreid, Gabriel Marcel, Jacques Laurent, André François-Poncet, Gaxotte, Pierre de Bénouville, le colonel Rémy, le maréchal Juin, etc…

2)  Eli Clifton, « Surge » sends Obama soaring, Asia Times, 10 décembre 2009, http://www.atimes.com/atimes/South_Asia/KL10Df03.html

3)  Karl Eikenberry : « America's problems in Afghanistan weren't going to be solve by killing people, but by helping the Afghans build credible governing institutions ». Cité par Mark Perry, The day the general made a misstep, Asia Times, 10 décembre 2009, http://www.atimes.com/atimes/South_Asia/KL10Df04.html 

4)  James Clad : « We will need to anchor the result in a regional settlement - one that draws Iran, China, Russia and India into a common purpose ». Cité par Mark Perry, Op. Cit.

5)  Général Russe Igor Rodionov : « They [the U.S. and its allies] have to understand that there is no way for them to succeed militarily…It is a political problem which we utterly failed to grasp with our military mindset ». Cité par Conn Hallinan, Obama's Escalation - An Af-Pak Train Wreck,  http://www.fpif.org/fpiftxt/6620, 7 décembre 2009.

6)  Patrick Cockburn, Leave Afghanistan to the Afghans – Why Afghans Oppose the Escalation, 9 novembre 2009, http://www.counterpunch.org/patrick11092009.html

7)  Anthony DiMaggio, Obama, Afghanistan and the 2012 Elections – The Politics of Cynicism, CounterPunch, 9 décembre 2009.

8)  Paul Craig Roberts, The Twin Frauds of Obama, Afghanistan and Elkhart, Indiana, 4 décembre 2009, http://www.counterpunch.org/roberts12042009.html :

« … In other words, all the public’s money has been spent on the banks and the wars. The American people, except for the one percent of super-rich, have been abandoned. »

9)  Gary Leupp, Obama as Hamlet, Wrestling With the Question of Afghanistan, CounterPunch, 24 novembre 2009 :

« Obama is a traditional bourgeois politician who with his State Department identifies corporate U.S. interests  as “national” interests and probably can be persuaded that they’re worth fighting for. Or rather, using U.S. troops to fight and die for. »

10)  Susan Galleymore, The Caualtie of Toxic Warfare – Global Connection an the Arc of War, 1 décembre 2009, http://www.counterpunch.org/galleymore12012009.html :
« As we recognize the incontrovertible evidence in the arc of degradation that is war we must accept our responsibility for it...and ensure we no longer contaminate our world or its people ».

11)  Isabel Sawhill : «  Any kind of spending - even a war - can be good for the economy. That's how we got out of the Depression in the 1930s. ». Cité par Matthew Rusling, Afghanistan costly, but no budget buster, 11 décembre 2009, http://news.xinhuanet.com/english/2009-12/11/content_12629827.htm 

12)  Cf. La Grande Dépression : http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_D%C3%A9pression

13)  Chiffres énoncés par Jo Comerford, directeur du National Priorities Project, cité par Pepe Escobar in Stuck in Kabul, With Saigon Blues Again, 8 octobre 2009, Asia Times, http://www.atimes.com/atimes/South_Asia/KJ08Df01.html

14)  Consulter le tableau des montants répertoriés année par année : "The Cost of Iraq, Afghanistan, and Other Global War on Terror Operations Since 9/11," Amy Belasco, Congressional Research Service Report for Congress, RL33110, p. CRS–6); and Center for Defense Information, "Defense Budget Tutorial : So, You Think You Know the Cost of the Wars?" Web: www.cdi.org. et http://www.infoplease.com/ipa/A0933935.html

15)  In Pepe Escobar, Op. Cit.

16)  Al-Qaïda: les Américains ignorent où se cache Oussama Ben Laden (Gates), 6 décembre 2009, http://fr.rian.ru/world/20091206/185628167.html

 


 

Photos d’enfants Afghans victimes des bombardements occidentaux :

i)  Brûlé lors de l’écrasement de sa maison 

ii) “Réfugié” à la suite de la destruction de son village

iii) Mutilé à la suite de "dégâts collatéraux"

 


 

 

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 00:10



Aisance, sourire, sobriété chaleureuse, maîtrise du texte et de ses séquences…

 

Formidable démonstration d’éloquence d’Obama au Caire.

 

Incontestablement, Obama est un orateur qui surclasse tous les politiciens de la nomenklatura occidentale. Mieux que les prêcheurs évangélistes professionnels, ces stars du verbe qui récoltent des millions de dollars sur les chaînes câblées américaines. Au talent gâché par leur propension à l’hystérie.

 

Impressionnant.

 

Par le ton séducteur sur l’Islam et les musulmans, il ringardise ses supplétifs européens. A commencer par Sarkozy qui, imprégné par l’islamophobie viscérale de ses “conseillers” analphabètes en géopolitique, se trouve à présent distancé.

 

Un train de retard. Coincé dans son wagon, avec sa Cour de ducs, marquis et bouffons, au racisme ancestral forgé lors de la colonisation du Maghreb et d’ailleurs. Accroché encore au tortillard de Bush, perdu dans les cactus du Texas.

 

Si j’ai bien compris en lisant son discours, dans sa version en anglais et dans sa traduction officielle en français, les islamophobes européens vont devoir réviser leurs argumentaires et leurs plans médias.

 

Le vecteur principal de leur propagande reposait sur le “Choc des Civilisations”. L’opposition entre “l’Axe du Bien”, l’Occident, et “l’Axe du Mal”, l’Islam. Rhétorique raciste remontant au Moyen Age des croisades, recyclée par les Bernard Lewis, Huttington, officines et lobbies style American Enterprise Institute.

 

Distribuée, relayée, amplifiée par les “philosophes-fanatiques”, “experts-charlatans” de tous poils, médias en tous genres. Agrémentée de “caricatures intouchables”, considérées comme la quintessence de la liberté d’expression, du courage intellectuel et de la grandeur d’âme.

 

Terminé.

 

Il va falloir mettre un bémol. Changer de registre, même. L’Islam mérite respect et considération. C’est déjà une éclaircie, après huit ans de “Bushisme”. Cet étouffement intellectuel fondé sur le mensonge, l’intolérance et la bêtise.

 

 

 

Mais, sans vouloir jouer le rabat-joie dans l’euphorie médiatique, qu’en est-il au-delà de la forme, de la prouesse “show-biz” ?...

 

Un nouveau départ”.  Tel est le titre du discours…

 

 

Soutien sans faille aux dictatures

 

Prononcer ce discours, en Egypte, à l’université du Caire. Devant plus de trois mille personnes de la nomenklatura locale. Un pays accablé par une dictature parmi les plus féroces et les plus corrompues existant actuellement sur notre planète. Protégée par les occidentaux, pour défendre servilement ses intérêts diplomatiques et économiques dans la région. Comme lors des massacres de Gaza. C’est à l’égard du peuple égyptien, du peuple arabe et des démocrates dans le monde, une provocation.

 

Assister au soutien de l’Arabie Saoudite, cette monarchie aux 4000 “princes”, et entendre :

“… Nous nous réjouissons des initiatives telles que le dialogue interreligieux du roi Abdallah d'Arabie Saoudite.”

 

Comme si l’Arabie Saoudite était en mesure d’exercer un magistère religieux sur l'ensemble de la communauté musulmane. Monarchie adossée à une secte fondée au 18° siècle, dont l'obscurantisme sert de vitrine aux islamophobes : le wahhabisme. Osant revendiquer la représentation de plus d’un milliard et demi de personnes, qui ressentent ce régime et ses prétentions religieuses comme une honte.

 

Pays où les femmes musulmanes, comme chacun sait, n’ont pas le droit de conduire une voiture. Alors qu’il suffit de se promener dans les rues, du Maroc à la Malaisie en passant par la Turquie et l’Indonésie, pour en voir quotidiennement conduire leurs véhicules, vaquant à leurs occupations familiales ou professionnelles. Certaines conduisant des bus, des trains, et pilotant des avions en tant que commandant de bord. Mais, grâce au sectarisme saoudien, l’islamophobe occidental diabolisera l’intégralité d’une communauté religieuse.

 

A part, évidemment, ceux qui acceptent d’en être les serviteurs, pas un musulman qui n’exècre la caste saoudienne au pouvoir. Qui, au lieu d’investir les milliards du pétrole dans la région, les gaspille en Occident, dans des achats faramineux d’armement ou des placements fabuleux dans ses banques vermoulues. Finançant les manœuvres de déstabilisation des pays, qui lui sont dictées. Du Liban au Pakistan, sans oublier l’Afghanistan.

 

Nouveau départ” ?... Quel sang-froid !…

 

 

Soutien sans faille du colonialisme

 

Palestine. Les massacres de Gaza, les blocus de la famine, les immenses destructions, les milliers de résistants torturés, emprisonnés sans procès, les dizaines de résolutions de l’ONU non encore appliquées à ce jour, les exactions sionistes permanentes à l’encontre d’un peuple et de son identité, depuis 60 ans, qui perdurent sous nos yeux : pas un mot.

 

Rien…

 

Surfer sur ces crimes contre l’humanité, ces multiples violations du droit international, des Conventions de Genève, sourire aux lèvres …

 

Par contre, renversant la situation, criminalisant la victime, donnant des leçons d’humanité et de résignation aux Palestiniens :

“… Les Palestiniens doivent renoncer à la violence. La résistance sous forme de violence et de massacre n'aboutira pas.

“… Et quand des innocents en Bosnie et au Darfour sont massacrés, c'est notre conscience collective qui est souillée.

“… Parce que nous rejetons ce que rejettent les gens de toutes confessions : le meurtre d'hommes, de femmes et d'enfants innocents.”

 

Des nerfs d’acier !...


Les USA, avec l’OTAN, ont construit et construisent de multiples bases dans les pays musulmans pour les asservir. Par dizaines, de toutes tailles. Pas un jour ne passe sans qu’il y ait des travaux de création, d’extension, de renforcement.

 

Notamment, en cours de réalisation, une base militaire colossale par ses infrastructures dans la province afghane d’Helmand, mitoyenne de la frontière iranienne. Frontière du pays Baloutche iranien, où se déroulent d’incessantes opérations de déstabilisation par des infiltrations, incursions, raids, attentats, assassinats, à partir du Pakistan et bientôt d’Afghanistan.

 

Curieux, de lire pareils propos :

“… Eh bien, ne vous y trompez pas : nous ne voulons pas laisser nos soldats en Afghanistan. Nous ne cherchons pas - nous ne cherchons pas à y établir des bases militaires.

“… Nous ne cherchons nullement à établir des bases en Irak ni à revendiquer son territoire ou ses ressources…”

 

Assurer fièrement que l’aide destinée aux peuples écrasés sous les bombes va bien à leurs destinataires, quand les chiffres des détournements et gaspillages pharaoniques sont de notoriété publique :

“… C'est pour cette raison encore que nous fournissons plus de 2,8 milliards de dollars aux Afghans afin de les aider à développer leur économie et à prodiguer les services dont la population a besoin…”

 

Aucun mot de regret pour les massacres, destructions, tortures, atrocités, commis en Irak avec plus d’un million et demi de morts, au prétexte de renverser un dictateur, après avoir utilisé tout un arsenal de mensonges sur des armes de destruction massive, laissant un pays en ruine, éclaté, en mille morceaux. Au contraire, la satisfaction sereine du devoir accompli :

“… Tout en étant convaincu que le peuple irakien a gagné au bout du compte à être libéré de la tyrannie de Saddam Hussein…”

 

Evidemment, on a eu droit aux menaces voilées contre l’Iran, qui se doterait d’armes nucléaires, passant sous silence les 200 ogives nucléaires et leurs missiles longue portée fabriquées et entreposées en Israël, qui n’a jamais signé le Traité de Non Prolifération Nucléaire :

“… Mais il est clair pour tous ceux préoccupés par les armes nucléaires que nous sommes arrivés à un tournant décisif. Ce n'est pas simplement dans l'intérêt des États-Unis, c'est pour empêcher une course aux armes nucléaires susceptible d'entraîner cette région sur une voie extrêmement dangereuse.”

 

Bien sûr, nous l’avons compris, il convient de coloniser définitivement les pays musulmans, alternant carotte et bâton, s’assurer de ses arrières, contrôler toutes les sources d’énergie, avant de réaliser le grand rêve paranoïaque, ultime délire mégalomaniaque de la nomenklatura occidentale : le démembrement du grand ennemi, la Chine…

 

Nous entrons ainsi dans la phase “carotte”. Du moins, verbale…

 

Le flacon change. Le contenu reste. Simple opération de “packaging”…

 

Impressionnant, Obama. Vraiment.

 

Ces belles paroles, me font penser à celles de la chanson de Sœur Sourire dont un  film avec Cécile de France dans le rôle, sorti en Avril 2009, évoque la trajectoire au célèbre succès :

“Dominique… Nique… Nique…”

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Caricature de Steve Bell. The Guardian, 5 juin 2009.




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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 23:13



Ne pas se vouloir Cassandre. Bien sûr. Je voudrais bien participer à la célébration  de la victoire électorale d'Obama. Mais, je n'y arrive pas.


Des proches m'ont pressé de donner mon sentiment sur ce blog, après le scepticisme affiché dans un précédent post sur l'élection américaine. Me demandant si de Grincheux, de la sympathique bande des 7 nains entourant affectueusement Blanche Neige, je ne me serais pas transformé en Joyeux... Pour me joindre à la fête.


Disons que je me refuse à jouer le rôle de Simplet. Je ne crois pas qu'Obama soit le prince charmant en mesure de réveiller une Amérique, Belle Endormie des contes de fées...




Saint Thomas


Evidemment, je ne peux que partager la joie de la communauté noire américaine, heureuse de se voir reconnue dans cette élection. Méprisée, meurtrie, terrorisée, par des décennies de racisme, d'apartheid, elle vit cet évènement comme un basculement dans une ère nouvelle. Quand on pense que les dernières lois d'apartheid n'ont pu être définitivement supprimées qu'en 1964 et 1965 (1) !... Un siècle après la guerre de Sécession, vingt ans après la dernière guerre mondiale...


Et, celle de tous les gens de couleur qui composent les USA. Je pense aux latinos, provenant essentiellement du Mexique, de Cuba ou de Porto Rico. Victimes du racisme quotidien, j'en ai été témoin au cours de mes séjours, comme les afro-américains. Ce qui n'empêche pas la diplomatie américaine de donner des leçons de "démocratie" au reste du monde.


A présent, les médias nous vendent l'élection d'un homme politique comme s'il était Martin Luther King, l'Abbé Pierre ou le Messie. Ce matraquage de clichés dithyrambiques à la gloire de la "démocratie" américaine, et de portraits sirupeux sur son nouveau président, rend cette théâtralisation suspecte.


Je ne mets pas en doute les qualités et les talents d'Obama : remarquable orateur, tribun charismatique, jouant à merveille sur les émotions. Animateur de campagne électorale infatigable, sachant tenir un auditoire pendant une heure sans parler de son programme. Un "pro" de la politique, exceptionnellement doué.


Ni son honnêteté.


Toutefois, je suis comme Saint Thomas affirmant qu'il ne croirait en la Résurrection de Jésus qu'à la condition de mettre ses mains sur les cicatrices de son martyre. Beaucoup plus humblement, mon test d'honnêteté est extrêmement simple : le dossier nucléaire Iranien. Ce sera le révélateur.


Si Obama propose la suppression de toutes les armes nucléaires au Moyen Orient, y compris la suppression de l'arsenal nucléaire d'Israël (qui n'a jamais signé le traité international de non prolifération), ainsi que le retrait de tous les engins nucléaires qui encombrent le Golfe Persique et la Mer d'Oman (porte-avions et sous-marins...), avec en contrepartie la garantie internationale de la sécurité de tous : je serais pleinement convaincu de son honnêteté. Dans le cas contraire, il se dévoilera filou politique comme les autres présidents, porteur d'une pensée coloniale et d'une volonté impériale.


Obama : le "changement", la "rupture", ne cesse-t-on de nous corner dans les oreilles... Je n'y crois pas. On mesure actuellement ce que cette rhétorique, employée jusqu'à la transe lors de la dernière élection présidentielle en France, donne dans la réalité... Ce doute, ne porte pas sur l'homme, à qui je souhaite les meilleures chances, mais sur le système politique en lui-même. L'homme le plus déterminé, le plus idéaliste, ne pourra rien changer si le système politique et sa vocation ultime n'évoluent pas.



Chacun pour soi et Dieu pour tous


Rappelons que les "pères fondateurs" des USA étaient avant tout des milliardaires de l'époque, de grands propriétaire fonciers, possédant d'immenses plantations sur lesquelles étaient exploités de nombreux esclaves. Qui ont su fédérer, et manipuler, autour de leurs intérêts, des propriétaires plus petits et une bourgeoisie naissante qui s'enrichissait à grande vitesse.


A l'exemple de George Washington, Thomas Jefferson (2) qui a contribué à la rédaction de la Constitution de cette nouvelle nation, avant d'en devenir le troisième président, détenait les plus belles plantations de Virginie. Considérant ses esclaves comme un cheptel précieux, soucieux de la qualité de sa reproduction


Par les facéties du hasard, il devint profondément amoureux d'une de ses esclaves, qu'il affranchira, Sally Hemings. Il en eu plusieurs enfants. Tout en le dissimulant et affichant des convictions racistes. Ses propos sont célèbres, dont le plus connu :

"Le métissage de blancs et de noirs produit un avilissement que tous ceux qui aiment leur pays, tous ceux qui oeuvrent pour la perfection de la nature humaine, ne peuvent innocemment admettre." (3)


En fait, les USA sont nés de la volonté d'une ploutocratie de s'affranchir des contraintes fiscales liant cette colonie britannique à la couronne d'Angleterre. C'est, pour cette caste, de "liberté fiscale" dont il s'agissait, "d'obsession fiscale" pourrait-on insister. Cette obsession qui imprègne l'inconscient collectif des partis Démocrate et Républicain, de la nomenklatura au pouvoir : "les impôts". Impôts fédéraux, locaux : l'épouvantail. Le : Tout pour moi, rien pour les autres. Trouvant sa rationalité dans les théories économiques du Libéralisme. Même les œuvres caritatives sont un Business : le Charity Business des plus riches, pour flatter leur "image".


Le gouvernement du roi d'Angleterre de l'époque, George III (4), aurait-il connu les astuces du "paquet fiscal" en faveur de cette richissime oligarchie, que la face du monde en eut été changée...


Mais voilà, l'indépendance fut acquise sur de belles déclarations, car massacres génocidaires d'indiens et développement de l'esclavage étaient implacablement programmés, appliqués. Se déclarer indépendants pour des impôts ?... Cela fait "cheap", minable.


Alors, on sort les grands principes, pour la vitrine. Joints à la force, cela permet, au-delà de l'acte d'indépendance, d'imposer et justifier ce qu'on veut : pillages et asservissements de nations étrangères à l'extérieur, et, à l'intérieur du pays, maintien de privilèges exorbitants au profit d'une minorité monopolisant les leviers du pouvoir.


La liberté se résumait en fait à : Chacun pour soi et Dieu pour tous. Ce qui, venant d'une Europe ployant sous la misère, les guerres incessantes, l'intolérance religieuse et les régimes monarchiques les plus férocement décadents, n'empêchait pas les émigrants d'affluer. Au contraire, l'émigration blanche étant encouragée. Pour les damnés d'Europe, les USA représentaient le pays de cocagne.


Soyons réalistes : un système politique mis au point par une ploutocratie ne peut générer un quelconque changement allant à l'encontre de ses intérêts. Du discours à la réalité, il y a un univers. Sacrifier, lâcher du lest à l'évolution des mœurs initiée et mise en scène par les médias, peut-être. Mais, prétendre à la redistribution de la richesse nationale, c'est exclu.


Dans un système politique où la cooptation est fondamentale, contrairement à ce que la propagande veut nous faire gober, n'importe qui ne peut pas se présenter à l'élection présidentielle américaine. A commencer par être le candidat aux élections "primaires" d'un des principaux partis. Alors, le bla-bla-bla (5) : "... il s'est construit seul, il ne doit rien à personne...". A d'autres.


N'importe qui ne peut pas se permettre de réunir sur son nom les deux tiers du plus colossal budget électoral que le monde ait connu jusqu'ici : un milliard de dollars. Il a fallu au préalable que les bailleurs de fonds s'assurent, via les rouages adéquats, que tout était bien en ordre dans la maison.


Autrement dit, qu'on ne casserait pas la porcelaine de grand-mère. Les grands principes ploutocratiques socles des partis fondateurs des USA : "toujours plus pour les plus riches, toujours moins pour les moins riches". Dans cette idéologie, si on est pauvre c'est qu'on l'a mérité : soit par la volonté divine si l'on est évangéliste, soit par la loi de la sélection naturelle, si l'on est darwiniste ou spenglerien...



Window Dressing


Un à un, les grands journaux économiques, ou du monde des affaires, se sont ralliés à la candidature Obama. A commencer par le Vatican de l'Ultralibéralisme ou du Libéralisme sauvage, l'hebdomadaire britannique de la City à l'influence internationale : The Economist.


Le message était clair pour qui voulait bien le lire : sur le plan économique et social, tout serait encadré. Le dogme Libéral allait être préservé : pas question de financer du social avec des impôts. Pas question de redistribuer la richesse nationale. Lutter contre la pauvreté, améliorer les services de santé, l'éducation, les retraites ?... Vous n'y pensez pas !... A la limite, juste de quoi anesthésier le peuple. Pour une poignée de dollars...


Obama, homme de paix, de dialogue, de réconciliation ?...


En politique étrangère, Obama a donné tous les gages, a prêté allégeance, à tous les lobbies "ziocons". N'hésitant pas à aller au-delà de ce qu'il lui était demandé. N'a-t-il pas déclaré que Jérusalem, en dépit des multiples dispositions de l'ONU, devrait être la capitale d'Israël ?... Mais, ne dit-on pas que pour se faire élire et une fois élu, le nouveau président des USA doit se montrer encore plus "ziocons" que le précédent ?...  La tradition est respectée.


Multipliant les déclarations bellicistes en petits comités, devant les lobbies concernés, reprenant à son compte les pires délires des "ziocons" : menaces contre l'Iran, effort de guerre prioritaire contre le Pakistan, au nom de la lutte antiterroriste. Car, de fait, c'est l'éclatement du Pakistan et de l'Iran, en provinces autonomes, qui est visé, depuis longtemps, comme pour l'Irak. Diviser pour régner...


Nouveau signal fort : le ralliement de Colin Powell à la candidature d'Obama. Le lobby militaro-industriel délivrait ainsi son cachet d'approbation. La nouvelle doctrine impériale allait se mettre en place. Faire porter le poids des guerres coloniales de l'Empire à ses alliés, ou ses auxiliaires, humainement et financièrement. Logique : à partir du moment où ils en profitent, ils doivent payer eux aussi. Sous la direction de l'OTAN, courroie de transmission du Pentagone.


D'ailleurs, ne fait-on pas savoir que l'actuel ministre de la défense, le républicain Robert Gates, serait confirmé à son poste, que des républicains seraient associés au gouvernement ?... Dans le staff annoncé, figurent déjà quelques uns des gros poissons de l'ère Clinton (6).


On prend les mêmes et on recommence...


Clinton, comme je le rappelais dans un commentaire de ce blog, n'a pas hésité à lancer des missiles de croisière sur Khartoum, au Soudan, pour raser une des rares usines de produits pharmaceutiques du continent africain. Sous le prétexte qu'elle produisait des armes de destruction chimique. Tout le monde savait que c'était faux. Elle ne produisait que des médicaments génériques. Indépendante des grands groupes pharmaceutiques, c'était inacceptable. C'est sous sa présidence qu'ont été minutieusement préparés les plans de destruction de l'Irak, et l'envahissement de l'Afghanistan, bien avant le 11/9, dans l'attente du premier prétexte.


Quant à comparer Obama, au "démocrate" Kennedy, lui, qui a plongé son pays dans la guerre du Vietnam et ordonné la désastreuse expédition de débarquement de la Baie des Cochons, à Cuba, pour renverser Castro, ne cessant de réclamer son assassinat... Belle comparaison.


Les médias nous prennent pour des canards sauvages...


Quant à la question du racisme... Je m'en tiens à la sagesse de mes amis "black". Rien n'est plus terrible, disent-ils, que le "noir dehors - blanc dedans". Celui qui pour justifier de son "intégration" en rajoute dans la posture la plus coloniale ou impériale du "blanc". Nous en avons quelques spécimens dans nos partis politiques en France.


Colin Powell ou Condolezza Rice étaient "black", occupant les plus hauts postes du gouvernement Bush : l'un ministre de la défense, l'autre ministre des affaires étrangères. Powell na pas hésité à mentir pour anéantir l'Irak, brandissant des photos truquées (7) et des échantillons "bidons"  pour faire croire à l'existence d'armes chimiques de destruction massive. Condolezza Rice, s'est distinguée comme une des "ziocons" les plus fanatiques de l'équipe Bush, n'hésitant pas à reprendre à son compte les slogans les plus islamophobes. Rien à envier à la sinistre Madeleine Albright, qui figure dans l'équipe de conseillers d'Hillary Clinton.


Le cœur a-t-il une couleur ? Est-il blanc, noir, rouge, jaune, vert ou bleu ?... Il n'est constitué que des valeurs auxquelles on croit : la primauté de la dignité humaine, de la justice, de la liberté, de la solidarité, de la compassion... Si on croit que le destin de l'humanité a un sens.


Paradoxalement, c'est sur le plan du racisme qu'Obama ne m'a pas paru crédible. Il n'est pas "descendant d'esclave", tient à préciser le chroniqueur (8), soulevant par cette remarque un coin du voile de l'arnaque médiatique. Il ne faut pas mélanger les torchons avec les serviettes. N'est-ce-pas ?... On n'a d'ailleurs jamais vu une photo, ni entendu parler de son père pendant la campagne. Vaguement, qu'il était kenyan. Signature d'une communication parfaitement maîtrisée.


A chaque fois qu'il était "accusé" d'être musulman ou arabe, Obama n'a cessé d'aller de dénégation, en déclaration de "pureté américaine". Le tribun, sûr de lui, devenant soudain tétanisé. Au lieu de contre-attaquer, de fustiger l'Amérique raciste, de s'en démarquer. Lui, chrétien se disant "pratiquant", au lieu de dénoncer l'hypocrisie de ceux qui oublient l'enseignement de Jésus : Aime ton prochain. Rappeler que plus de quatre millions d'américains sont musulmans, méritant le respect. Subitement, tortillant des pieds et des mains... Pathétique.


Obama, élu pour la "rupture", le "changement" ?...


Non, au risque de me répéter, il a été élu pour une opération de window dressing. Habillage de vitrine, pour rétablir l'image des USA dans l'opinion internationale. Pure opération de communication et de désinformation. Comme on lance un nouveau dentifrice ou une nouvelle savonnette. Pour camoufler, ce qui va continuer comme avant. Si ce n'est pire qu'avant...


Certains ne le dissimulent même pas : fiers de l'astuce marketing. Tout juste s'ils ne se congratulent pas entre eux, de cette trouvaille de génie. Avec de grandes claques sur l'épaule. Comme nous le rapporte stupidement le chroniqueur, du journal Le Monde :

 « "Obama va régénérer la marque Amérique comme Jean Paul II a relevé la marque papauté", note avec esprit le commentateur Andrew Sullivan.» (9).


"... Note avec esprit...". A pleurer de rire. Comme toujours, devant autant de bêtise.



Je l'avoue quand même...


J'aurais bien aimé que le premier président "non blanc" aux USA, même pour une opération de window dressing, soit "indien". Avant d'être un Black, qu'il soit un descendant des premiers occupants de cette terre américaine sur laquelle déferla cette immigration, volontaire ou forcée, qui a donné la composition actuelle de son peuple.


Oui. Que ce soit un Red Skin, un Peau-rouge, issu d'une de ces multiples communautés massacrées, les survivants enfermés dans ces goulags qu'on appelait "réserves", bien souvent dans la famine : Séminole, Cherokee, Navajo, Sioux, Apache, Comanche ... Reconnaître le génocide indien, et tourner une des pages les plus sanglantes de la "civilisation occidentale", de l'Histoire humaine


Ce sera, peut-être, pour la prochaine fois...


Finalement, j'aimerais tant croire aux contes de fées !...









(1) =>  1964  :  Loi des droits civiques (Civil Rights Act)

     =>  1965  :  Loi du droit de vote (Voting Rights Act)

(2)  Tomas Jefferson (1743-1826), a été ambassadeur en France de 1785 à 1789, puis a participé au gouvernement de George Washington (1789-1793). Il fut deux fois président des USA : 1801-1805 et 1805-1809. C'est lui qui a racheté pour un quignon de pain, à Napoléon, la Louisiane, par le Louisiana Purchase Act du 20 décembre 1803 : immenses territoires le long du Mississipi. Rien à voir avec le petit Etat actuel du sud. Il doubla ainsi la superficie des USA de l'époque. Et, certains qualifient Napoléon de "stratège"...

(3)  "The amalgamation of whites with blacks produces a degradation to which no lover of his country, no lover of excellence in the human character, can innocently consent."

(4)  George III (pas de s en anglais), 1738 - 1820, vécut la guerre d'indépendance des colonies américaines et les guerres napoléoniennes. Célèbre dans les annales de médecine pour les troubles mentaux récurrents dont il était affligé. D'une générosité exceptionnelle : il donnait plus de la moitié de ses revenus à des œuvres de charité. Un des très rares cas historiques d'un monarque resté profondément amoureux toute sa vie de la même femme, son épouse la reine, dont il eut 15 enfants... Il eut la chance d'être entouré d'hommes politiques remarquables, dont William Pitt (dit Le Jeune par opposition à son père).

(5)  Les médias de la propagande n'ont cessé de véhiculer ce genre d'inepties. Dans le genre, voir l'article du Monde, signé d'Eric Fottorino : L'homme qu'il faut, du 5 novembre 2008, http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/11/05/l-homme-qu-il-faut-par-eric-fottorino_1115047_3232.html#ens_id=1114664

(6) En particulier : Rahm Emanuel, Richard Holbrooke (ambassadeur auprès de l'ONU/1999-2001), John Podesta, Lawrence Summers (ministre des finances/1999-2001).

(7)  Je me souviens, tout particulièrement, de ces photos de camions de stations d'épuration d'eau mobiles, matériel courant des armées ou de la protection civile notamment dans les zones désertiques, présentés lors de cette fameuse séance de l'ONU comme étant des camions de fabrication d'armes chimiques... Il ne pouvait pas ne pas savoir. Un cynisme à couper le souffle.

(8)  Le Monde, Eric Fottorino, Op. Cit.

(9)  Le Monde, Eric Fottorino, Op. Cit.





Caricature de Steve Bell du 5 novembre 2008 (The Guardian) : l'adieu à Bush qui passe au déchiqueteur de l'Histoire... Mais, l'Histoire se souviendra-t-elle des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité dont il est, avec son gouvernement, responsable ?...




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27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 20:29




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N.B. : Les logos officiels et historiques des partis Républicain (McCain) et Démocrate (Obama) sont : l’éléphant, pour le premier, et l’âne, pour le second.

 

 

Source : http://www.cafepress.com/sinkers/4781850 & http://www.counterpunch.org/


 

 

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