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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

12 février 2021 5 12 /02 /février /2021 15:20

 

 

"Le colonialisme n'est pas une machine à penser, n'est pas un corps doué de raison.
Il est la violence à l'état de nature..."

Frantz Fanon  (1)
 

 

Nous sommes en France. En 2021....

 

Pays, "Phare" des "Droits de l'Homme" nous ânonnent nos castes au pouvoir.

 

Alors que, depuis des décennies, notre Nation ne cesse, en fait, de régresser, dans l'obscurantisme d'un "Racisme d'Etat" le plus halluciné. Formaté, orienté, par un lavage de cerveau constant, obsessionnel, vers une société fondée sur un "apartheid", revendiqué, assumé. Dans la "Bonne Conscience"...

 

Les porte-voix de cette abjection pouvant aboyer leurs éructations maléfiques, véhiculées sur tous les médias - presse écrite, radiophonique, télévisuelle, ou parlementaire - dans l'impunité la plus totale. Et, évidemment, avec la plus grande mansuétude des plateformes dites des "réseaux sociaux", si pointilleuses à l'ordinaire, quant à l'exercice de leur fulgurante censure, sur la défense des "valeurs" de leur "communauté" ... (2)

 

Il est vrai que cette "politique", ou ce  cirque hystérique, drapeau rouge agité sous le museau d'un animal en profonde souffrance, permet de masquer les mécanismes profonds détruisant nos sociétés sur le plan économique et social. Mais aussi "moral", telle la gigantesque corruption dont le spectacle actuel de "La Covida" nous démontre chaque jour les immenses et juteuses ramifications. dont se gorgent nos oligarchies corrompues jusqu'à l'os...

 

Mais, nous savions ce qui nous attendait...  (3)

 

Je vous propose, avant sa probable censure, de visionner ce témoignage présenté par une jeune femme remarquable de courage, d'intelligence, et de sensibilité, révélant la profondeur des abîmes dans lesquels notre pseudo-république est tombée. (4)

 

Abîmes de bêtise, de racisme, de violence. De déni de La Dignité Humaine.

 

Femme admirable de sérénité, de "noblesse d'âme" devrais-je dire, confrontée à l'arbitraire d'un Etat de "non Droit" le plus répugnant.

 

Oui. A présent, nous sommes immergés dans le vomi d'un implacable "Totalitarisme".

 

 

 

 

 

1.  Frantz Fanon, Les Damnés de La Terre, Folio Actuel, Gallimard, 1997 (première publication 1961), p. 92.
2.  Exemple, parmi des dizaines, de ce niveau d'abjection  actuel :
https://www.youtube.com/watch?v=bz06zDLwGqM
3.  Georges Stanechy, Macron : Le Masque de l'Hyperviolence Oligarchique, 11 mars 2017, http://stanechy.over-blog.com/2017/02/macron-le-masque.html
4.  Hanane Loukili, https://www.youtube.com/watch?v=lTxSz7rtWCY

 

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5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 18:30

 

 

 

A la mémoire de Rachel Corrie

 

 

 

« La violence avec laquelle la féminitude est administrée dans le monde de la marchandise autoritaire rappelle comment "La Domination" se sent libre de malmener ses esclaves, quand bien même elle aurait besoin d’eux pour assurer sa reproduction. »

Tiqqun  (1)

 

 

 

Ce jeune homme a 19 ans…

Il va représenter la France à l’Eurovision 2019, pour y interpréter une chanson avec pour titre : « Roi ».

Déguisé en femme.

 

Il adore, nous dit-on, perruques multicolores, jupes et maquillage. (2)

 

Loin de moi, l’idée d’évaluer son talent.

 

Dans le même genre, en termes de niveau, d’après un de nos très rares critiques musicaux indépendants, Philippe Manœuvre, il se positionne à des années-lumière d’un Freddy Mercury ; artiste exceptionnel par sa voix, sa formation musicale (maitrisant plusieurs instruments, aussi bien que la composition), et son charisme (3) :

«Tu te demandes si le mec est très beau parce qu’avec une chanson comme ça, il n’y a que sur le physique qu’il peut les avoir. Clairement, ça va être le chanteur et pas la chanson.» 

 

Ou d’un Lou Reed, interprète-compositeur de la galaxie Andy Warhol mondialement connu pour ce bijou d’orchestration et de poésie nostalgique, avec son inoubliable chœur féminin au solo de saxo : Walk on the Wild Side…

 

Créé en 1956, le "Concours Eurovision de la Chanson" (en anglais : "Eurovision Song Contest"), son appellation officielle, est une compétition musicale annuelle organisée par l'Union Européenne de Radio-Télévision, l'UER. En même temps, émission de divertissement diffusée dans des dizaines de pays. Lors de ses premières années d’existence ce concours, avec ses rencontres entre artistes européens, révéla d’authentiques talents.  Y émergèrent, entre autres, le groupe suédois ABBA, ou Céline Dion (elle y représentait la Suisse…).

 

Depuis, à l’évidence, l’Eurovision est en plein naufrage.

 

Philippe Manœuvre est sans appel sur sa pitoyable dérive (4) :
« C’est la fête à neuneu l’Eurovision, il faut y aller avec des transsexuels barbus ou des bonnes femmes qui ont de l’abattage. […] En même temps, n’allez pas chercher la créativité à l’Eurovision. C’est comme si vous alliez chercher la créativité chez McDonald’s.»

 

Loin de moi, respectueux des tabous, de discuter des "orientations sexuelles" de notre représentant à l’Eurovision, à la gloire aussi soudaine que précaire. Dans nos sociétés occidentales "déboussolées", à chacun sa boussole pour "s’orienter"…

 

Plus intéressant est d’observer, avec compassion, les opérations de manipulation autour de ce qui n’est qu’une pathétique marionnette.

 

Notre "chanteur perruqué" bénéficia, en effet, d’une campagne publicitaire aussi massive que celle d’une nouvelle savonnette pour nos peaux à hydrater dans la mousse odorante… Heureux, de célébrer "l’amour et la tolérance" à Tel-Aviv-Jaffa ; où doit se dérouler la finale du concours de cette année, au mois de mai. Avec Madonna, en vedette, pour y interpréter deux chansons…

 

Bizarre…

Je ne savais pas que la Palestine occupée se trouvait en Europe. Mais, on en apprend tous les jours : concepts et aires géographiques sont ainsi à géométrie variable… Quoi de plus naturel, dans une époque chaotique ?...

 

Encore plus bizarre…

 

« Bilal Hassani délivre un message de tolérance… ». Ce n’est pas moi qui le dit, mais le journaliste du Figaro, pétrifié d’admiration… (5)

 

Délivrer un message de Tolérance et d’Amour dans une entité coloniale à la sauvagerie abjecte ; qui, à ce jour, n’a pas respecté une soixantaine de décisions de l’ONU : quel courage !... Les Palestiniens de Gaza et autres territoires spoliés, survivant aux opérations de terreur, massacres, assassinats quotidiens vont, enfin, se sentir réconfortés…

 

A propos de la situation en Palestine et en Syrie, dans deux "tweets", n’avait-il pas écrit en 2014  sur son compte personnel :
« Etes-vous stupide ? Le crime contre l’humanité vient d’ISRAEL ».

 

Mais non !

 

Dans d’énergiques répétitions, ponctuées de ses petits poings délicats, il vient de le démentir, le 1er février (6) :
« Même si c'était quelque chose qui était vraiment arrivé, je dirais que j'avais 14 ans et qu'on peut tous faire des grosses grosses grosses grosses bêtises.
La réalité dans tout ça, c'est que je n'ai même pas à vous dire ça parce que c'est faux.
Je n'ai jamais jamais jamais dit ou pensé ça.
 »

 

Na !...

 

De quoi perdre le nord… Même en termes « d’orientations intellectuelles »…

 

Mais, la rédemption existe. J'y crois.

 

Entre deux répétitions en préparation de la finale, j’espère qu’il aura le temps de se recueillir sur la tombe d’une des héroïnes Palestiniennes abattues, froidement assassinées, l’année dernière, par un sniper des forces d’occupation : Razan Ashraf al-Najjar.

Elle avait son âge. Ou presque : 21 ans.

Infirmière bénévole, elle soignait les manifestants Palestiniens victimes des tirs de l’armée coloniale dans la localité de Khan Yunis, à 25 km au sud de Gaza.

Razan Ashraf al-Najjar

Razan Ashraf al-Najjar

Ou encore, sur la tombe d’Aïsha Mohammed Aravi. Inoffensive Palestinienne de 47 ans, lapidée à mort par des colons sionistes ; assise à côté de son mari dans leur véhicule à un contrôle de police au sud de Naplouse. Le crâne et le haut du corps défoncés par un barrage de pierres (barrage of stones, d’après les témoignages en anglais) jetés à travers le pare-brise. Son mari, survivant à ses blessures.

Probablement les mêmes colons, bénéficiant de l’impunité, qui avaient fait irruption dans une école secondaire Palestinienne, dans la localité d’Urif au sud de Naplouse. Saccageant les locaux, après avoir blessé par des jets de pierre des dizaines d’élèves terrorisés.

Aisha Mohammed Aravi

Aisha Mohammed Aravi

La chanson de notre représentant en finale a pour titre « Roi »…

 

Choix pertinent.

 

Oui. Dans nos sociétés l’imposteur est : « Roi ».

Au point où nous en sommes…

 

Lors de la prochaine présidentielle élisons notre « Roi » !...

Eurovision en Palestine…

 

 

 

1.  Tiqqun, Premiers Matériaux pour une Théorie de la Jeune-Fille, Dépôt Kelkal, octobre 2006, (téléchargeable gratuitement), p. 106
2.  Frédéric Pommier, Bilal Hassani – Chanteur qui bouleverse les genres – menacé par les homophobes et les racistes, France Inter, 25 janvier 2019,
https://www.franceinter.fr/emissions/le-quart-d-heure-de-celebrite/le-quart-d-heure-de-celebrite-25-janvier-2019

3.  http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/philippe-manoeuvre-tacle-the-voice-l-eurovision-et-bilal-hassani_0fd95624-196b-11e9-9c06-0c291deb7893/

4.  Philippe Manœuvre, Op. Cit.

5.  Emile Geffray, publié le 29 janvier 2019, http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/bilal-hassani-je-ne-prete-pas-attention-aux-insultes-pour-ne-pas-mettre-en-lumiere-la-haine-_17153f22-23a5-11e9-a262-40964c8f5d77/#xtor=AL-5
6.  https://www.voici.fr/news-people/actu-people/bilal-hassani-eurovision-apres-ses-tweets-polemiques-une-video-de-2018-sur-les-attentats-en-france-indigne-les-internautes-655738



 

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 17:30

 

 

 

" Il ne suffit pas de respecter les croyances des autres, il faut essayer de devenir digne de leur respect
Nous qui nous enorgueillissons si facilement d’être « tolérants », aspirons-nous à la position d’être à notre tour « tolérés » ? ".
Isabelle Stengers  (1)

 

 

 

Siddhārtha Gautama…

 

Comblé, par le Destin, de tous les bienfaits.

 

Tout ce dont rêve le commun des mortels : Amour, Beauté, Force, Intelligence, Pouvoir, Richesse, Savoir …

Il était prince. Il allait devenir roi.

 

Dans les années 623 – 543, avant notre ère, dans le nord-est de l’Inde. Plus précisément dans la région dite du Terraï, qui est la plaine du Népal. Riche région agricole au pied de la chaîne de l’Himalaya.

Un siècle et demi avant Socrate (470 – 400), disent les uns. Ce qui est fâcheux pour les "européocentristes", chatouilleux du nombril, indécrottablement persuadés que la Pensée, la Philosophie au sens de Sagesse (et non pas du "prêt-à-penser idéologique" actuel), la Théorie des Idées sur le Bien et le Beau, seraient exclusivement nées en Grèce…

Alors on s’arrange un peu avec l’Histoire, comme toujours.

 

Les plus récents spécialistes situent, à présent, sa mort entre 411 et 400 avant notre ère… Ainsi, après une vie de 80 ans, approximativement la même année, ou période, que Socrate. Ouf, pas d’antériorité : l’honneur est sauf !... Platon (428 – 348) n’étant encore qu’un ado en sac à dos et rollers de l’époque, joint au bec, tirant les nattes de ses copines…

 

Car, Siddhārtha Gautama est à l’origine  d’une des grandes religions ou philosophies de notre planète : le Bouddhisme.

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Marié à seize ans à une des filles du monarque d'un royaume voisin, la magnifique princesse Yashodhara, qui lui donna un fils Rahula. Une vie de luxe, de volupté, d’initiation à son métier de roi et de chef de guerre ; pratiquant les arts martiaux, il était réputé pour son adresse au tir à l’arc.

 

Subitement à 29 ans, il quitte tout. S’enfuyant de son palais sur son cheval après avoir découvert "La Souffrance". Celle de son peuple, en premier lieu. Mais aussi la finitude, comme disent les "psys", de l’être humain ; souvent dans la décrépitude avant de trouver la mort.

Ce fut « La Grande Renonciation ».

 

Il devint un ascète, étudiant avec des maîtres. A 35 ans, il atteint l’éveil ou l’illumination, devenant ainsi "l’éveillé" : le Bouddha.

 

Commença alors une quarantaine d’années de prédication, d’incessantes pérégrinations, avec la mise en forme progressive de son enseignement fondé sur la pratique de la méditation. Créant des communautés de moines et de nonnes, son épouse l’ayant rejoint pour devenir, dit-on, une de ses plus ferventes disciples dans l’ascèse.

 

La suite est connue. Son expansion en Asie, se greffant sur des pratiques locales, pour parvenir à des identités multiples : le Bouddhisme Zen, au Japon, par exemple.

 

 

Un radicalisme sauvage

 

Personnage fascinant que ce "prince-ascète", au courage éthique « exceptionnel ». Son message limpide au départ est difficile à retrouver sous les foisonnants rites, interprétations des différentes écoles avec leurs branches et sous-branches, légendes et folklores, accumulés au fil des siècles, tels un mille-feuille. Jusqu’à la représentation du Bouddha sous forme d’un personnage obèse et béat, dans certains pays ou temples. Lui, sportif de haut niveau, rompu aux arts martiaux, méditant émacié adepte du jeûne…
 

Evolution, distorsion, parasitage, inévitables, sous la patine ou la corrosion du Temps…

 

Pas de quoi s’étonner, alors, du caricatural Dalaï-lama. Flanqué de son bondissant chargé de communication en France, Matthieu Ricard, courant d’un plateau TV à un autre, entre deux mondanités (2), jaillissant des BMW de luxe en tongs et toge safranée. Pour nous vendre, à demi-mot, de "l’antichinoiserie primaire" concoctée par nos officines de propagande.

 

Notre industrie de la désinformation s’acharnant, sans répit, à travestir le Dalaï-lama en pape du bouddhisme mondial. Alors que son autorité ne s’étend pas au-delà d’une infime partie de la communauté Tibétaine, qui reconnaît d’autres chefs ou responsables religieux. Oubliant de dire que les grandes communautés bouddhistes d’Inde, du Sri Lanka, de Thaïlande ou de Birmanie, notamment, le considèrent, tout au plus, en pathétique polichinelle manipulé par l’Occident. (3)

 

Une fois évacués poussières, colifichets, chapeaux, trompettes et breloques, se superposant de siècle en siècle, l’enseignement originel du bouddhisme paraît étonnamment contemporain. Particulièrement, le volet saisissant de sa dénonciation des « poisons pour l'esprit », rongeant, gangrénant, les individus autant que les sociétés. Qui, à l'exemple des poissons, pourrissent en premier de la tête : "élites" achetées, oligarchies vendues... Trois poisons mortels "pour l'esprit" et, en conséquence, pour les "corps sociaux" :

=>   L'avidité ou la rapacité, insatiables (Tṛṣna)

=>   L'aversion ou la haine, dans le mépris (Dveṣa)

=>   L'ignorance ou l’égarement, incarné dans le fanatisme (Moha)

 

Mais, comment se peut-il que les plus beaux enseignements adressés à la communauté des Hommes, de plus confortés par l’exemple et le Bouddha en est un des plus splendides, prônant l’élévation de l’esprit, le retour à des valeurs humaines fondamentales, à l’opposé de la sauvagerie, soient détournés ?...

 

Instrumentalisés par des idéologies forgées par des intérêts aux antipodes des préceptes de base, caricaturés dans ce qu’on appelle aujourd’hui les « radicalismes ». Radicalismes infligeant les plus atroces souffrances à des millions d’êtres humains au nom de leur édification, de leur bonheur… Ou, plus primairement, ou primatement, pour son confort personnel, dans le rejet viscéral, voire l'éradication, de l'Autre...

 

Le Bouddhisme, malgré son puissant, formidable, appel à la sérénité, la quiétude, la paix intérieure partagée avec l’Autre ou le Prochain, n’échappe pas à cette lèpre qui a infesté, et infeste encore, d’autres religions ou croyances…

 

« L’Islamisme Radical » occupe la une des médias de notre propagande, comme s'il s'agissait de l'unique "radicalisme" religieux que la courte Histoire de l'Humanité aurait connu. Oubliant les ravages du « Christianisme Radical » dans l’Inquisition, les Croisades. Plus tard avec, indistinctement, la bénédiction catholique ou protestante, la violente colonisation de peuples, nations et continents durant des siècles.

 

« L’Athéisme Radical », l’athéisme étant une croyance et un système philosophique à l'égal d'un autre, a perpétré parmi les plus abjectes barbaries à l’encontre de la Dignité Humaine, sous l’emprise du nazisme et du stalinisme, tout particulièrement.

 

Dans son émanation actuelle "new look" dite du « Libéralisme Radical », il provoque implacablement sous une rhétorique séculière, pour ne pas dire sous un "laïcardisme" affligeant d'hypocrisie imbécile, prétendant apporter la "démocratie" et les "droits de l’homme" au genre humain, des millions de morts, d’immenses dévastations, détruisant des pays entiers ; comme on le constate en Afghanistan, en Libye et dans les pays du Moyen-Orient. Sans compter la mise en servage cynique de ses propres populations, dans la précarité et le chômage massif... Jusqu’à prostituer ses propres enfants

 

Le judaïsme, composante de la sphère judéo-chrétienne, souffre tout autant de son propre radicalisme. Ce « Judaïsme Radical », prenant la forme d’une idéologie coloniale dont la férocité ne cesse de s’accentuer, de se "radicaliser", avec le temps : "le sionisme", aussi sanguinaire que prédateur. (4)

 

Le Bouddhisme, emporté lui aussi dans ces dérives délirantes, sévit actuellement, dans l’horreur, caricaturé par un « Bouddhisme Radical », en Birmanie. Dans le silence de la Communauté Internationale. Ce qui n’a rien de surprenant. Par contre, dans le silence inadmissible, de lâcheté et de bigoterie, de La Sereine Conscience des responsables et animateurs de la communauté bouddhiste, tant en France qu’à l’étranger…

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Cruelle Imposture ou Imposture de la Cruauté ?...

 

La population de la Birmanie (52 millions d’habitants), qui s’est renommée Myanmar récemment, est à majorité bouddhiste (80% d’après des statistiques officielles). Gouvernement et clergé bouddhiste ne cessent de s’acharner sur la minorité musulmane qui ne représente que 3% à 4% de la population, suivant les recensements. Déniant même la nationalité du pays aux membres birmans de cette confession.

 

Si ce n’était que de la "discrimination religieuse", ce ne serait pas grave dirions-nous ; nous, qui avons vécu d’atroces guerres de religion dans notre Europe... Le Temps arrangera les choses…

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Sauf que se multiplient, dans l’impunité, nationale et internationale, des massacres épouvantables (exercice favori des bouddhistes birmans : brûler vifs les musulmans dans leurs habitations), viols, tortures à mort... Et, autres variantes sadiques…

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Les obligeant à fuir dans les pays limitrophes. A pied ou en barque, si on leur laisse le temps de migrer, en Thaïlande proche, pour beaucoup d’entre eux. Dans ces pays d’accueil, les sévices étant relayés par des trafiquants d’êtres humains, et souvent par les armées « nationales » en cheville avec eux.

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Une des pratiques privilégiées de ces "glorieuses" forces armées : remorquer les barques surchargées de réfugiés, après viol préalable des femmes et jeunes filles dûment sélectionnées, et les lâcher en plein océan, sans vivres ni eau potable ; prenant soin d’enlever rames, voiles ou moteurs, suivant les cas. Condamnés à une mort lente. Très lente. A moins de choisir le suicide, et de plonger dans la houle...

Leur tort : être musulmans.

 

Le Bouddha en aurait été horrifié. Même le "faux-pape du bouddhisme mondialisé", le Dalaï-lama ne cesse de le marteler :
"Nous avons le devoir de prendre soin de tous les êtres vivants et de notre planète", avec "compassion" et dans "l'harmonie entre les différentes traditions religieuses et philosophiques". (5)

 

Cette minorité est dénommée "Rohingya". Musulmans, mais birmans depuis au moins le 16° siècle pour la plupart. Les autorités du pays en ont, apparemment, planifié l’exclusion, le déplacement, la disparition. Les poussant à l’exil, dans le meilleur des cas, dans une orgie de terreur. Ainsi, dans leur propre pays, plus de 100.000 d’entre eux ont été enfermés dans des camps de réfugiés. L’aide internationale qui commence à leur être adressée, notamment par des pays musulmans, étant ponctionnée au passage, dans la corruption la plus effrénée par les organisateurs de ces chasses à l’Homme…

 

Pour déclencher et entretenir ce "nettoyage ethnique" ou "religieux", la population de confession bouddhiste est fanatisée par un prêcheur halluciné, Ashin Wirathu. Par son hystérique culte de la violence, il rappelle le "frère dominicain" Savonarole qui instaura une dictature théocratique à Florence, au 15° siècle.

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Ses discours de haine sont relayés par le puissant clergé du pays, moines et nonnes, et leur diffusion démultipliée par les "réseaux sociaux" dans les villes… Véritable star dans son pays, bénéficiant d’une impunité absolue, disposant de moyens financiers et médiatiques considérables ; avec, évidemment, l’appui, la complicité du gouvernement local. Le silence de l’ONU, des pays occidentaux, toujours prêts à défendre la veuve et l’orphelin partout dans le monde, est bizarrement : sidéral…

Rien de nouveau. Nous savons tous ce qu’il en est de "La Communauté Internationale"…

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Beaucoup plus révélateur : l’attitude de la grande icône birmane des Droits de l’Homme, de la Non Violence, se réclamant de Gandhi, de la Démocratie, chouchou de nos médias et politiciens en Occident ; croulant sous les récompenses et labels de "bonne élève" de l'idéologie mondialiste, prix Nobel de la Paix 1991, Prix Sakharov décerné en grande pompe, en 2013, par le Parlement européen, etc. : Aung San Suu Kyi.

Non seulement, elle reste de marbre, au nom de la Raison d’Etat. Mais, pire : elle nie les évidences. Alors qu'elle est membre du Parlement de son pays, depuis le 9 juillet 2012...
Son indifférence devant cet atroce "nettoyage religieux", dans une barbarie indescriptible, démontre un niveau d’insensibilité, de cruauté, implacable.

Le masque est tombé. L’imposture, dévoilée.

 

Amusant, si le contexte n’était pas aussi tragique, de voir certains de nos médias, surtout dans la sphère anglo-saxonne, atterrés par l’impassibilité méprisante de cette cantatrice des "Droits de l’Homme" face aux sadiques persécutions infligées à une minorité de ses concitoyens. En France, nos médias, dans un obséquieux respect de l'icône tant célébrée par eux, préférant ne rien savoir : le confort de l’analphabétisme "informationnel"… (6)

Pourtant, tout observateur un tant soit peu lucide avait, depuis longtemps, déconstruit l’arnaque de la désinformation.

 

Pour ma part, j’ai toujours considéré Aung San Suu Kyi comme l’alter ego, le clone, de la pakistanaise Benazir Bhutto. (7) Seule différence : elle n’a pas encore réellement exercé tous les pouvoirs régaliens de sa défunte consœur. De la même trempe : grandes féodales, milliardaires, uniquement attachées à leur statut, à la richesse de leur clan et aux privilèges de leur caste. Dont le premier est celui de la prédation perpétuelle et impunie de leur nation.

 

Notre industrie de la désinformation occulte minutieusement que nous sommes en présence de la fille d’un des généraux, Aung San, se disputant le pouvoir dès la fin de l’occupation japonaise de la deuxième guerre mondiale, et la préparation de l’indépendance avec le colonisateur britannique, en deux clans antagonistes.

 

Effet collatéral du démarrage de La Guerre Froide : ceux en faveur du clan occidental et ceux proches de la sphère soviétique de l’époque. Transitait, alors, par la Birmanie toute l’aide occidentale en faveur du chef de guerre chinois, le "généralissime" Tchang Kaï-chek, connu pour sa corruption et sa mégalomanie. Il convenait, en effet, d’entraver le succès grandissant des communistes Chinois regroupés autour de Mao. Tout, ou n’importe quoi, sauf "Les Rouges" !...

 

Le clan pro-occidental perdit cette manche. Son père, favorable au clan occidental, fut assassiné dans un règlement de compte entre bandes rivales de la haute hiérarchie militaire, le 19 juillet 1947. Mais sa famille fut épargnée, physiquement et "patrimonialement"…

Car, " … chez ces gens-là, Monsieur… ", on est toujours le cousin du beau-frère ou la grand-mère de l’oncle, tellement attachements, solidarités et obligations, par mariage sont entremêlés. La Birmanie est un Etat féodal où tout ce beau monde, au sein de l’oligarchie, entretient une filiation, même avec son rival ou son ennemi. Tous ces généraux partageant de solides liens familiaux entre eux et avec les grands propriétaires terriens et fortunes commerçantes, immensément riches de la misère du peuple.

 

Aung San Suu Kyi put ainsi accomplir toutes les études et voyages qu’elle souhaitait. Ceux d’une fille de milliardaire, choyée par la classe dirigeante de son pays : Inde, Grande-Bretagne, Etats-Unis, etc.

 

Son premier emploi, en 1967, fut d’être recrutée en tant que "secrétaire-assistante" du "Comité des questions administratives et budgétaires" de la gigantesque usine à gaz bureaucratique qu’est l’ONU. Vous en connaissez beaucoup qui peuvent entrer dans ce type d’organisation internationale, à New York, sans expérience professionnelle, les deux doigts dans le nez ?...

 

Partenariat "Bouddhisme Radical" et "Evangélisme Radical"

 

Les généraux au pouvoir instaurèrent une dictature inflexible et corrompue au dernier degré, se répartissant les richesses colossales du pays entre chefs de clans. Pillées par ces rapaces, elles ne figurent pas, pour leur plus grande partie, dans les statistiques économiques officielles. Donnant ainsi un PIB ridiculement faible. Transitant, en contrebande sous la protection de l’armée, par les voisins Bengladesh et surtout Thaïlande ; en étroite collaboration avec les généraux de ces pays.  

 

Citons les ressources agricoles, cultivées sur les terres fertiles détenues en quasi-totalité par l’oligarchie, les paysans étant considérés en simples serfs : riz, canne à sucre, arachide, maïs, tabac, coton, blé, millet. Sans oublier les 75% de la production mondiale du bois précieux qu’est le teck.

 

C‘est aussi, le "cinéma d’action" hollywoodien n’a cessé de l’évoquer, un des plus grands producteurs de drogue de la planète, avec l’Afghanistan, aux incommensurables revenus : opium, héroïne, amphétamines, etc.

 

Un des plus importants producteurs de pétrole et de gaz de la région, y compris en mer. Là encore, production vendue pour l’essentiel en contrebande aux pays voisins. Même l’énergie électrique est l’objet d’une prospère contrebande, issue des inépuisables ressources hydrauliques de ce pays tropical-montagneux (le Hkakabo Razi est le plus haut sommet d’Asie du sud-est : 5881 mètres), hors plaines côtières et fluviales.

 

Plus encore, un patrimoine minier d’une qualité exceptionnelle. En tête de liste : une des plus belles extractions de pierres précieuses, par leur degré de pureté : jade, saphir et rubis (90 % de la production mondiale).

 

Cette oligarchie de tous les trafics aurait été laissée tranquille, par "La Communauté Internationale", si elle n’avait présenté deux défauts impardonnables :

=>  Refuser de partager plus généreusement le gâteau avec les prédateurs occidentaux, en cédant l’administration directe du pays à la mafia mondialiste et, en conséquence, en acceptant la fonction de "fondé de pouvoir" de ses intérêts selon les modèles saoudien ou colombien 
=>  Fait aggravant : refuser de s’engager avec les occidentaux dans des opérations antichinoises d’envergure (implantations de stations d’écoutes et d’espionnage, de base militaires avec stockage de matériel et munitions, etc.). En application de la stratégie belliciste occidentale d’encerclement de la Chine, avec qui la Birmanie partage une longue frontière.

 

Sa mise au ban de "La Communauté Internationale" fur alors organisée : sanctions, entraves dans ses trafics (jusqu’aux ventes de rubis…), etc. Tout cela, évidemment, sous couvert de la "Démocratie" et des "Droits de l’Homme".

 

Pour lâcher du lest, les généraux, amateurs en la matière, voulurent organiser des élections générales. Face à leur parti politique bidon, ils trouvèrent qui ?... Aung San Suu Kyi, à la tête d’un groupement de partis, solidement financé et encadré par les occidentaux : "Ligue Nationale pour La Démocratie"…

Le 27 mai 1990, les généraux se réveillèrent sous l’effet de la claque : ne réunissant que 21 % des voix, contre 59 % à la Ligue… Annulant les élections, à la fureur des occidentaux. Manière, pour ces généraux mafieux, de vouloir faire monter les enchères et baisser les prétentions de la mafia mondialiste. Les occidentaux redoublèrent leurs rugissements pro-démocratiques…

 

Notons au passage que deux ans plus tard, le 11 janvier 1992,  lorsque les généraux algériens ont annulé les premières élections libres qu’ils perdirent, inaugurant une longue et sanglante guerre civile, "La Communauté Internationale" est restée paisiblement silencieuse… Mieux, elle les couvrit de sa propagande.

 

Comme pour les "terroristes" : les "bons" généraux ne sont pas à confondre avec les "méchants"…

Tapant du poing sur la table de leur coup d’Etat, nos généraux birmans jugèrent qu’Aung San Suu Kyi devenait un peu trop turbulente, en cheval de Troie des intérêts occidentaux et de son clan. Ils la placèrent en résidence surveillée dans une de ses confortables villas familiales, entourée de sa domesticité et de ses proches. En attendant des jours meilleurs. La traitant toujours avec les plus grands égards.

 

Evidence de cette collusion de classe (les leaders opposants trop "remuants", issus du peuple, étant liquidés sans hésitation) ou de caste. Cette bouddhiste au grand cœur "non violent" n’a-t-elle pas déclaré, récemment, à la BBC :

« J’aime beaucoup l’armée »… (8)

Cette grande dame de "La Démocratie" est au moins porteuse d’une Valeur : la reconnaissance du ventre.

 

Une dizaine d’années plus tard, tout s’est arrangé en famille. Les généraux ont compris que "La Démocratie" c’est avant tout exécuter les consignes de l’Occident, en les légalisant par des simulacres d’élections où seuls ne peuvent se présenter que ceux cooptés par l’oligarchie.

 

Ils firent une place autour du gâteau birman à Aung San Suu Kyi (membre du parlement depuis 2012) et ses affidés. Devenue, entretemps, hyperactive dans le business des mines de cuivre, fermant les yeux sur l'écrasement et le "déplacement"  manu militari des membres de l’ethnie Kachin, spoliés et outragés du saccage environnemental sur leurs terres de ses associés-exploitants…

 

Mais on vous le certifie, dans les chants d’allégresse : la Birmanie est devenu un paradis des Droits de l’Homme. "La Démocratie", comme Zorro, est arrivée…

 

Emerge alors, dans ce jeu de dupes à l’encontre du peuple birman, lentement mais sûrement, un volet important de ces consignes ou ordres à exécuter : la persécution des musulmans, leur éradication religieuse ou culturelle, voire physique. Exigence délirante des "ultras" américains qui ne conçoivent qu’un monde judéo-chrétien sous la coupe d’un "Evangélisme Radical".

 

Ces "fous de Dieu", descendants de ces évangélistes qui massacraient les amérindiens d’Amérique du nord la Bible à la main, le fusil dans l’autre. Les pourchassant, massacrant, en gibier à abattre ; comme Geronimo en fut témoin, sa femme et ses trois enfants en furent les victimes éviscérées. Enfermant dans le désespoir, la maladie ou la malnutrition, les rares survivants… (9)

 

Islamophobie obsessionnelle devenue un des objectifs majeurs à l’échelle de la planète pour ces fanatiques, tout spécialement en Asie. Architecturée sur une stratégie, aux moyens illimités, méthodiquement planifiée à l’encontre des minorités musulmanes du sud de la Thaïlande, du sud des Philippines, et évidemment de la Birmanie.

 

Cet "Evangélisme Radical", pour arriver à ses fins n’hésitant pas à passer des accords de partenariat avec le "Bouddhisme Radical" pour les éliminer.

 

Le Bouddhisme étant jugé inoffensif à leur domination idéologique et géopolitique. Dès lors qu’il se limite à un folklore spirituel destiné à soulager les bobos des "bobos". Ou à singer les bonobos : ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire. Seulement, avec ou sans moquette fumante : planer…

 

Partenariat entre deux radicalismes symbolisé, le 1er juillet 2015, par ce partage du gâteau d’anniversaire du 80e anniversaire du Dalaï-lama dans le ranch, au Texas, de George W. Bush, toujours aussi fier de sa "mission accomplie"… (10)

 

A qui Dieu avait demandé de réduire en cendres l’Irak… (11)

 

 

Le DalaÏ-lama fêtant ses 80 ans dans le ranch texan de George W. Bush - 1er juillet 2015

Le DalaÏ-lama fêtant ses 80 ans dans le ranch texan de George W. Bush - 1er juillet 2015

1.  Isabelle Stengers, « Résister ?  Un devoir ! », Politis, n° 579, 1999, pp. 34-35.
Cité dans l’ouvrage passionnant de Tobie Nathan : « Nous ne sommes pas seuls au monde – Les enjeux de l’ethnopsychiatrie », Points-Essais, collection « Les Empêcheurs de penser en rond », Le Seuil, 2001, p. 88.
2.  Pathétique exemple de ce cirque mondain, ou d’opération de propagande antichinoise, animée par le Dalaï-lama : la séance d’échange d’écharpes blanches (le "kata", symbole de bienvenue) avec le couple Sarkozy, alors président, escorté des courtisans et courtisanes :
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-dalai-lama-rencontre-carla-bruni-sarkozy-et-bernard-kouchner_553111.html
http://www.lefigaro.fr/international/2008/12/06/01003-20081206ARTFIG00696-premiere-rencontre-entre-sarkozy-et-le-dalai-lama-.php

3.  Le clan familial, aristocratique et tribal (ils ont tous la nationalité américaine…), du Dalaï-lama entretient des rapports « fusionnels » avec la CIA, depuis les années 1950 ; du temps de La Guerre Froide contre le Bloc communiste soviétique et chinois.
Le frère ainé du Dalaï-lama, Thubtan Norbu, animant une officine de la CIA chargée de la propagande antichinoise, avec le Tibet pour vecteur, pompeusement intitulée « Société Américaine pour une Asie Libre »…
Le second frère ainé du Dalaï-lama, Gyalo Thondup, était le baroudeur de la famille. Participant, dès 1951, à des opérations de renseignement, d’assassinat et de sabotage, dans des raids de commandos parachutés au Tibet et ensuite exfiltrés. Entraînés, financés, armés, et encadrés, évidemment, par la CIA.

Tous les efforts occidentaux (les britanniques y prenant une part active…) pour organiser une Révolution Colorée "Safran", connurent l’échec : l’immense majorité des Tibétains vomissant ces aristocrates corrompus qui avaient maintenu leur région, des décennies durant, dans une féodalité moyenâgeuse ; immergeant leur peuple dans l’extrême pauvreté, la misère du servage et l’ignorance.
Les méticuleux travaux des chercheurs Ginsburg et Mathos décortiquent dans le détail tous ces faits, jamais rapportés dans nos médias. En particulier, leur incontournable ouvrage de référence sur le sujet, mondialement connu, intitulé (et non traduit en français, sauf erreur de ma part…) :

"Communist China and Tibet : The First Dozen Years"
Edition Martinus Jihoff / The Hague – première edition 1964

4.  Rappelons que le sionisme est une idéologie politique d’essence coloniale fondée par des juifs, d’Europe centrale essentiellement, au congrès de Bâle en 1897. Le principal organisateur en était Theodor Herzl, né à Budapest en Hongrie ; pays, alors, membre de l’Empire Austro-hongrois.

5.  "Le dalaï-lama rencontre Carla Bruni-Sarkozy et Bernard Kouchner", L'Express, 22-08-2008, (en présence du gratin mondain, entre autres : Alain Juppé, Juliette Binoche, Line Renaud, Inès de la Fressange, Jean-Claude Carrière, etc.).

6.  Quelques réactions internationales :

=>  " Suu Kyi Remains Silent as Burma Burns " , The Irrawaddy, (quotidien Birman), 5 janvier 2013

=>  " L'auréole ternie d'Aung San Suu Kyi ", Le Temps, (quotidien Suisse),  26 mars 2013

=>   David Blair, " How can Aung San Suu Kyi – a Nobel Peace Prize winner – fail to condemn anti-Muslim violence ? ", The Daily Telegraph (britannique),‎ 24 octobre 2013

=>  " Aung San Suu Kyi is turning a blind eye to human rights in the name of politics ", The Guardian (britannique),‎ 26 novembre 2013.

7.  Georges Stanechy, "Benazir Bhutto : Aveuglement et Tragédie", 3 janvier 2008, http://stanechy.over-blog.com/article-15243458.html

8.   Bruno Philip, "Aung San Suu Kyi ménage ses anciens geôliers", Le Monde, 28 mars 2013,
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/03/28/aung-san-suu-kyi-menage-ses-anciens-geoliers_3149273_3216.html

9.  Georges Stanechy, "Geronimo…", 8 mai 2011,
http://stanechy.over-blog.com/article-geronimo-73423407.html

10.  Le Dalaï-lama fête son 80e anniversaire avec George W. Bush au Texas, alterinfo.net, 9 juillet 2015,
http://www.tibetdoc.eu/spip/spip.php?article305

11.  Extraits de presse :
=>  "Et Dieu parla à Bush…", TF1 - News, 7 octobre 2005,
http://lci.tf1.fr/monde/2005-10/dieu-parla-bush-4901754.html

=>  "George Bush parle avec Dieu", Courrier International, 7 octobre 2005,
http://www.courrierinternational.com/breve/2005/10/07/george-w-bush-parle-avec-dieu
=>  "Bush poussé par une mission divine ? ", Nouvel Observateur, 8 octobre 2005,
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20051007.OBS1422/bush-poussepar-une-mission-divine.html

 

 

 

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27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 19:43

 

 

 

"Les mouvements qui imposent leurs révolutions au monde sont nés des rêves et des visions d'un coeur de paysan sur une colline.
Pour eux, la terre n'est pas un sol exploitable, mais leur mère nourricière."

James Joyce

 

 

 

L'horreur se poursuit à Gaza...

A : Abjection, Abomination, Apartheid, Atrocité...

Une des armées d'occupation et de colonisation les mieux équipées et richement dotées du monde écrasant sous les bombes une population de moins de deux millions de personnes, enfermées dans un espace clos, quasiment sans armes.

.

Dévastant en priorité leur maigre bétail, leurs cultures de subsistance (la pêche côtière leur est interdite par mitraillage sans sommation des barques et pêcheurs), et, évidemment, leurs lieux de prières, centres de soins, écoles, ateliers de réparations, etc.

Crimes de guerre authentiques.

 

Ne serait-ce qu'au regard des Conventions de Genève du 12 août 1949 et des Protocoles Additionnels, sur lesquels se sont engagés tous les "Etats civilisés" ou "donneurs de leçons de civilisation" :

 

"Les Conventions de Genève et leurs Protocoles Additionnels sont des traités internationaux qui contiennent les règles essentielles fixant les limites à la barbarie de la guerre.


Ils protègent les personnes qui ne participent  pas aux hostilités (les civils, les membres du personnel sanitaire ou d'organisation humanitaires, ainsi que celles qui ne prennent plus part aux combats (les blessés, les malades et les naufragés, les prisonniers de guerre)." (1)

 

A : Abjection, Abomination, Apartheid, Atrocité...

Mais, règnent l'impunité, la complicité.

 

Pire, la volonté délibérée, assumée, de massacrer en priorité femmes et enfants.

A : Abjection, Abomination, Apartheid, Atrocité...
A : Abjection, Abomination, Apartheid, Atrocité...

Complicité de nos castes politiques, confortée par leurs puissants moyens de désinformation, aux multiples ramifications.
.

Au point de ne plus voir des articles comportant le mot "GAZA", dans leur titre, être référencés sur les moteurs de recherche d'Internet. Les robots filtrant et bloquant ce mot clé. A moins d'avoir le lien précis du texte.

A part ceux, évidemment, concoctés par les organes patentés de la propagande...

 

La censure non seulement est "privatisée" sous nos latitudes dites "démocratiques", mais efficacement "robotisée"...

Alors, ce message de solidarité, d'affection, de tendresse, avec la population de Gaza, pour contourner la censure robotisée, je l'ai intitulé :

 

"A"

 

Comme le dessin de notre ami Brésilien Carlos Latuff :

 

 

A : Abjection, Abomination, Apartheid, Atrocité...

Oui...  "A", comme :

Abjection
Abomination
Apartheid
Atrocité

-  etc...

 

 

 

 

1.  http://www.icrc.org/fre/war-and-law/treaties-customary-law/geneva-conventions/

 

 

 

 

 

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21 juillet 2014 1 21 /07 /juillet /2014 19:12

 

 

« Deux doctrines, deux systèmes se disputent aujourd’hui l’empire du monde, la doctrine de la liberté et la doctrine de l’absolutisme ; le système qui donne à la société le droit pour fondement et celui qui la livre à la force brutale. »
Lamennais

 

 

 

 

 

Nous devons « déclarer la guerre au peuple Palestinien dans son intégralité, y compris les vieux et les femmes, leurs villes et leurs villages, leurs biens et leurs infrastructures. » (1)

 

« Ce sont tous des combattants ennemis, et leur sang doit être sur leur tête. A présent, on doit y inclure les mères de ceux qui sont morts, qui les envoient en enfer avec des fleurs et des embrassades.
 

Elles doivent connaître le même sort que leurs fils, rien ne peut être plus juste.
 

Elles doivent être éliminées, tout comme leurs habitations dans lesquelles elles élèvent les serpents.
 

Sinon, ce seront d’autres petits serpents qui y seront élevés. »  (2)

 

Ces déclarations d’une personnalité politique israélienne, appelant au génocide du Peuple Palestinien, n’ont pas de quoi surprendre, même si elles choquent toujours autant par leur degré d’hallucinante barbarie. Tellement elles sont fréquentes, dans la banalisation de l’horreur.

Evidemment, nos "milieux de la désinformation" ont méticuleusement veillé à ne pas répercuter l’information. De nombreux médias étrangers, heureusement, ont eu le courage de la diffuser, sans en masquer l'inhumaine sauvagerie. (3)

 

Cet appel au génocide et au meurtre des « Mères  Palestiniennes » a, en effet, été relevé, le 7 juillet dernier, sur la page Facebook d’un parlementaire israélien.

Plus effrayant par sa symbolique, l’auteur, 38 ans, ingénieur informatique, membre du parti "HaBavit Ha Yehdi", parlementaire de la Knesset, est : une "femme".

 

Encore plus atterrant, "mère" de deux enfants :  Ayelet Shaked

 

Comment une "éducation", une "modernité", une "rationalité", peuvent-elles produire de tels monstres de fanatisme et de cruauté ?...  Au XXI° siècle ?...

 

Ayelet Shaked - Parlementaire recommandant le massacre des "Mères Palestiniennes"

Ayelet Shaked - Parlementaire recommandant le massacre des "Mères Palestiniennes"

Monstruosité imbibant, structurant, cette mentalité coloniale férocement incarnée par ces israéliens venant, avec leurs fauteuils et glacières, prendre l’apéritif sur les collines surplombant le camp de concentration de Gaza. Applaudissant et criant de joie à chaque missile ou passage d’avions l’écrasant sous les bombes. (4)

 

La journaliste américaine de CNN, Diana Magnay, venue faire un  reportage à partir de la colline de Sderot en a été révoltée d’indignation. Son témoignage a fait le tour du monde via Youtube. Ainsi que son tweet, où elle traite ces "jouisseurs" de l’horreur de « scum ». Qu’on peut traduire par "racaille", certains ont traduit par "ordures".

 

Naturellement, sa direction l’a obligée à retirer son tweet (5) et immédiatement mutée à Moscou. Opération "cosmétique" de transition, avant son probable licenciement… (6)

 

Saluons son courage, si rare dans la profession !

 

Encore plus rare chez nos nomenklaturas dans nos pays occidentaux, en France tout particulièrement… Tout en y étant habitués, il est à chaque fois stupéfiant de voir notre caste politique, tous partis confondus, au gouvernement ou dans "l’opposition", soutenir dans la Bonne Conscience, pareils comportements : appels au meurtre, au massacre, à la dévastation, au génocide.

 

Comment notre pays en arrive-t-il à s’associer à pareilles entreprises, à mépriser à ce point La Dignité Humaine ?...

 

Normal... Notre "inconscient collectif", dira-t-on, est formaté depuis des siècles dans le mépris de "l’Autre" : le plus faible que soi sur le plan militaire, qu’on exploite et qu’on massacre s’il résiste. Dans le mépris, l'arrogance de la "race supérieure". Depuis les Croisades, les Grandes Conquêtes coloniales, appelées pudiquement dans nos livres d’histoire : les "Grandes Découvertes".

 

Tout comme nos partenaires occidentaux qui ont eu des "empires" coloniaux : Espagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Portugal, Italie, Allemagne, etc. Ex-possessions coloniales qu’ils régentent encore, pour la plupart, via des accords économiques, militaires, derrière la façade d’une indépendance politique guignolesque.

 

Facteur aggravant, pour la France, dans ce formatage : la Guerre d'indépendance de l’Algérie, avec le fanatisme de "l’Algérie française", architecturé dans son atrocité par sa milice armée : l’OAS. Ces colons hyperviolents souhaitaient, rappelons-le, une Algérie qui soit "française".

 

En clair, que le pays appartienne aux colons (meilleures terres, zones de pêche, exploitations forestières, transports, commerce extérieur et intérieur, pétrole, gaz, etc.) et que les "indigènes", comme ils les appelaient alors, n’aient ni la nationalité française, encore moins le droit de vote. Ce qui les empêchait, évidemment, d’avoir accès aux postes de responsabilité, dans la fonction publique ou l’enseignement, aux professions libérales et même à l’exploitation de concessions (automobiles, etc.).


Sauf les "indigènes juifs" qui bénéficiaient automatiquement de la naturalisation française en vertu de l’application de la loi Crémieux de 1870.

 

Phénomène à étudier (mais qui ne le sera pas avant longtemps…) par nos sociologues ou politologues, la quasi-totalité de notre nomenklatura actuelle, caste politique navigant entre différents gouvernements et médias notamment, est issue de familles ayant vécu dans les "anciennes colonies" et participé de ce fait, de près ou de loin, à l’exploitation coloniale. La majorité en Afrique du nord.

Ce formatage colonial fondé sur un obscurantisme viscéral mais structurant pour la justification de toute prédation, racisme anti-arabe et analphabétisme islamophobe dans le cas du Maghreb et du Moyen-Orient (en Nouvelle-Calédonie ce sera le "Canaque anthropophage", etc.), trouve naturellement, souvent par filiation ou réseau familial, son exutoire, ou sa revanche, dans le soutien aveugle à l’extrémisme sioniste.

 

Ainsi le président de la république française, François Hollande, dont le père (Georges Gustave Hollande) fut un hiérarque de l’OAS, au lieu de promouvoir une politique, une diplomatie, fondées sur une ambition, une volonté, de pondération, de respect du droit international (Conventions de Genève pour la protection des populations civiles, résolutions de l'ONU imposant le respect des biens et personnes de la Nation Palestinienne non appliquées à ce jour) et d’appel à la paix, adopte une position partisane, choisissant publiquement "son camp", en exprimant « la solidarité de la France avec Israël ».

 

Devenant la risée du reste de la planète, provoquant la pitié à l’égard de notre pays devant son abaissement, sa soumission, sa complicité, face à des crimes de guerre inadmissibles. (7)

 

Le caricaturiste Brésilien Carlos Latuff met lucidement en scène cette servilité en portraiturant Hollande en uniforme de garde-frontière israélien avec, derrière lui, une pancarte "Bienvenue en France" sous les couleurs du drapeau israélien.

 

Oui, la France réduite à une "colonie" sioniste.

L’Etat Psychopathe ...

Car comment peut-on laisser martyriser une Nation sans que la France ou la mythique "Communauté Internationale", habituellement si vibrionnantes dès qu’il s’agit « d’ingérence humanitaire », n’exigent de l’ONU une "force d’interposition internationale" pour soustraire les populations civiles à l’arbitraire des sanguinaires colons sionistes ?...

 

Une certitude…

Ces appels au génocide, ces actes de barbarie, scient la branche sur laquelle l’idéologie sioniste est installée à califourchon, se croyant éternelle. Dans l’aveuglement de son triomphe provisoire, protégée, encouragée par l’OTAN, ses armes et sa propagande. (8)

 

Le sionisme ne pourra jamais durer, s’intégrer en Palestine et dans la région, par la violence, la spoliation et la destruction. Ses délires de domination absolue ne seront jamais acceptés même si, pour le moment, ils sont subis. Histoire et Humanité dans leur évolution actuelle ne peuvent s’accommoder d’un tel niveau d’atrocité, de cruauté, de férocité. L’esclavage est un concept dépassé… (9)

 

Souvenons-nous des Royaumes Latins d’Orient constitués, implantés, imposés, au cours des Croisades, dont le plus puissant : le Royaume de Jérusalem. Pour "sauver le tombeau du Christ"… Se délitant au fil du temps, et des intérêts fluctuants de leurs propres sponsors.

 

Mais, nous martèle la propagande, il s’agit de la "seule démocratie de la région" !...

 

Sans rire… Rassembler 100 fous furieux, fanatiques, paranoïaques, dans une salle pour élire leur leader, ils éliront le pire d’entre eux. Est-ce cela, un "Etat démocratique" ?...

 

Dans la typologie des Etats dangereux, figure en tête de liste : "l’Etat Voyou".

 

En niveau de dangerosité, hors catégorie, il est dépassé par :

 

"l’Etat Psychopathe".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1.  http://en.wikipedia.org/wiki/Ayelet_Shaked
2.  Daily Sabah, “Mothers of All Palestinians Should Also Be Killed” – Says Israeli Politician, [Les Mères de Tous les Palestiniens Devraient Etre Aussi Tuées – Déclare une Personnalité Politique Israélienne], 14 juillet 2014,
http://www.dailysabah.com/mideast/2014/07/14/mothers-of-all-palestinians-should-also-be-killed-says-israeli-politician
Citation :
“They are all enemy combatants, and their blood shall be on all their heads. Now this also includes the mothers of the martyrs, who send them to hell with flowers and kisses. They should follow their sons, nothing would be more just. They should go, as should the physical homes in which they raised the snakes. Otherwise, more little snakes will be raised there."
3.  Exemple : Daily Sabah, Op. Cit.
4.  Mathieu Dejean, Pourquoi des Israéliens acclament depuis les collines de Sderot les roquettes qui tombent sur Gaza, Slates, 18 juillet 2014,
http://www.slate.fr/story/90043/israeliens-acclament-rockets-gaza#xtor=RSS-2
5.  Il peut être retrouvé en suivant le lien :
http://www.mediaite.com/tv/cnn-reporter-deletes-tweet-calling-israelis-cheering-missile-strikes-scum/
6.  Gaza : Une journaliste de CNN mutée après avoir traité des israéliens « d’ordures », PureMedias, 20 juillet 2014
http://www.ozap.com/actu/gaza-une-journaliste-de-cnn-mutee-apres-avoir-traite-des-israeliens-d-ordures/454364
7. Jim W. Dean, Fake Democracies Backing Israeli Terror [Les Démocraties Bidons qui Soutiennent la Terreur Israélienne], Press TV, 18 juillet 2014,
http://www.presstv.ir/detail/2014/07/18/371749/fake-democracies-backing-israeli-terror/
8.  Voir, en ce moment, le colossal travail de propagande et "d’action psychologique" pour discréditer toutes les manifestations de solidarité avec Gaza : amalgames systématiques avec l’antisémitisme ou la "judéophobie", désordres et vandalismes par des agents provocateurs et "mercenaires-casseurs", etc.
9.  Francis A. Boyle, Gaza Genocide and Criminal Rogue Israel, Press TV, 11 juillet 2014,
http://www.presstv.ir/detail/2014/07/11/370869/gaza-genocide-and-criminal-rogue-israel/

 

 

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 19:27

 

 

 

« Indignez-vous !», disait Stéphane Hessel ! (1)

 

Oui. Toutes les opinions publiques, dans tous les pays, sont indignées, et le clament !

 

Révoltées par les atrocités infligées au Peuple Palestinien et, plus particulièrement, aux populations enfermées à Gaza.

 

Véritables crimes de guerre, par l’acharnement à l’encontre des civils. (2)

 

Mais, que faire de plus face au silence complice de nos dirigeants, de l’ONU et autres instance internationales, ou de nos Belles Consciences ?...

 

Comme le montre si bien le caricaturiste saoudien Aiman, les crimes contre la Palestine s’alimentent au silence des dirigeants, non seulement occidentaux mais aussi arabes…

Sur la pompe : Le Silence (des dirigeants) Arabe(s)

Sur la pompe : Le Silence (des dirigeants) Arabe(s)

Une idéologie née au XIX° siècle, créée à Bâle en 1897 par un austro-hongrois Theodor Herzl, ravage ainsi la Palestine et la région. Fumeuse théorie théocratique qui prétend instaurer la spoliation coloniale et l'apartheid raciste, sur fondement "biblique" : le sionisme.  Principal "radicalisme religieux" contemporain, ou "manipulation fondamentaliste" de la religion, menaçant en permanence, dans son délire guerrier, la Paix dans le Monde.

 

Au XXI° siècle !...

 

Nombreux sont les Juifs qui rejettent cette idéologie à la rhétorique fanatique, ses fondements, prétextes, arguments, à l'opposé de leur religion : le Judaïsme.

 

J'en citerai un, que j'admire en tant que Grand Maître de la Science-Fiction, américano-russe  (3) :
Isaac Asimov

Gaza vu par le Brésilien Latuff

Gaza vu par le Brésilien Latuff

"Les juifs d'Amérique auraient une vision plus claire de la situation s'ils se représentaient un renversement de rôles : les Palestiniens gouvernant le pays et les juifs les bombardant de pierres avec l'énergie du désespoir."

 

Et, à propos de ses coreligionnaires d'Europe centrale immigrant en Palestine :
"Dès qu'ils posent le pied sur le sol d'Israël, ils se muent en sionistes extrémistes impitoyables à l'égard des Palestiniens.

Ils passent en un clin d'oeil du statut de persécuté à celui de persécuteur."

 

Commentant la Bible :
"La Bible enseigne que les victimes de persécutions ne doivent en aucun cas devenir à leur tour des persécuteurs :

"Vous n'attristerez pas et vous n'affligerez pas d'étrangers, parce que vous avez été étrangers vous-mêmes dans le pays d'Egypte" [Exode 22 : 21]"

Mais qui obéit à cet enseignement ?
Personnellement, chaque fois que je tente de le répandre, je m'attire des regards hostiles et je me rends impopulaire
."

 

Merci, Isaac Asimov.

Merci aux Juifs de cette trempe, de cette lucidité, de cette honnêteté et de ce courage.

Puissent-ils arriver un jour à marginaliser les fous furieux et sanguinaires paranoïaques, actuellement aux commandes de leur communauté, afin d'imposer un terme à L'Abjection en Palestine, pour ouvrir enfin une ère de concorde et de prospérité !...

 

 

 

 

 

 

 

1.  Stéphane Hessel, Indignez-vous !, Essai, Editions Indigène, 2010,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Indignez-vous_!
2.  UN must urgently investigate war crimes in Israeli-Gaza conflict - Amnesty Intl, RT News, 12 juillet 2014, http://rt.com/news/172232-israel-gaza-amnesty-war-crimes/
3.  Isaac Asimov, Moi, Isaac Asimov, Essai autobiographique, Présences – Denoël, 1996, pp. 33 – 39.

 

 

 

 

 

 

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25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 00:30

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"Tu ne suivras pas la multitude pour faire le mal"
Exode, 23, 2

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Noël avec Mandela en Palestine…

Noël 2013. Clochettes et carillons...

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En cette célébration de la Naissance de Jésus en Palestine (je parle sous le contrôle du Père Noël...), une pensée pour les enfants enfermés dans le camp de concentration de Gaza, étouffés par un blocus inhumain de cruauté imposé par l’Occident.

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Aussi illégal au regard du Droit International qu'en infraction de toutes les résolutions de l'ONU, dont les plus anciennes non appliquées à ce jour remontent à 1967 !...

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Le plus grand de la longue histoire de l’humanité : 1,7 millions de personnes.

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Depuis 2007…

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Sans eau potable, ni électricité, ni chauffage. Ecoles et hôpitaux détruits. Stations d’épuration d’eau réduites en gravats…

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Avec interdiction d'importer matériaux de construction, outillages et pièces de rechange pour empêcher réparations et réfections.

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L’impossibilité d’assurer un minimum d'hygiène, le fait de forcer des populations civiles de vivre dans un cloaque à ciel ouvert, sans médicaments et dans la malnutrition, sous des conditions météorologiques très dures notamment en hiver avec le froid et la pluie, et même la neige, représentent, en fait, une guerre bactériologique.

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Pratique occulte, d’un sadisme pervers, d'une minutieuse organisation, avec pour finalité de provoquer le maximum de maladies infantiles et de décès.

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Un génocide qui ne dit pas son nom. Sous nos fenêtres, au bord de la méditerranée.

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Carnages quotidiens, jusqu'à tuer pour passer le temps ceux qui essaient de cultiver un arpent de terre ou pécher quelques poissons sur un rafiot.

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Et, désespoir.

Noël avec Mandela en Palestine…

Génocide confirmé par le professeur israélien Ilan Pappé, lui-même.

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Historien renommé, humaniste éminent, contraint d'abandonner tous ses postes et responsabilités universitaires en Israël pour s'exiler en Grande-Bretagne où il enseigne, depuis 2007, à l'Université d'Exeter. Assurant, aussi, la Direction du Centre Européen d'Etudes sur la Palestine.
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Ses critiques courageuses contre les dérives sanguinaires, délirantes, du régime sioniste actuel, dans un pays que la propagande nous présente en "paradis de la démocratie", mettaient sa vie et celle de ses proches en danger permanent.

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En novembre dernier, dans une déposition devant le Tribunal International sur les Crimes de Guerre commis en Palestine (que nos médias n'ont surtout pas évoqué...), siégeant à Kuala Lumpur (Malaisie), Ilan Pappé a déclaré (1) :

"Un génocide est en cours à Gaza.

Les conditions de vie inhumaines dans une des zones du monde les plus denses et un des espaces humains les plus pauvres de l'hémisphère nord, détruit les personnes...

Le gouvernement israélien, et particulièrement l'armée, considèrent [Gaza] comme une prison enfermant la plus dangereuses communauté de détenus, qui sont à éliminer d'une manière ou d'une autre."

Noël avec Mandela en Palestine…

Beaucoup dans le monde sont révoltés par un tel niveau d'abjection, en dépit du silence de nos médias et de nos castes au pouvoir.

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Tout particulièrement en France où la censure, sur les spoliations et atrocités infligées quotidiennement à l'encontre des Palestiniens, se révèle la plus "hermétique" de tous les pays occidentaux. Les citoyens Américains et Britanniques, par exemple, arrivant à trouver et diffuser des informations que le public français ignore totalement.

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Le coordinateur pour les affaires humanitaires de l’ONU (UN Humanitarian Coordinator for the Occupied Palestinian Territory), James Rawley, s’en scandalise. (2)

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Robert Turner, directeur des opérations de secours humanitaires de l’ONU à Gaza et dans les territoires Palestiniens (director of operations in Gaza at UN Relief and Works Agency for Palestine Refugees [UNRWA]), en est écœuré… (3)

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Pensée à partager, évidemment, avec les autres enfants des autres territoires occupés, mitraillés, bombardés, "dronés", tous les jours, par les armées occidentales et leurs mercenaires, dans les autres territoires Palestiniens, en Syrie, en Irak, en Libye, en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen, et ailleurs…

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Mandela ne cessait de le répéter, mais tous ces chefs d’Etat et de gouvernements qui se sont bousculés à son enterrement pour se faire prendre en photo, entre deux éclats de rire ou simulacres de piété, n’en ont que faire :

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« Nous savons trop bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens »

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Noël avec Mandela en Palestine…

Malgré le mutisme irresponsable de ces roitelets et de leurs courtisans, le déni imposé par leurs usines à propagandes et désinformations.

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En dépit des législations liberticides, transformant méthodiquement la "liberté d'expression" en "délit d'opinion". Institutionnalisant un "terrorisme intellectuel" comparable à l'Inquisition moyenâgeuse. Traquant tout ce qui s'apparenterait à une esquisse d'hérésie à l'égard du dogme de ce qui est devenu la religion officielle de notre "République laïque" :
"Tout ce qui se passe en Palestine est normal, car légitime"...
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Sous les clameurs incessantes des diabolisants anathèmes : "brun-rouge !", "nazi !". Pour blasphème à l'égard du "credo" imposé, dès lors que l'on dénonce le fanatisme des injustices, atteintes à la dignité humaine, et atrocités à l'encontre d'innocents, ravageant le peuple Palestinien. Dans l'impunité.

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Oui, nous le savons…

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Comme nous savons que l'Histoire n’oubliera pas ces crimes. Pas plus que ceux qui les ont conçus, planifiés, exécutés.

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Avec leurs complices. (4)

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1. “A genocide is taking place in Gaza. The inhuman living conditions in the most dense area in the world, and one of the poorest human spaces in the northern hemisphere, disables the people... . The [Israeli] leadership, and particularly the army, see it as a prison with the most dangerous community of inmates, which has to be eliminated one way or another.”

Cité par Dylan Murphy, Gazans crushed under Israeli-Egyptian blockade, 19 décembre 2013, http://www.presstv.ir/detail/2013/12/17/340518/israeliegyptian-siege-crushing-gazans/

2. Gaza situation worse than before : UN, Fri Nov 22, 2013, http://www.presstv.ir/detail/2013/11/22/335983/gaza-situation-worse-than-before-un/
3. Gaza situation, Op. Cit.

4. Nous devons nous interroger sur le degré d'implication de nos gouvernements dans ce blocus, véritable goulag martyrisant un peuple qui ne nous a rien fait, et n'est donc pas notre ennemi. Quand on sait que le chef d'état-major particulier (depuis le 5 mars 2010) de deux de nos présidents de la République, Sarkozy et Hollande, le général Benoît Puga se fait gloire d'avoir contribué au blocus de Gaza...

Dans sa biographie sur Wikipédia (au 24-12-2013), il est en effet textuellement énoncé :

"En 2009, le général Puga est venu personnellement inspecter le chantier de construction du mur de séparation en acier entre l'Égypte et la bande de Gaza".

Ce général et ses commanditaires, chefs d'Etat, affichant ainsi leur mépris des Conventions de Genève, dont la France est signataire, sur la protection impérative, primordiale, des populations et infrastructures civiles dans tout conflit...

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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 19:34

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"Die Ehre der menschlichen Vernunft verteidigen"

"Défendre l'honneur de la raison humaine"

Kant (*)

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Jacques Vergès vient de nous quitter.

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Personnalité unique, hors du commun. A l’immense culture. Pas simplement historique, littéraire, ou juridique du fait de son métier d’avocat, mais aussi géopolitique. Un des très rares dans notre pays, connaissant toutes les coulisses des "pouvoirs", apparents, occultes, fictifs ou réels, avec leurs circuits de "graissage" en argot du milieu, c'est-à-dire de corruption.

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En conséquence, il n’était dupe d’aucune arnaque politicienne, médiatique, et électorale de "l'ultralibéralisme" qui n'est, une fois le vernis académique décapé, que de "l'ultracupidité".

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Son vécu, son métissage, son engagement permanent pour la défense de La Dignité Humaine, l’avaient placé au cœur de tous les continents, ethnies, croyances et drames historiques. Tout jeune résistant à l’occupation allemande, il n’avait pu s’engager dans les Forces Françaises Libres (FFL) qu’avec l’autorisation écrite de son père.

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Témoin de la tragédie et des horreurs des luttes d’indépendance des colonies européennes, dès la fin de la deuxième guerre mondiale, notamment : Algérie, Madagascar, Indochine... Jusqu’à la guerre du Vietnam provoquée par les USA, ravageant aussi Cambodge et Laos. Toutes les invasions et destructions, dans le cynisme et le mensonge de nos « élites », qui on suivi : écrasement de l’Irak, pulvérisation de la Lybie, saccages actuels de la Syrie et de l’Egypte.

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Sans oublier, l’interminable martyre de la Palestine avec ses nettoyages ethniques, son apartheid, ses massacres, tortures et spoliations.

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Ce qui, évidemment, ne lui fut jamais pardonné par notre nomenklatura, au fanatisme colonial viscéral, qui n’a cessé de le diaboliser via ses instruments de propagande que sont nos médias nationaux, « associations » ou ONG spécialisées dans la désinformation. Tout juste s’ils ne le travestissent pas en complice du terrorisme international et, pourquoi pas, en terroriste potentiel ou camouflé !...

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De l’action courageuse et tenace de cet Humaniste, deux enseignements fondamentaux sont à retenir :

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i) La Justice n’est pas le Lynchage

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Face aux Tartuffes qui lui reprochaient de défendre les « mauvaises causes », il rappelait sans cesse qu’une “Justice” authentique se doit de veiller à la défense de n’importe quel criminel ou supposé tel. Défendre un "criminel", pour un avocat, n’est pas se rendre complice, approuver ses actes, ses intentions ou ses convictions.

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L’exercice, le fonctionnement, l’esprit ou l’éthique de “La Justice” ne doivent pas être conditionnés, pollués, par l’émotion ou les préjugés d’une opinion publique elle-même instrumentalisée par des intérêts occultes qui n’ont souvent rien à voir avec ceux de la collectivité. Seule une "Justice" sereine, indépendante de toutes pressions, est en mesure de protéger nos libertés publiques et, avant tout : La Dignité Humaine.

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De plus, la défense d’un accusé ou mis en examen, sous la présomption d’innocence ou pas, permet le partage, l’exposition d’informations nécessaires à la compréhension des phénomènes de violence, étatique ou individuelle, ou encore d’évolution sociale par l’ensemble des citoyens. Et, de mieux les maîtriser.

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Utopie ?... Peut-être, ou certainement.

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Quand on voit sur nos plateaux TV ou radios, dans nos journaux, de prétendus "spécialistes de la sécurité publique" affirmer, avec l’arrogance imbécile de ceux qui jouent les détenteurs de secrets d’Etat hors de portée des citoyens ordinaires, que grâce à « l’action efficace des services spéciaux » de nombreux attentats sont déjoués chaque année…

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Qui sont-ils, ces soi-disant "terroristes" arrêtés ou neutralisés ?... Où ont-ils été jugés ?... Comment ?... Par qui ?... Quels ont été les peines requises et les peines appliquées ?... Pourquoi notre Nation, ses citoyens, ne seraient-ils pas tenus informés sur l'identité des prétendus "terroristes" arrêtés et sur leurs motivations criminelles ou pas ?...

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Une "Justice", dans une démocratie, doit être publique et non pas secrète ou "d'exception". A moins qu’il ne s’agisse, en l’absence d’éléments probants, d’un roman élaboré par ces soi-disant "services spéciaux" pour dissimuler leur incurie, leur gabegie, tout en créant une ambiance anxiogène aux fins d’encadrer une opinion publique réfractaire à la diminution incessante de ses libertés de pensée, d’expression ou de réunion…

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ii) La Bonne Conscience n’est pas La Justice

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Jacques Vergès considérait "La Bonne Conscience" comme la pire des pathologies accablant les oligarchies occidentales et leurs opinions publiques formatées. D’être la justification de la Loi du Plus Fort, la Loi des Vainqueurs. "Plus Fort", "Vainqueur", souvent temporaires, car la roue de l’Histoire tourne plus vite qu’on ne l’anticipe…

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Soulignant, par exemple, que le procès d'un tortionnaire tel que Klaus Barbie ne devait pas servir de sacrifice du bouc émissaire pour dissimuler les tortures et exactions pratiquées par les forces d’occupation françaises, en Algérie tout particulièrement. Au niveau d’horreur comparable à celui de l’occupant allemand sur notre propre territoire.

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Rappelons qu’il avait épousé l’héroïque résistante Algérienne, Djamila Bouhired, qui avait enduré de longues séances de torture par l’armée française. Ayant pu obtenir sa grâce, après l'avoir défendue en tant qu'avocat.

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Prendre conscience de nos comportements criminels lors de nos prédations impériales n’a pas pour finalité de pratiquer une culpabilisation, ou une auto-flagellation masochiste. Mais, au contraire, dans un élan constructif s’assurer, collectivement et solidairement, que ces atrocités commises où que ce soit et par qui que ce soit ne se reproduisent plus.

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Les abjections récentes, actuelles, d’Abu Ghaïb, Guantanamo ou Gaza, les dévastatrices guerres civiles imposées et organisées par nos castes dirigeantes dans des pays qui ne nous ont rien fait, sont là pour nous inciter à la vigilance dans cette lutte permanente pour le respect de la Dignité Humaine. Rocher de Sisyphe de notre condition humaine.

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Jacques Vergès était à la pointe de ce combat. A son exemple, cette remise en cause nous concerne tous, à chaque instant.

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En son hommage, je remets en ligne, à la suite de la vidéo d’un entretien où il résume sa vie et sa pratique d’avocat avec une chaleureuse humilité, un billet que j’avais publié le 6 septembre 2007, en pensant à lui. Rédigé en réaction aux tartines racistes et coloniales du "sarkozysme"…

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(*) In "Voyous", J. Derrida, p.169, note 1, Galilée, 2003.

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Un combattant de La Dignité Humaine...

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6 septembre 2007

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Et, un Tonneau d’Oreilles !... Un !...

« … Un plein baril d’oreilles… Les oreilles indigènes valurent longtemps dix francs la paire et leurs femmes, demeurèrent comme eux d’ailleurs, un gibier parfait… » (1).
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C’est en ces termes choisis qu’un général français racontait les exploits de ses troupes pendant la guerre de conquête de l’Algérie (2).
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«… Tout ce qui vivait fut voué à la mort… On ne fit aucune distinction d’âge, ni de sexe… En revenant de cette funeste expédition plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances… ».
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Extrait de la description, par Pellissier de Reynaud, du massacre de la tribu des Ouffias par les troupes sous le commandement du Duc de Rovigo. Toujours à la même époque et dans le même pays (3).

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« … J’ai laissé sur mon passage un vaste incendie. Tous les villages, environ deux cents, ont été brûlés, tous les jardins saccagés, les oliviers coupés… Il est impossible de se figurer à quelle extrémité nous avons réduit ces malheureuses populations ; nous leur avons enlevé pendant quatre mois, toutes leurs ressources en blé et en orge.
Nous leur avons pris leurs troupeaux, leurs tentes, leurs tapis, tous leurs objets de ménage, en un mot
toute leur fortune… ».
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Orgueilleuse satisfaction de la mission accomplie extraite d’une lettre, datée du 25 mai 1851 (4), écrite par un archétype de ces traîneurs de sabres, aussi sanguinaires que mégalomanes, que produisent des armées à intervalles réguliers, le Général de Saint Arnaud, lors d’une de ses campagnes en Algérie.

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Ce sont des extraits d’un "Maître Livre", écrit par un professeur d’Université, de sciences politiques et de philosophie politique, Olivier Le Cour Grandmaison : Coloniser – Exterminer, Sur la Guerre et l’Etat Colonial.
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Il existe des livres récents sur la colonisation, plusieurs sont remarquables (5). Bien sûr, le système médiatique et les lobbies qu’il représente les occultent soigneusement : négationnisme oblige !... Pour ne pas changer, en cette "rentrée des livres", les médias nous asphyxient, à nouveau, dans les vapeurs et le nombrilisme des cocottes littéraires… Un véritable déluge tropical. L’art de noyer le poisson.

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Mais, celui-ci est un véritable "coup de poing". Lisez-le. Ses recherches et leurs références, ses analyses, ses notes de bas de pages sont d’une rigueur implacable. Sa traque de la faillite de l’intelligence, et du naufrage des valeurs fondatrices de la Dignité Humaine, inexorable.
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On reste tétanisé, intellectuellement, émotionnellement, devant le récit de ces massacres, tortures, destructions et souffrances infligés à longueur de siècles. Immenses. Véritables génocides planifiés et exécutés par un colonisateur imbibé de racisme jusqu’à la moelle.
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Dans ce livre dense, il s’agit de la France, au Maghreb, en Afrique, en Indochine et en Nouvelle - Calédonie. Jusqu’aux massacres de Madagascar. Jusqu’à ceux du Cameroun, auxquels Pierre Messmer, notre ancien premier ministre récemment disparu, a participé en tant que militaire.

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D’autres, encore, auraient pu être abordés, comme ceux commis par notre pays en Syrie, avec les massacres de Damas tout spécialement, au cours desquels l’armée française tirait au canon sur la population. La synthèse qui est présentée donne, toutefois, un tragique et complet aperçu des méthodes et moyens d’une guerre coloniale.

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Les autres colonisateurs européens, perpétrant des crimes contre l’humanité similaires (6) sont aussi évoqués. En particulier, le génocide des Hottentots par les allemands, en Namibie.
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Comment a-t-on pu et peut-on perpétrer de pareilles abjections dans la bonne conscience ?...

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Ce qui prend le plus aux tripes, c’est de mesurer les ravages d’une idéologie fondée sur le racisme. Combien elle imprégnait des intellectuels qui la relayaient, la justifiaient, l’amplifiaient. Complices. Et, fiers de l’être…

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Des auteurs qu’on aimait ou vénérait : Lamartine, Maupassant, Victor Hugo, Tocqueville ou André Gide, et d’autres... Découvrir qu'ils soutenaient de telles monstruosités, fondées sur la conception d’une race supérieure, préfigurant l’idéologie raciste des nazis, un siècle plus tard. Ou, celle des racistes occidentaux actuels dont on peut contempler les œuvres quotidiennes, en Palestine, en Irak ou ailleurs.
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On retrouve la même rhétorique du "choc des civilisations", structurée par une mégalomanie de la suprématie de l’Européen, de l’Occidental, les mêmes termes, les mêmes idées, arguments, imaginaires, fantasmes et pulsions. Même paranoïa. Cent cinquante ans plus tard…

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On souffre à la lecture des propos de Victor Hugo dans un dîner, tenus en janvier 1841, au général Bugeaud, le premier gouverneur général d’Algérie, véritable brute psychopathe en uniforme (7) :

« … C’est la civilisation qui marche sur la barbarie. C’est un peuple éclairé qui va trouver un peuple dans la nuit… Nous sommes les Grecs du monde ; c’est à nous d’illuminer le monde. Notre mission s’accomplit… ».

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Ou encore, Victor Hugo notant, au lendemain d’un dîner mondain, les atrocités de l’Armée d’Afrique, comme s’il s’agissait d’une chasse aux perdreaux :
« … Algérie, le général Flô me disait hier soir que, dans les razzias, il n’était pas rare de voir des soldats jeter à leurs camarades des enfants qu’ils recevaient sur la pointe de leurs baïonnettes… » (8).

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Et, Tocqueville, longuement cité dans l’ouvrage de Le Cour Grandmaison, dont on ne célèbre, habituellement, que son œuvre La Démocratie en Amérique. Mais, dont on tait tout le travail de parlementaire "colonial" qu’il accomplissait à l’époque. Aussi glacial et méthodique qu’un parlementaire "néocon" ou membre du Likoud :

« … J’ai souvent entendu en France des hommes que je respecte, mais que je n’approuve pas, trouver mauvais qu’on brûlât les maisons, qu’on vidât les silos et enfin qu’on s’emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants.
Ce sont-là, selon moi des nécessités fâcheuses, mais auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera ob
ligé de se soumettre… » (9).

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Des décennies, des siècles de colonisation, et leur cortège d’abominations, ont imprégné l’inconscient collectif. Surgit, alors, la vision prémonitoire d’Aimé Césaire :

« … Au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées, de tous ces prisonniers ficelés et "interrogés", de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent… » (10).

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Pas étonnant que notre Président de la République soit allé ânonner, devant des universitaires, des cadres et la jeunesse de Dakar, des leçons de "civilisation", de "modernité", de "rationalité"... En fait, des inepties, pétries, faisandées de racisme colonial… En 2007… A la louche, en plus. En veux-tu, en voilà… Avec une morgue à faire pâlir d’envie un hippopotame sortant des eaux…

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Raison ? Modernité ? Monde de Demain ?...

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Logorrhée de l’arrogance, dissimulant la sclérose d’une "caste" française vivant encore à l’âge de pierre…

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Ou, plutôt, à l’âge du tonneau…

Jacques Vergès : La Dignité Humaine...

(1) Le Cour Grandmaison, Olivier, Coloniser - Exterminer – Sur la guerre et l’Etat Colonial, Fayard, 2004, p. 158-159, note 1.

(2) La propagande coloniale, qui perdure, dissimule le fait historique que l’Algérie était une province semi-autonome de l’Empire Ottoman, extrêmement riche sur le plan agricole : blé, olivier et élevage, en particulier. Ce fut le plus important fournisseur de blé de la France, pendant les guerres napoléoniennes. La France, de l’après Napoléon, refusait d’honorer les créances de l’Algérie, ce qui provoqua une tension entre les deux pays. Ce fut un motif déterminant dans la conquête. Rien à voir avec le coup d’éventail du Dey à notre ambassadeur, et autres niaiseries sur un pays que la France aurait trouvé vide de cultures et peuplé de sauvages... Le deuxième objectif immédiat fut de s’emparer des importantes réserves d’or de son gouvernement… Il faut espérer que le cinéma algérien s’approprie, un jour, ce pan de l’histoire de son pays. Il y a des films passionnants à réaliser !…

(3) Coloniser – Exterminer, Op. Cit., p. 159.

(4) Coloniser – Exterminer, Op. Cit., p. 147.

(5) Lire, notamment :
=> Branche, Raphaëlle, La Torture et l’Armée pendant la guerre d’Algérie – 1954 - 1962, Gallimard, 2001.
=> Manceron, Gilles, Marianne et les Colonies – Une introduction à l’histoire coloniale de la France, La Découverte -Poche, 2003.

=> Plumelle-Uribe, Rosa Amelia, La Férocité Blanche, Des Non-Blancs aux Non-Aryens, Génocides Occultés, de 1492 à nos jours, Albin Michel, 2001.
(6) Une résolution de l’ONU, du 11 décembre 1946, déclare que "… le génocide bouleverse la conscience humaine…".
(7) Coloniser – Exterminer, Op. Cit., p. 98.
(8) Coloniser – Exterminer, Op. Cit., note 1, p. 98.
(9) Tocqueville, Alexis (de), Travail sur l’Algérie, cité in Coloniser – Exterminer, Op. Cit.
(10) Césaire, Aimé, Discours sur le Colonialisme, cité dans Coloniser – Exterminer, Op. Cit., p. 342.

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 09:52

 

 

 

"La guerre est un acte de violence destiné à contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté."

Carl Von Clausewitz  (*)

 

 

 

Obama se rend en Palestine occupée, en ce 20 mars 2013.

 

« Un grand pas en avant ! », scande le chœur médiatique…

 

Jour du dixième anniversaire de l’invasion et de l’écrasement de l’Irak.

 

Date et déplacement ne sont pas innocents.

 

Démonstration cynique, de force impitoyable, de rhétorique mythomaniaque. Dans une région ravagée, pillée, plongée dans l'épouvante et la souffrance, depuis bientôt un siècle par les puissances occidentales. Depuis le Traité de Sèvres du 10 août 1920, organisant le dépeçage de l'Empire Ottoman à leur profit.

 

Ils marquent la volonté d’un Empire d’affirmer l’arrogance de sa puissance et la démesure de sa paranoïa.

 

Défi lancé à la face de l’ensemble des nations de la planète.

 

Ce n’est pas un développement solidaire et harmonieux qui est proposé au reste de l’Humanité, mais un rappel, une injonction, au devoir de soumission à l’égard d’une caste dont l’aveuglement et la cruauté rayonnent d’impudence.

 

Quant au Peuple Palestinien, symbole de la résistance à ce délire :


Leon-Kuhn-big_heels.jpg

 

 

 

 

 

 

(°)  Carl Von Clausewitz, "De la Guerre", traduction Denise Naville, Editions de Minuit, collection "Arguments", 1955, p. 51.

 

Caricature de Leon Kuhn

 

 

 

 

 

 


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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 00:05

 

 

« C’est le feu qui terrifie nos pitoyables ennemis. Car nous ne sommes pas simplement vivants, mais terriblement précis dans nos chants et notre dédain. »

Amina Baraka (1)

 

 

 

rachelcorrie2-3Rachel…


Nous le savions.

 

Le 28 août 2012, nous attendions le jugement. Après des mois de procédures, de reports incessants, de manœuvres dilatoires…

 

Soit, ils allaient le reporter à nouveau. Soit, ils allaient acquitter ton assassin… Celui, dont ils n’ont jamais voulu donner le nom, ni montrer le visage. Surtout pas à tes parents, ta famille, tes amis. Pour des raisons de sécurité, disaient-ils.

 

Tes assassins, plutôt. Car ce meurtrier, sous l’uniforme de la soldatesque saccageant et terrorisant la Palestine depuis des décennies, n’est que l’infime rouage d’une sanguinaire machine de guerre. Il avait des complices : supérieurs, donneurs d’ordre, commanditaires.

 

Nombreux avons-nous tenté, à plusieurs reprises, de sensibiliser l’opinion publique (2). Sans surprise, notre nomenklatura, médias, politiciens et “leaders d’opinion” jouant des coudes, si bavards d’ordinaire, si cabotins de déclarations “twitteuses”, ont parfaitement observé l’omerta. En France, tout particulièrement.

 

Ce conducteur du bulldozer qui lentement se dirigeait vers toi… Moi qui, à bord d’un voilier, appréhende toute déferlante plus haute de quelques mètres que les autres, j’admire ton courage d’affronter un monstre d’acier de cette taille.

 

Face à lui, tu n’avais que ton seul gilet fluo orange et ton porte-voix. Ta foi, aussi, immense, dans un monde de Paix et de respect de la Dignité Humaine. Lui demandant de ne pas raser la maison du médecin Palestinien qu’il était chargé de démolir. Dans cet immense camp de concentration qu’est, à présent, la Bande de Gaza, avec la complicité de l’ONU.

 

Car, en Palestine, les forces d’occupation ont pour pratique de raser les maisons de ceux qu’ils considèrent comme « opposants » à leur politique de colonisation. Rien qu’entre 2000 et 2004, période où tu y militais pour la Paix, l’association humanitaire israélienne « B’Tselem » reconnaît qu’à Rafah, la ville de ton exécution, au moins 1700 habitations ont été rasées laissant environ 20000 personnes sans abri… (3)

 

Ce conducteur du bulldozer, subitement, devant des dizaines de témoins, accélérant avec la toute puissance de son moteur. Te recouvrant de terre, t’écrasant. Passant et repassant sur ton corps. Dans la satisfaction du travail bien fait, ou de la mission accomplie…

 

C’était le 16 mars 2003. Tu avais 23 ans.

 

Une cinéaste Canadienne originaire du Maroc, Najat Jellab, avec talent, sensibilité, sobriété, a réalisé un documentaire émouvant sur toi. Les images inédites de ton arrivée à l’hôpital, y sont bouleversantes. Le corps brisé, tu étais mourante. On y entend le récit du crime par un témoin, sur les lieux mêmes. Comme si nous y étions, à tes côtés.

 

Surtout, on y fait connaissance de tes parents. Dans votre maison d’Olympia, capitale de l’Etat de Washington sur la côte pacifique, jouxtant la frontière du Canada. De ta mère, poignante de dignité dans la souffrance. Evoquant, avec tant de tendresse, ton enfance, ton adolescence, ton engagement. Ta détermination, pour aller défendre la Paix et la Dignité Humaine, à des milliers de kilomètres de ton lieu de vie habituel.

 

Et, tous les témoignages, d’amitiés, d’affection, de reconnaissance, venus de Palestine. (4)

 

 

 

  

 

Justice complice

 

Finalement, ils n’ont pas hésité. Ils ont osé. Assurés de leur impunité, du soutien indéfectible de tous les gouvernements occidentaux. 

 

Ces soudards t’ont suppliciée de sang-froid, une première fois. Leur “justice” habile en cyniques simulacres, comme tout instrument d’une force d’occupation couvrant ses crimes quotidiens, t’a exécutée une deuxième fois : c’est “un accident”, ont-ils jugé. Disculpant ton assassin. (5) 

 

Mais, dans la sauvage stupidité de l’acte et de son “verdict”, la soldatesque a rasé le semblant de vernis démocratique dont elle voulait se parer. La caricature de Nick Hayes dans The Guardian en révèle, avec force, l’impact : (6)

 

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En fait, ces fous de guerres et de violences n’ont pas compris que leur déni de “justice” était te faire revivre !... Tu es devenue un “Symbole” qui, par sa stature, sa dimension, les domine, les écrase tous : hypocrites, lâches, tortionnaires et massacreurs.

 

Un de ceux qui incarnent l’Histoire. Qui n’a que faire des simulacres de “justice”, sur fond de terreur et de propagande. Arguties, mensonges, le souffle du Temps les emportent. Seuls, les faits subsistent.

 

Symbole, tu es et resteras, de tous ces militants de la Paix et la Dignité Humaine, issus d’une multitude de pays y compris d’Occident, solidaires du Peuple Palestinien.

 

Démontrant ainsi que les Peuples, contrairement aux castes dominatrices usurpant le pouvoir, avec leurs seconds couteaux, milices et médias, souhaitent un monde se développant dans la concorde et la solidarité. Beaucoup ont été assassinés, même après ton propre meurtre. Les membres de l’association à laquelle tu appartenais, International Solidarity Movement [ISM], étant spécialement ciblés.

 

Cinq ans après ton assassinat, un des plus héroïques d’entre eux, l’Italien Vittorio Arrigoni, a vécu tous les massacres de Gaza. Aidant à transporter morts et blessés sous les bombes au phosphore et balles à l’uranium, informant le monde entier via son blog des atrocités commises par le régime d’occupation militaire. Par son livre, aussi, qui ne sera évidemment jamais traduit, ni diffusé en France : Restiamo Umani (“Restons Humains”, ou “Comportons-nous en Etres Humains”…).

 

Intolérable aux forces de répression, il a été enlevé et assassiné en avril 2011, 8 ans après t’avoir “supprimée”. Utilisant cette fois des “collabos”, travestis en “salafistes” par leur propagande, pour noyer le poisson. Le chef du commando d’assassins-mercenaires, qui a réussi à fuir le blocus de Gaza, réputé « infranchissable », était Jordanien… (7)

 

Tout occupant, malheureusement, génère sa fange, ses “collabos”. En France, sous l’occupation des forces armées allemandes, de véritables bandes organisées y prospéraient. Les plus sinistrement célèbres étant celles d’Henri Lafont ou de Rudy de Mérode. Sous-traitant une partie des enlèvements, tortures, assassinats, du régime allemand.

 

Les barbares en ont dansé de joie comme cet "historien", Geoffrey Alderman, écrivant dans “The Jewish Chronicle” :

« Peu d’évènements – même pas l’exécution d’Oussama Ben Laden – m’ont procuré autant de plaisir ces dernières semaines que l’annonce de la mort du soi-disant “militant pacifiste” Italien Vittorio Arrigoni »… (8)

 

Impitoyablement, le régime d’occupation s’efforce d’interdire l’accès de la Palestine à ces militants pacifistes, témoins de leurs férocités quotidiennes. A l’exemple de l’assaut sanglant contre la Flottille de La Liberté, apportant médicaments et vivres à la population de Gaza. Imposant implacablement la devise :

« Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire ».

 

Symbole, tu es et resteras, de ces pays broyés sous les bombes, comme toi tu le fus sous les chenilles du bulldozer.

 

Le mois même de ton écrasement, on assistait sur nos écrans TV dans la jubilation médiatique, à ce qui restera un des plus grands crimes contre l’Humanité de tous les temps : l’invasion, l’anéantissement d’un pays entier. La destruction totale de l’Irak. Dans le mensonge, connu de chacun. Déchiqueté, tout comme la Somalie, le Soudan, l’Afghanistan, le Pakistan, la Lybie. Et, aujourd’hui : la Syrie.  

 

Symbole, tu es et resteras, de la Palestine.

 

Nation, lacérée, pulvérisée, niée, depuis plus de 60 ans. Dont on arrache les oliviers, fauche le bétail, rase les maisons, extermine les meilleurs cadres. Jusqu’à assassiner ses artistes et poètes, comme Mahmoud Darwich le rappelait. Et, en pleurait.

 

Palestine où, dans une totale impunité s’agissant de territoires officiellement “occupés” et en violation flagrante de toutes les résolutions de l’ONU, ce sont non pas seulement des maisons mais, encore plus fort, des villages entiers qui vont passer sous les chenilles des bulldozers.

 

En juillet dernier, on apprenait ainsi que 8 villages (Majaz, Tabban, Sfaye, Fahit, Halawa, Al Marqaz, Jinba and Kharuba) et quatre localités, au sud d’Hébron, allaient être réduits en poussière. Leurs habitants expulsés. (9) Pour les transformer en terrains de manœuvres militaires…

 

Dis-moi, Rachel… L’abjection, va-t-elle triompher ?...

 

 

Silence complice

 

Depuis ta mise à mort, destructions et massacres se poursuivent en Palestine, dans l’indifférence.

 

Exemple emblématique : en ce mercredi 29 août 2012, une femme de 42 ans est entre vie et la mort, après avoir reçu plusieurs balles dans la poitrine. Les soudards des forces d’occupation s’amusant à faire des cartons sur des habitants qui essayent de faire pousser quelques cultures de subsistance, dans ce blocus inhumain de la Bande de Gaza. (10)

 

« Gaza sera invivable d’ici 2020 si aucune action immédiate n’est entreprise », s’inquiète un récent rapport de l’ONU !… (11) Comme si c’était actuellement un centre de villégiature. Un blocus qui dure depuis 2007, enfermant 1,5 million de personnes dans le plus grand camp de concentration que l’histoire de l’Humanité ait connu. Coupé de tout, depuis 5 ans. Sauf quelques tunnels au sort aléatoire, quand on ne les fait pas sauter à l’explosif, avec l’Egypte.

 

« Actions immédiates pour prendre en charge les aspects fondamentaux de la vie : eau, assainissement, électricité, éducation, santé et autres aspects… », prévient le "coordinateur humanitaire" de l’ONU, Maxwell Gaylord. La population incarcérée étant réduite à boire de l’eau dont le niveau de contamination est 10 fois supérieur à la norme admise par l’OMS… (12)

 

Pendant ce temps, moralisateur, donnant leçons d’humanité et de responsabilité, notre président "fustige" des Etats qui ne sont pas d’accord pour susciter, entretenir, la guerre civile, envahir et détruire la Syrie (13)… Accompagné par la mélopée de la chorale bêlante, incommensurable, inépuisable, des Belles Ames (14)

 

Les Pussy Riot : Aghhh !... Oui !... La Palestine : c’est où ce truc ?...

 

mohammed-salem-RT

 

En te tuant, Rachel, les forces d’occupation ont démontré que ce qui se passe en Palestine, ce sont des crimes contre l’Humanité au quotidien. Bien sûr, en Occident, tout le monde se tait. Personne ne doit savoir ce qui s’y vit. Encore moins, ébaucher, proposer une remise en cause. La conspiration du silence.

 

Ils on voulu éteindre ta voix. Supprimer ton exemple. Mais, les Palestiniens savent que les Peuples, y compris le Peuple Américain, vomissent ces politiques de guerre et de terreur qu’on leur inflige.

 

Nous vivons dans un coup d’Etat permanent où ceux que nous élisons, confisquent la "politique étrangère" qualifiée de "domaine réservé". Soutenant les pires dictatures, régimes d’apartheid, racisme d'Etat. Dans la haine de l’Autre, justifiant les occupations militaires et régimes policiers, instruments de la spoliation coloniale.

 

En France, sous couvert d’une alternance bidon, nous subissons un totalitarisme. A commencer par celui de l’information. La même nomenklatura détenant tous les médias, y compris publics. Les utilisant en matraquage de désinformation et de propagande. Appliquant l’intimidation. S’efforçant d’étouffer toute expression citoyenne "déviante", dès qu’il s’agit de politique étrangère.

 

Exemple, parmi tant d’autres : un citoyen qui avait exercé sa liberté de penser et d’expression, en publiant dans un journal son opinion sur ce qui se passait en Palestine, a été brutalement sanctionné. Invoquant le “manque de devoir de réserve”, du fait qu’il était fonctionnaire. Saluons ce sous-préfet, admirable de courage, Bruno Guigue

 

« Nous refusons le bâillon à la libre expression… », beuglent les abrutis, s’érigeant dans une posture matamore en défenseurs d’un ramassis de viragos… (15) Là, soudainement, ils se taisent. Muets.

 

Car nous vivons, sous la botte d’une “police de la pensée”. Sorte de Nouvelle Inquisition. Avec ses Torquemada.

 

Les prétoires, d’où ces fanatiques lancent leurs anathèmes, prescrivent leurs bûchers, ont évidemment connu une évolution technologique depuis le Moyen-Age. A présent les instruments, du terrorisme intellectuel qu’ils exercent, sont devenus “médiatiques” : avec leurs presses, sociétés d’édition, radios, et chaînes TV.

 

Accusant de « blasphème » ceux qui osent se poser des questions, exercer leur liberté de penser, pire : leur esprit critique. Ceux qui agissent ainsi se verront, diffamés, calomniés, accusés d’être des “conspirationnistes”, ou des “confusionnistes”.

 

Ou, en plus colorés : des “bruns-rouges”, ou des “rouges-verts”, à moins que ce ne soient des “verts-bruns”… Projetant, en réalité, les couleurs du camouflage des forfaits, crimes, atrocités, qu’ils sont chargés, payés, vendus, d’occulter, transfigurer, soutenir, encourager.

 

Mais, grâce à toi, à ton courage face ce gigantesque bulldozer, ces Nouveaux Inquisiteurs et leurs crachats se voulant menaçants, nous paraissent soudain dérisoires. Des vermisseaux, se tortillant dans la lueur glauque de leur lâcheté…

 

Tes parents nous donnent, aussi, un exemple magnifique de sérénité, de ténacité. Ils continuent ton combat et nous invitent à le poursuivre. Ta maman proposant la métaphore de l’escalier :

All you ever do is take the next breath and the next step”, prendre son souffle pour franchir la marche suivante. (16)

 

Instaurer la paix et combattre l’injustice est un travail qui n’a pas de fin, comme ils le disent si bien :

There's no end to the work that can be done around this issue, and other peace and justice issues.”

 

Oui. Qu’importe ce jugement ?... La “justice” des hommes ne vaut que ce qu’ils sont.

 

Rachel…

 

Au-delà de tout ce que tu as fait pour la Palestine, nous ne serons jamais assez reconnaissants pour tout ce que tu nous as offert.

 

Dans cet océan de barbaries et d’obscurantismes où nous sommes plongés, tu es de celles et ceux, lumineux, qui nous donnent l’espoir en la Conscience Humaine et en son devenir dans la Paix.

 

L’abjection ne triomphera pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)  Eloge funèbre de James Baldwin. Cité dans “James Baldwin ou le devoir de violence”, de Njami Simon, éditions Seghers, 1991, p. 246.

(2) Dans ce blog, voir :

i.  Rachel Corrie : In Memoriam, 9 mars 2008, http://stanechy.over-blog.com/article-17510446.html

ii.  Rachel Corrie, Tu Nous Manques, 8 mars 2010, http://stanechy.over-blog.com/article-rachel-corrie-tu-nous-manques-46024727.html

(3)  Harriet Sherwood, Rachel Corrie ruling 'deeply troubling', says her family – American activist's family vows to appeal against Israeli court's ruling that her death was a 'regrettable accident', The Guardian, 28 août 2012, http://www.guardian.co.uk/world/2012/aug/28/rachel-corrie-ruling-deeply-troubling

(4)  Dans ce billet, avec l’amicale autorisation de Najat Jellab, j’ai repris ce documentaire dont je recommande la vision et la diffusion. Il peut être visionné sur Dailymotion : http://www.dailymotion.com/video/xsr3oh_her-name-was-rachel-corrie_news

(5)  Harriet Sherwood, “Rachel Corrie’s death was un accident, Israeli judge rules”, The Guardian, 28 août 2012, http://www.guardian.co.uk/world/2012/aug/28/rachel-corrie-verdict-accident-judge

(6)  Nick Hayes, The Guardian, 28 août 2012, http://www.guardian.co.uk/cartoons

(7)  Ramzy Baroud, “Gaza trial must offer more than verdict”, Asia Times, 29 août 2012, http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/NH29Ak01.html

(8)  Cité par Harriet Sherwood dans The Guardian, le 18 mai 2011, et Ramzy Baroud dans Asia Times, le 29 août 2012, Op. Cit. :
"Few events - not even the execution of Osama bin Laden - have caused me greater pleasure in recent weeks than news of the death of the Italian so-called 'peace activist' Vittorio Arrigoni".

(9)  “Israel orders demolition of eight Palestinian villages for IDF training sites”, 23 juillet 2012, http://www.rt.com/news/israel-demolish-palestinian-west-860/

(10)  “Gaza woman in critical condition after shooting near Israeli border”, 29 août 2012, RT, http://rt.com/news/line/2012-08-29/#id36585

(11)  “Gaza will be “unlivable” by 2020 unless immediate action taken : UN report”, RT, 28 août 2012, http://rt.com/news/gaza-israel-un-report-695/

(12)  “Gaza will be “unlivable” by 2020…”, Op. Cit.

(13)  “Syrie : le président français fustige la position de Moscou et de Pékin au CS”, 27 août 2012, RIA Novosti,  http://fr.rian.ru/world/20120827/195801574.html

(14)  Solidaires des Pussy Riot Nous refusons le bâillon à la libre expression, L’Humanité (le journal…), 28 août 2012, http://www.humanite.fr/monde/solidaires-des-pussy-riot-nous-refusons-le-baillon-la-libre-expression-502876

(15)  L’Humanité, 28 août 2012, Op. Cit.

(16)  Harriet Sherwood, “Rachel Corrie’s mother : “I know this won’t be the end”, The Guardian, 26 août 2012, http://www.guardian.co.uk/world/2012/aug/26/rachel-corrie-mother-not-end

 



Photo d’une maison détruite à Gaza, août 2012 : Mohammed Salem (http://rt.com/news/gaza-israel-un-report-695/)

 

 

 

 


 

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