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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 21:06

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"A la manière d'un réacteur qui n'assure plus sa production d'énergie nucléaire et se prépare à exploser, le couple moteur de l'histoire entre en divergence et s'apprête à se désintégrer, au point que la répulsion réciproque l'emporte déjà sur l'attirance, la séduction sexuelle..."

Paul Virilio (*)

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Nous vivons un "Changement de Civilisation", par la grâce du gouvernement en place... . Ce n'est pas moi qui l'affirme.

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C'est la Ministre de la Justice, Madame Taubira. Elle détient, en conséquence, toutes les qualifications et hauteurs de vue, pour la croire...

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Et, tous les médias nous l'ont tambouriné à éclater nos tympans.

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Alors, c'est que ça doit être vrai.

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Présidence Hollande : Un Changement de Civilisation...

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Je n'en crois pas ma chance !...

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Etre présent, témoin, d'un saut, d'un bouleversement dans l'histoire de l'évolution de l'Humanité...

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Assister à l'émergence rayonnante d'une "Humanité Nouvelle" !

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Ah !... Quel bonheur ! Quel privilège !

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(*) Paul Virilio, De la perversion à la diversion sexuelle, dans "La Vitesse de Libération", Editions galilée, 1995, p. 133.

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Illustration : Caricature glanée sur le réseau social "Fessebouc", et humoristiquement communiquée par ma fille ainée. On en excusera la qualité technique (les inévitables carrés noirs), mais elle illustre parfaitement la solennité de ce jour fondateur.

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 20:15

 

 

"Progressivement, les dirigeants de pays "démocratiques" deviennent des démagogues vulgaires qui, sous couvert de "liberté", anéantissent toute référence à une norme autre que la sauvagerie des appétits privés".

La République de Platon - Alain Badiou (*)

 

 

 

Ouf !...

 

"Bling Bling" boucle ses valises.

 

suitcase2 

 

Même, si la seule révocation d’un individu, avec sa bande, ne modifie en rien l'emprise d'une oligarchie ou d'une idéologie…

 

Même, si « le système » et son clan sont en mesure de le faire réapparaître en 2017…

 

Même, si on ne peut préjuger, malgré l’anticipation d’un certain nombre de craintes, des qualités, capacités, autonomie réelle, de son successeur…

 

Savourons l’éviction d’un président de la V° République, dont l’analphabétisme historique, économique, géopolitique, pour nous limiter à ces seuls domaines, restera une honte pour la fonction. Prouvant ainsi que loin d’être « l’élection du meilleur d'entre nous », elle n’est souvent que celle d'une marionnette des intérêts occultes d’une poignée.

 

Personnage dont le niveau d’arrogance, de mépris, de cynisme, de violence, de cruauté, exprimé à l’encontre de ceux qu’il considérait comme inférieurs à sa "caste" ou sa "race", n’avait d’égal que la démonstration permanente de sa servitude obséquieuse, obsessionnelle et agitée, à l’égard de ses « Maîtres ».

 

Souhaitons que le "nouvel élu" parvienne au moins, au cours de son mandat, à extraire la fonction présidentielle de cet avilissement…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(*)  Alain Badiou, La République de Platon, éditions Fayard, 2012, p. 464.

N.B. : Dans un remarquable travail de relecture, de traitement, d'actualisation, Alain Badiou "adapte" à notre époque, en "modernisant" références et contextes, le monument de Platon, "Politeia", connu sous le titre de "La République". Un régal !

 

 

 


      

 

 

 

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 18:00

 

 

« Il va donc falloir choisir : accepter l’hominisation véritable, c’est-à-dire la sympathie et la pitié pour tous les êtres, le respect de la vie, le refus de la violence, qu’elle soit institutionnelle ou physique, la pratique d’une justice véritable, la désacralisation de la chose militaire – ou, payant enfin le juste prix de nos folies et de nos cruautés, laisser la place aux calamars. »

Théodore Monod (1)

 

 

 

Je suis sommé de voter, participer à l’élection du chef de l’Etat français pour une période de cinq ans, obtenant ainsi mon certificat de “citoyen responsable”.

 

Si aucun candidat ne me convainc totalement, voter « utile » : non pas pour le « moins mauvais », soyons charitables, mais pour “le plus proche” du modèle de société, idées, visions, projets que je souhaiterais partager avec mes concitoyens. Ou, du moins et sans se vouloir pessimiste, “le moins éloigné”.

 

Mais, comment trouver le commun dénominateur entre un « candidat - vote utile » aux prises avec un mécanisme institutionnel générateur de compromis obligés, voire de compromissions inévitables, de combines électoralistes, et la représentation idéale construite sur des valeurs dont, volontairement ou pas, je me trouve porteur ?...

 

Surtout, comment surmonter attitudes, propos, programmes ou absence de programmes, rédhibitoires à toute adhésion, dès lors qu’ils entrent en conflit avec ce que j’estime “inacceptable”, pour en avoir mesuré de près, été témoin, spoliations, ravages, et souffrances ?...

 

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Prédation & Baston

 

Non. Ce n’est pas le plaisir de couper les cheveux en huit, dans l’autosatisfaction de l’inaction, cloitré dans la tour d’ivoire du faux sage prétendant avoir raison sur tout. Même si je sais qu’il ne m’est proposé que d’élire le « Gouverneur de la France » pour cinq ans …

 

Oui. Dans une élection comparable à celle du “gouverneur” de l’Etat de Californie ou du Texas. La France n’étant qu’un Etat de la fédération des USA ou de l’Empire. Ce qui revient au même. Mon pays ayant abdiqué de sa souveraineté.

 

En matière économique et sociale : aucune marge de manœuvre, ne cesse-t-on de me répéter. Fatalité de la "Mondialisation" ! Imperméable à ce mot, en fait : “Libéralisme Sauvage”, on m’invoque alors le respect des dix commandements, règlementations et traités européens. Discipline communautaire oblige !

 

Obligée, par qui ? Bruxelles n’étant que la chambre d’enregistrements des diktats d’une poignée de lobbies internationaux, organisés en réseaux, se partageant les marchés de la planète sous ses deux formes complémentaires, interactives : gisements de matières premières et bassins de consommateurs.

 

Rien n’y fait, nous sommes condamnés à subir, nous taire et laisser tondre, troupeau captif et résigné, dans un servage “démocratiquement” accepté…

 

Le reste est encore plus dramatique : diplomatie, doctrine militaire, utilisation de nos forces armées, ne sont que copie conforme ou exécution de ce qui est décidé à Washington. Les pitoyables publications et “travaux” de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN) donnent une idée du degré de servilité de cet alignement inconditionnel. (2)

 

Exemple caricatural et récent : le candidat républicain à la prochaine élection présidentielle américaine, Mitt Romney, considère la Russie comme "l’ennemi numéro 1", du fait de son véto, exprimé officiellement au Conseil de Sécurité de l’ONU, à la destruction et à l’invasion de la Syrie par l’OTAN (3), selon le modèle Irakien ou Libyen.

 

En écho, notre ministre de la Défense, Gérard Longuet estime que la Russie mérite, pour commencer, un « coup de pied au cul ». (4) Le mépris étant enveloppé dans la phrase : "Des cultures politiques qui méritent des coups de pied au cul". Ce qui ne l’empêche, en aucune façon, de multiplier courbettes, sourires et accords militaires avec les tyrans aux flamboyantes « cultures politiques » de  l'Arabie saoudite, du Qatar et autres pétromonarchies féodales.

 

Quelle serait, en conséquence, la marge de manœuvre de mon vote citoyen, si tout est verrouillé à ce point ?...

 

Bien sûr, face au choix électoral proposé : aucune hésitation à refuser, rejeter, le discours, paré de toutes les senteurs et harmonies de la “Bonne Conscience”, d’une « Droite », extrême ou pas. Soutenue, financée, par un “grand patronat” dont l’archaïsme idéologique est d’imposer à notre société la “Loi de la Jungle”. Encore plus, cette « Droite » dissimulée sous l’appellation hypocrite de « Centre » qui, lors de chaque élection, la rejoint cyniquement dès la fermeture des bureaux de vote.

 

On en connaît et subit l’unique philosophie, l’implacable réalité politique, explosant dans le désastre économique et social, se résumant en un seul slogan, clair, irrévocable :

« Prédation & Baston ».

 

Tant pour la collectivité à l’intérieur du pays, dans le racisme ou le mépris, l’écrasement des plus faibles, la gabegie et l’accaparement, qu’à l’extérieur. A l’encontre des nations et peuples considérés comme "zones de pillage", dans un bellicisme halluciné sous les meilleurs prétextes civilisateurs, pourvu qu’ils soient moins puissants que nous. Dans la complicité féodale avec les pires dictatures. Nous avons pu voir à l’œuvre leurs représentants médiatiques, s’illustrant par des sommets de réflexion lors de fougueux débats sur la “viande hallal”.

 

Reste, la « Gauche »…

 

Toutefois, évidence incontournable, entre Sarkozy et son clan ou Hollande et le sien, c’est « blanc bonnet, bonnet blanc ». Cette « fausse gauche » n’étant, en fait, qu’une « vraie droite ». A l’exemple d’autres pays. Comme en Grande Bretagne, où partis “Travailliste” et “Conservateur” ne représentent que les mêmes intérêts, n’appliquant que des politiques identiques : sociale, économique, diplomatique et militaire. Ultralibérale, ultraviolente.

 

 

Marketing Politique

 

Que reste-t-il, alors, au menu électoral, à part la « droite » et la « fausse gauche » ?...

 

Une nébuleuse de candidatures, dont on attendait : « La Renaissance ». Dans un “Big Bang” utopique, de refonte des institutions, de rénovation des structures économiques, de relance d’une solidarité collective, d’une vision du “développement durable” avec pour critère premier le refus des guerres coloniales, d’une réaffirmation d’une souveraineté nationale porteuse de paix et de respect à l’égard des autres peuples et nations.

 

Perspectives se délitant toutefois, au fil du temps, dans la cacophonie et l’illusion…

 

Bien sûr, le « volet économique » se veut plus volontariste. Le « social » y est forcément plus présent ou affirmé, face à son inexistence dans les programmes de la « Droite ». D’où son attrait chez ceux qui aspirent à une société plus « humaine », à défaut d’être plus sereine.

 

Même si on peut lui reprocher de manquer de souffle, d’envergure ou de précision, dans la répartition de la richesse nationale. En matière fiscale, par exemple, dans l’imposition de la spéculation financière ou immobilière. Ou encore, dans la lutte contre les inégalités de revenus. La plupart des candidats, se focalisant sur l’augmentation, indispensable évidemment, du SMIC ou l’urgente interdiction des fermetures d’usines de groupes ou entreprises bénéficiaires, dans un plan global de lutte contre la « désertification industrielle »…

 

Oubliant une grande partie de la France. Dans une étroite vision de la lutte syndicale, nécessaire mais non suffisante, car excluant des pans entiers de notre collectivité. Le monde du travail ne se réduit pas au monde ouvrier ou fonctionnaire.

 

Qu’en est-il des millions de français qui ne sont pas salariés, mais leurs propres employeurs dans les galères quotidiennes, survivant avec des revenus largement inférieurs au SMIC actuel ?...

 

Les petits agriculteurs ou éleveurs utilisés, dans une perverse manipulation, en paravent ou faire-valoir de la “grande agriculture” aux ramifications claniques de riches propriétaires pour actionner les pompes à subventions nationales ou européennes, marginalisés par une mafia de groupes internationaux de l’agro-industrie, rackettés par les centrales d’achat de la grande distribution…

 

Les artisans, les commerçants, laminés, eux aussi, par la grande distribution, ce sida économique, tenant par la barbichette élus et oligarques locaux, multipliant leurs “centres commerciaux” dans les banlieues, faisant financer viabilisation et accès à leurs surfaces de vente par la collectivité…

 

Les professions libérales qui ne roulent pas toutes sur l’or : infirmiers et tant d’autres. Toutes ces catégories socioprofessionnelles travaillant, dans la précarité la plus extrême et la sous-rémunération, pour ce que les politiciens nous présentaient comme l’avenir, le nirvana de notre économie : « l’Aide à la personne ». Que dire des intermittents du spectacle paupérisés par la réduction continue des budgets alloués à la culture, dans toutes les régions et municipalités ?...

 

Sans oublier les retraites de celles et ceux qui ont contribué à faire de notre pays un des plus riches du monde, en travaillant, consommant, éduquant, charpentant notre société. Beaucoup se retrouvant aujourd’hui, avec les handicapés et autres « grands blessés » de la vie, avec des niveaux de ressources, et une multiplication d’entraves dans leurs droits à la santé, indécents au regard du montant de notre richesse nationale….

 

Ces concitoyens dont on parle peu, sans bannière ou image médiatique pour les fédérer et les rendre visibles, seront-ils à nouveau oubliés dès les lendemains d’élection ? Je le concède : attendons mise en œuvre et réalisations pour se prononcer. Intentions, idées, orientations sont là.

 

 

Allégeances & Connivences

 

Mais, plus inquiétant, chez certains candidats de cette mouvance « non-droitière » : contradictions, incohérences, aux dévastatrices conséquences...

 

Le délabrement de l’indépendance de notre diplomatie et de nos forces armées, n’est que le reflet du complet assujettissement de notre pays à l’idéologie et à l’autocratie de l’oligarchie de l’Empire. La réactivation de notre souveraineté nationale passe par une action en faveur de la paix et de la coopération internationale fondées sur le respect de toutes les nations. A commencer par le droit fondamental à l’autodétermination.

 

Des candidats préconisent, ce qui constitue l'étape initiale en ce sens : "la sortie" de l’OTAN. Pôle d’incompétence, d’irresponsabilité, de gaspillage, et de dévastations humaines et matérielles intolérables au XXI° siècle. (5) Mais, leur posture erratique dans l’expression de ce souhait est frappante. S'alignant immédiatement, à chaque "crise internationale", sur les positions, mesures et manœuvres, affichées par l’OTAN. Pourquoi en sortir si c’est pour en appliquer, à la lettre, rhétorique et action hyperviolente à l’encontre de populations innocentes ?...

 

Approuvant, partageant, véhiculant, ainsi, politique et propagande de l’extrême-droite américaine, sous couvert de l’ONU. Imposant à la Libye une « no-fly zone » dont on savait, pour l’avoir expérimentée en Irak, qu’elle allait être complètement détournée pour en arriver à bombarder, envahir et détruire le pays dans une guerre civile méthodiquement organisée. Au prétexte de renverser un dictateur et d’y implanter la « démocratie ».

 

Ce qui s’est vérifié, la Libye une fois ses infrastructures civiles et militaires rasées passant d’un "régime dictatorial" à un "régime anarchique", dans un émiettement de milices et de chefs de guerre. L’ONU vient d’en recenser, officiellement, plus de 250 le long de la côte, des frontières de l’Egypte à la Tunisie. Diviser pour régner, vieux schéma colonial assurant le pillage des ressources d’un pays. A l’exemple de ce que les occidentaux avaient déjà réussi à imposer à l’immense Chine pendant un siècle, de 1840 à 1940.

 

« Bourde », pouvait-on penser au départ. De bonne foi. Mais, alignement renouvelé sur le programme des néoconservateurs US dans la région en ce qui concerne la Syrie. Sur fond de propagande hystérique, d’interventions armées à peine camouflées, par services spéciaux interposés, fournissant armes, logistiques et mercenaires, afin d’y répandre la guerre civile.

 

Puis, comme pour enfoncer le clou, participation à la diabolisation concertée, coordonnée, dans tous les pays occidentaux, obsessionnelle, à l’encontre de l’Iran, dans des termes diffamatoires à l’égard de ses dirigeants et de ses institutions. Tout en évitant, soigneusement, de mettre en cause les monarchies tyranniques de la région, dans un double langage foncièrement hypocrite. Encore moins, les autocraties africaines protégées par nos forces armées.

 

La répétition de ces adhésions, ou allégeances, dans cette chasse aux sorcières circonscrite à une région spécifique, le Moyen-Orient, ne relève plus d’innocentes "bourdes", d’une méconnaissance des dossiers et des contextes. Tout simplement, d’une politique méticuleusement délibérée.

 

Je le constate et le regrette, manquent dans notre “personnel politique”, notamment à gauche, des personnalités de la trempe d’un George Galloway en Grande-Bretagne, capables de dénoncer les injustices sociales et, en même temps, s’attaquer sans trêve aux aventures coloniales de l’Occident.

 

Adversaire acharné des interventions en Irak, Afghanistan, Libye, et actuellement en Syrie et en Iran. Malgré une diffamation permanente par l’appareil de propagande britannique, exclu du parti travailliste pour avoir refusé l’invasion de l’Irak, il vient d’être triomphalement élu, le 29 mars 2012, dans une élection partielle à Bradford West. Ecrasant les formations politiques dominantes à la tête du parti qu’il a créé, intitulé : « Respect »… (6)

 

Evidemment, le marketing politique, en période électorale, exige des nouveautés permanentes. Au rayon des dernières trouvailles, on trouve de tout et souvent le pire, dès lors qu’on se lance dans la précipitation sur des sujets aux implications mal anticipées. Personne n’y échappe apparemment, même pas ceux dont on attendait avec sympathie un minimum de discernement.

 

 

Mer & Chimère  

 

Plus grave, au point d’en avoir été sidéré…

 

Là où j’espérais une approche « humaine », solidaire, équitable, respectueuse, du devenir de l’Humanité, entendre de grandes envolées sur une « Nouvelle Frontière pour l’Humanité », dans le style nouvelle conquête de l’Ouest à la Kennedy, que représenterait le « domaine maritime » de la France…

 

« La France est le deuxième domaine maritime du monde ! 97 % de cet espace se situe outre-mer. C’est donc un axe d’investissement public prioritaire pour notre projet de planification écologique… La France est dans ce domaine un des seuls Etats au monde à pouvoir se confronter à un défi mondial à travers sa présence dans tous les océans du globe. Notre mise en mouvement, notre audace pourrait être un immense espoir pour la maîtrise écologique d'un des principaux ressorts de l'écosystème humain.»  (7)

 

Provoquant un déchaînement d’exultations chez certains partisans ou militants, adhérant à ces croyances. Sortant leurs calculettes, comme au temps du « Sahara français » : 11 millions de km², affirment les uns, ébahis ! Non, corrigent les autres, admiratifs : 18 millions de km² !…

 

Seul problème : l’essentiel de ce « domaine maritime » ne nous appartient pas, « 97 % de cet espace se situe outre-mer »… Autrement dit : nous nous en sommes emparés, contre la volonté des populations que nous avons le plus souvent massacrées, au XIX° siècle pour la plus grande partie. Même étouffés, occultés, par nos médias et politiciens, nous savons que ce « domaine maritime » est agité depuis sa conquête par de profonds mouvements indépendantistes, malgré une constante et féroce répression.

 

Comment en arriver à une aussi atterrante régression politique ?...

 

La rédemption de la nation par le colonial ! Vieux réflexe analysé par Pascal Blanchard et Ruth Ginio dans un article, qu’on se doit de lire, « Révolution Impériale : le mythe colonial de Vichy » (8) :

« … Persuadés que l’Empire regorge de richesses inépuisables et que la France retrouvera son rang de grande puissance grâce à « ses » colonies, les Français de l’immédiat après-guerre ont été quelques temps bercés par ces chimères.» (p.143)

 

Une grande étendue de ce « domaine maritime », par exemple, se trouve liée aux îles de la mer des Caraïbes, au large du continent américain, que les nations coloniales européennes se répartirent au cours des siècles. Rappelons que les "Caraïbes" représentaient une ethnie de 120.000 personnes peuplant ces îles au moment de l’arrivée des colons espagnols au XV° siècle. Quasiment anéantie en quelques années.

 

Mais Martinique et Guadeloupe, et autres îles sous administration de notre pays, n’ont pas vocation éternelle à rester des « départements français ». Rongés par une économie coloniale génératrice de sous-développement, condamnés à la monoculture de la banane, système de siphonage à subventions et dérogations fiscales pour une poignée de privilégiés. Ou encore, à un tourisme, camouflage d’une spéculation foncière et immobilière éhontée, engluant leur jeunesse dans des emplois sous-qualifiés par rapport à leur formation et leur potentiel.

 

Cela exigera plusieurs décennies, néanmoins leur devenir se trouve dans le partage d’une communauté d’histoire et de destin avec les autres îles de cet immense archipel en arc de cercle de la Floride au Venezuela. La grande île de Cuba en constituant l’épine dorsale. (9) Destin à l’opposé de celui de colonies bananières ou de paradis fiscaux, machines à laver “l’argent sale” de l’Occident, issu de la drogue, de la vente d’armes et de la corruption.

 

S’exprimant dans une future fédération des nations de la mer des Caraïbes. L’actuelle Association des Etats de la Caraïbe, étroitement contrôlée et parasitée par les puissances coloniales de la région, en présente l’ébauche. Rêve de tous ceux épris de liberté et de dignité humaine qui forgent l’âme de cette grande communauté, tel le poète et dramaturge Derek Walcott, prix Nobel de Littérature 1992. Né dans l’île Sainte-Lucie, il a superbement imaginé l’Iliade dans son œuvre célèbre Omeros (Homère), sur vagues et rivages des Caraïbes…

 

Sans passer en revue l’ensemble des îles et territoires “d’outre-mer”, rappelons que la majeure partie de ce « domaine maritime » se trouve dans l’hémisphère sud, dans l’immense Océan Pacifique, à près de 20.000 km de la métropole.

 

La Kanaky (Nouvelle Calédonie) et son ensemble d’îles, ses 3.400 km de côtes, dont on connaît l’héroïque résistance contre la violente spoliation coloniale. La Polynésie « française » avec ses 118 îles réparties en cinq archipels, sur une superficie équivalente à celle de l’Europe… Qui ne cesse elle aussi, de lutter, pour son indépendance malgré pouvoir mafieux des colons européens et répression permanente de l’administration coloniale.

 

Rendons hommage, au passage, au grand militant de la défense de l’identité de son peuple, aux efforts surhumains dans sa lutte constante pour un processus de décolonisation en Polynésie. Dans la “légalité”, ce qui n’est pas toujours évident et, bien sûr, en dépit de la totale censure de nos grands médias : Oscar Temaru.

 

Reprenant le combat indépendantiste de ses ancêtres, dont l'enseignement de la langue et des cultures  n'a été autorisé par les autorités coloniales qu'en 1977… Sa vocation, son courage, pour se lancer contre le colossal pouvoir colonial, ont été renforcés lors de son séjour en Algérie, où il avait été envoyé sous l’uniforme français. Les traitements infligés aux “indigènes” d’Algérie, par civils et militaires français, l’avaient révolté…

 

« Domaine maritime français » ? Propos coloniaux à la Jules Ferry. Décidemment, notre “habitus colonial” nous colle à la peau, gangrenant nos neurones au point de nous rendre inaptes à nous débarrasser de ce goudron. Inévitable en campagne électorale peut-être, pour prendre en compte l’importance du « parti colonial » dans notre pays. Réalisme politicien, quant tu nous tiens…

 

Quoiqu’il en soit : divagations inadmissibles en notre siècle.

 

« L’humain » ne passe pas par le vol, l’appropriation du bien de mon prochain, quelles que soient origine, couleur, croyances et condition. Mais, « d’abord », par la promotion de la paix, du respect de l’identité et de la liberté des peuples.

 

Encore plus loufoque…

 

Des écologistes se prétendant de « gauche », mais totalement alignés sur l’extrême-droite des USA. Dans un zèle belliciste burlesque, pour de prétendus spécialistes du « développement durable », rajoutant dans l’allégeance obligée à leur politique de multiplication des guerres coloniales au Moyen-Orient, les excommunications incantatoires à l’encontre des figures démoniaques peuplant leur Enfer : Castro, Chavez, Chine, Russie, etc.

 

Pas de quoi être surpris. Lorsqu’on sait que c’est le prix à payer, pour obtenir financement aux circuits alambiqués et visibilité dans l’appareil de propagande médiatique. Sinon : pas d’existence… Il est vrai que leurs programmes politiques tient plus du catalogue publicitaire pour vendeurs de panneaux solaires ou isolants, que d’authentiques préoccupations ou visions sociales et économiques.

 

On pourrait en espérer des  inquiétudes ou sollicitudes pour la préservation de l’air pur et la protection des petits oiseaux. Même pas…

 

Nous infligeant dans leurs dernières illuminations, le plus atterrant : la légalisation du cannabis. Au prétexte de lutter contre “l’économie souterraine des banlieues”, proposer une banalisation de l’addiction. Cette légalisation est au cœur d’une active campagne de lobbying à Bruxelles, derrière laquelle se profilent cigarettiers et groupes pharmaceutiques cherchant à s'approprier le pactole.

 

Confondant l’effet et la cause. Démontrant leur absence abyssale de clairvoyance ou d’honnêteté. Si ce n’est, des deux. Une incapacité à analyser un contexte et prendre des décisions. Au lieu de lutter contre les ravages physiques et psychologiques d’un tel fléau, ouvrant un boulevard aux drogues dures et à l’abrutissement, la seule porte de sortie est, d’après ces « écologistes », d’en confier la gestion à des groupes privés.

 

Ne pourraient-ils proposer une politique active de création d’emplois "réels", différents des emplois "assistés" tant prisés par les spécialistes du clientélisme politique, soutenue par une vigoureuse action dans la promotion du sport amateur et du développement des actions culturelles ?... Non, argumentaire électoral trop peu « vendeur »…

 

Pourtant, la vocation des responsables politiques réside dans l'élaboration de projets épanouissants pour le devenir de nos collectivités et la préservation de la dignité humaine, et non pas dans l'édification de mirages mortifères en cheville avec des groupes privés.

 

Comportement affligeant. Pour rester poli et mesuré.

 

Mais, alors…

 

Si je n’accepte pas de noyer mon esprit critique dans le culte illusoire de la personnalité, quel choix me reste-t-il ?...

 

La « démocratie » se réduirait-elle, pour reprendre la métaphore, à cette réunion entre trois loups et un agneau pour décider du menu du prochain repas ?...

 

Quelle destination donner à mon bulletin de vote ?...

 

Le confectionner en cocotte de papier ?…

 

 

 

 

 

 


 

 

(1)  Théodore Monod, Sortie de Secours – Les raisons de la colère, éditions Seghers, 1991, p. 272.

(2)  Une décapante analyse critique des élucubrations géostratégiques de cette puissante institution (IHEDN-www.ihedn.fr), aux redoutables conséquences sur le plan de la propagande et de la désinformation organisées et financées par l’Etat, a été réalisée par Mathieu Rigouste :

« L’Armée et la construction de l’immigration comme menace ».

Publiée dans l’ouvrage collectif, sous la direction de Pascal Blanchard et Nicolas Bancel, “Culture post-coloniale – 1961-2006 - Traces et mémoires coloniales en France”, éditions Autrement, 2006, p. 113.

(3)  Russia is Public Enemy No. 1 – Mitt Romney, RT, 27 mars 2012, http://rt.com/news/romney-russia-enemy-obama-532/

(4)  « Syrie : “coup de pied au cul” ou “hystérie” ? », 6 février 2012, http://lci.tf1.fr/monde/moyen-orient/syrie-coup-de-pied-au-cul-ou-hysterie-6971348.html

(5)  Les ravages de l’action des occidentaux en Afghanistan, sous casquette de l’OTAN, resteront pour l’Histoire parmi les désastres militaires, humains et économiques les plus effrayants.

Un exemple parmi des dizaines : l’ONU admet que depuis son occupation et son contrôle total du pays, y compris routes, chemins, pistes et aérodromes, la production d’opium a décuplé…

D’après le “Service Fédéral Russe pour le Contrôle des Stupéfiants” (FSKN), la superficie totale des terres utilisées pour la culture du pavot en Afghanistan atteint 130.000 hectares. Les revenus générés par la production de drogue se chiffrent à près de 4 milliards de dollars annuels, sur lesquels les “Talibans” n’encaisseraient que 150 millions de dollars…

Expliquant pourquoi : « Les pays de l'Otan s'opposent à ce que le Conseil de sécurité de l'Onu qualifie le trafic de drogue afghane de “menace à la sécurité internationale” »…

Cf. : « Drogue Afghane : Moscou critique l’attitude de l’OTAN », RiaNovosti, 2 avril 2012, http://fr.rian.ru/world/20120402/194147504.html

(6)  George Galloway milite activement afin que Tony Blair soit inculpé comme “criminel de guerre” pour avoir, en tant que responsable du gouvernement britannique au moment des faits, envahi et détruit l’Irak sur fondement de mensonges…

(7)  http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/03/26/une-nouvelle-frontiere-pour-lhumanite/#more-11345

(8)  Publié dans l’ouvrage collectif sous la direction de Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire : Culture Impériale – 1931 – 1961 – Les colonies au cœur de la République, éditions Autrement, 2004.

(9)  Environ 15 millions d’habitants, pour 111.000 km².

 

 

 

 


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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 20:25

 

 

 

« Toute une société a un système de pensée qui est fondé non sur ce qui est réel mais sur ce qui est agréable et commode pour les intérêts des puissants. »

John Kenneth Galbraith (1)

 

 

 

 

 

La chanson de Jacques Brel, Vesoul, du moins des bribes, tambourine dans ma tête :

J'ai voulu voir Anvers - On a revu Hambourg  ♪♪♪

 

Signe que je suis sur le sentier de la colère. Cheveux hérissés de plumes d’aigle, balafré de peintures incendiaires. Mon chant de dépit, quand je me sens floué. Dont je change les mots, suivant le motif :

J’ai voulu voir “Jaurès” - On a revu “Ferry” ♪♪♪ …

 

Pas Luc, un de nos récents et pitoyables ministres de l’éducation nationale. Non : Jules.

 

Jules Ferry.

 

J-Ferry-le-tonkinois.jpg

Jules Ferry autocélébrant sa politique coloniale

 

 

Le Tonkinois 

 

C’est lui qui, transitant par plusieurs postes ministériels jusqu’à devenir premier ministre, à l’époque on disait “président du Conseil”, de la IIIe République dans les années 1880, a eu le mérite de rendre l’enseignement laïc, obligatoire, et gratuit. Devenant, au fil du temps, la figure patriarcale, tutélaire, de la “laïcité” française et de “l'identité républicaine”.

 

La législation instaurant cette avancée républicaine est toujours appelée “Lois Ferry”. Que progressivement ses lointains successeurs de la V° république se sont attachés, s'appliquent, à déconstruire, tout spécialement sur le plan de la "gratuité" et de la "qualité"…

 

Mais, ce "républicain" est aussi l’archétype de ceux pour qui les valeurs fondamentales de "l’identité républicaine" française, Liberté-Egalité-Fraternité, ne sont valables, légitimes, qu’à l’intérieur des limites frontalières d’une métropole arrogante, mégalomane, droguée de Bonne Conscience.

 

Car, Jules Ferry fut un colonialiste forcené et viscéralement raciste.

 

Se voulant un des plus fervents, acharnés, bâtisseurs de “l’Empire français”. Renforçant la mainmise sur les “terres” déjà conquises et, surtout, ne cessant d’en arracher à d’autres nations et continents : Tunisie, Congo, Madagascar, conquête de l’Indochine. “Républicain” au service de la prédation financière et industrielle, acier et armement inextricablement liés, d’une caste bâtissant d’énormes et rapides fortunes. Evidemment, au mépris de la volonté des populations locales.

 

Sa féroce obstination, dans la conquête de l’Indochine, le fit surnommer “Le Tonkinois”. Habituellement, biographies, manuels scolaires, documentaires, en occultent avec soin ravages et obscurantismes. Car ce "laïc intransigeant", sur le territoire de la mère-patrie, encourageait l’envoi du missionnaire chrétien, évangélisateur de barbares, dans les fourgons de ses bataillons coloniaux. Il existe même des publications hagiographiques où cet aspect de sa personnalité et de sa politique hyperviolentes, dans le mensonge, le délire devrait-on dire, est totalement gommé, censuré… (2)

 

Ses discours, et déclarations sur sa politique coloniale, représentent une cynique actualisation de l’argumentaire des croisades remontant au XI° siècle. Renonçant à coloniser pour « répandre la parole évangélique », mais pour : « civiliser les races inférieures ». En témoignent les célèbres débats parlementaires des 28 et 30 juillet 1885 : 

« Messieurs, il y a … un second ordre d’idées que je dois également aborder [...] : c’est le côté humanitaire et civilisateur de la question. [...]

« Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. [...]

« Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. [...]

« … De nos jours, je soutiens que les nations européennes s'acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation

 

Au cours des mêmes débats, Clemenceau s’était illustré par une courageuse et cinglante réaction (30 juillet 1885), sauvant l’honneur de l’assemblée nationale :

« Races supérieures ! Races inférieures ! C'est bientôt dit. Pour ma part, j'en rabats singulièrement depuis que j'ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande, parce que le Français est d'une race inférieure à l'Allemand. […]

« Regardez l'histoire de la conquête de ces peuples que vous dites barbares et vous y verrez la violence, tous les crimes déchaînés, l'oppression, le sang coulant à flots, le faible opprimé, tyrannisé par le vainqueur ! Voilà l'histoire de votre civilisation ! […]

« Combien de crimes atroces, effroyables ont été commis au nom de la justice et de la civilisation. […]

« Non, il n'y a pas de droit des nations dites supérieures contre les nations inférieures. Il y a la lutte pour la vie qui est une nécessité fatale, qu'à mesure que nous nous élevons dans la civilisation nous devons contenir dans les limites de la justice et du droit. Mais n'essayons pas de revêtir la violence du nom hypocrite de civilisation. […]

« Parler à ce propos de civilisation, c'est joindre à la violence l'hypocrisie. »

 

Mais le raz-de-marée de la propagande, financée par l’argent facile de la prédation de la "Loi du Plus Fort", va engloutir l’ensemble de la classe politique et du pays. Culminant dans l’Exposition Coloniale de 1931 à Paris et les lamentables affirmations, le 2 juillet 1931, de Paul Reynaud (futur président du Conseil au moment de la débâcle de juin 1940) aux journalistes accrédités auprès de l’ancêtre de l’ONU, la SDN :

« La colonisation est un phénomène qui s’impose, car il est dans la nature des choses que les peuples arrivés à un niveau supérieur de l’évolution, se penchent vers ceux qui sont à un niveau inférieur pour les élever jusqu’à eux. » (3)

 

Malgré la deuxième guerre mondiale, les sanglantes guerres de décolonisation qui l’ont suivie, les grandes déclarations des droits de l’homme et de l’autodétermination des peuples, démultiplié par une méticuleuse désinformation, cet « habitus colonial » imprègne profondément l’inconscient collectif de nos sociétés, de leurs dirigeants et d’une grande partie de l’opinion publique.

 

Récemment, en France, les élucubrations d’un ministre de l’intérieur sur la “supériorité de la civilisation occidentale” sont révélatrices de ce chancre intellectuel. Dans une gymnastique sémantique, méthodiquement entretenue par une propagande permanente, la confusion, l’amalgame, entre « race » et « civilisation » sont complets. Englobant, aujourd’hui : le « régime » !

 

Se livrant, dans une vertigineuse philosophie politique, à une analyse des mérites comparés entre « régimes ». Il y aurait, ainsi, des régimes supérieurs, et des régimes inférieurs qu’il conviendrait “d’élever” jusqu’à eux… Aux forceps : dans les bombardements, massacres, occupation militaire et torture. Plus concrètement, abstraction faite de la tartuferie, suivant des critères d’appréciation, de "notation", arbitrairement déterminés. Relevant, non pas de valeurs universelles, mais d’intérêts spoliateurs monopolisés par une oligarchie impériale.

 

En fait, ce n’est pour notre pays que suite, résurgence, de ces politiques et pratiques néocoloniales qui ont été la tare de nos républiques, y compris la V° république avec la création de la sinistre “Françafrique” de Jacques Foccart. Système mafieux qui existe encore, comme on peut s’en rendre compte malgré le silence des médias dans le soutien aux dictatures, “régimes agréés”, sous habillages démocratiques aux élections truquées, dans l’ex “Afrique française”. Avec des présidences héréditaires, comme au Gabon ou au Togo. Ou encore, des putschs encadrés par l’armée française, tels que ceux pratiqués avec régularité en Côte d’Ivoire. La liste de ces cirques despotiques est longue.

 

“Droite” ou “gauche”, restons équitables : la présidence de Mitterrand n’y a pas échappé. Le pittoresque népotisme déambulatoire et affairiste, de la Mauritanie à Madagascar en passant par l’Angola, de son fils Jean-Christophe “chargé des affaires africaines” que les chancelleries surnommaient « Papamadi » (Papa m’a dit), représente une honte pour la France. Ridiculisant notre pays, sa diplomatie, tout autant que sa fonction présidentielle.

 

Mais, quel spectacle de voir tous les aspirants-candidats à l’élection présidentielle, en cours dans notre pays, barboter dans la gadoue de la trilogie « race-civilisation-régime » !...

 

Chacun s’abritant derrière le mot alibi : « régime », moins sulfureux que les autres. Servant à camoufler son soutien à la politique de l’Empire, tel régime dictatorial étant condamné, et tel autre soutenu. La sélection s’opérant au coup de sifflet de la propagande. Aboyant avec la meute, de crainte d’en être exclu…

 

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Jean Jaurès prononçant son discours du 24 mai 1913 au Pré-Saint-Gervais

 

 

 

De Machiavel à la casuistique 

 

Venant de notre parti unique à double casquette, “droite” et “gauche”, au pouvoir en permanence, ces pulsions coloniales d’un autre âge sont compréhensibles compte tenu de l’archaïsme idéologique de la caste qu’il représente. Mais, de mouvements se réclamant de Jaurès, héros de la justice et de la paix, dont  Trotski écrivit en 1917 qu’il « tomba sur l'arène en combattant le plus terrible fléau de l'humanité et du genre humain : la guerre »...

 

« Ce samedi 11 Février (2012), plusieurs organisations - dont le Parti communiste français (PCF), le Parti de Gauche, le Parti Socialiste (PS), le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), le parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV), la Confédération générale du travail (CGT), la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et le Mouvement de la Paix -  appelaient à une manifestation de « solidarité avec la révolution syrienne ».

Dans leur communiqué commun, les organisateurs présentaient le peuple syrien comme « un peuple qui affronte la mort depuis plus de dix mois avec une audace et une ténacité imbattables ». (4)

 

Solidarité avec la « révolution syrienne » ?... Postures et propos atterrants pour beaucoup, qui en résumèrent l’esprit dans la pertinente indignation :
« Syrie : Consensus pro-impérialiste à gauche. » (5)
Tout le monde “sait”, pourtant, qu’il s’agit d’une guerre civile planifiée, organisée, de longue date, dans laquelle notre diplomatie et, tout particulièrement, nos forces armées sont parties prenantes, fournissant matériel, personnel et assistance. Avec en support une formidable campagne de propagande similaire, fond et forme, à celle endurée lors de la destruction de l’Afghanistan, de l’Irak, ou de la Libye.
Preuves, faits, témoignages, en France et dans les autres pays de l’OTAN, ont réussi tant bien que mal à franchir le barrage de la désinformation et de la censure. Démontrant que les pires tyrannies de la région, pétromonarchies et Jordanie en tête, finançaient, encourageaient, les occidentaux dans leurs projets de mainmise sur la Syrie. Dont on sait qu’elle ne représente que l’étape préliminaire à la guerre contre l’Iran.
Avec un double effet : celui de l’instauration du “chaos”, économique, social, scientifique, culturel, afin de renvoyer à “l’âge de pierre” les pays conquis. Et, retarder d’autant leur développement, sur plusieurs générations. La finalité étant de maintenir le Moyen-Orient dans le sous-développement, en pillant ses ressources naturelles, tout en dressant les pétromonarchies faiblement peuplées, serviles et tyranniques, en chiens de garde.
Les assassinats en cours, très ciblés, par les commandos infiltrés en Syrie sont la confirmation de cette politique diabolique : directeurs d’hôpitaux, médecins et chirurgiens spécialistes, directeurs et ingénieurs des centrales électriques, enseignants et chercheurs scientifiques, religieux partisans de la conciliation et de la paix civile. La plupart à la sortie de leur domicile ou sur le trajet d’accompagnement de leurs enfants à l’école.
Evidemment, il ne s’agit pas de défendre une dictature…
Mais, tout simplement refuser que des pays soient détruits, toutes leurs infrastructures vitales et pas seulement militaires, avec des centaines de milliers de morts, au prétexte de renverser un dictateur ou un régime. Alors que, dans le même temps, des dictatures encore plus implacables sont protégées et encouragées, dans la même région, sur plusieurs continents, par nos soins. Y compris leurs massacres en cours : Yémen, Bahreïn, Arabie saoudite, Amérique centrale, Amérique du sud (Colombie), Asie (Philippines et Thaïlande), Afrique (Nigéria, Kenya).
C’est de cette politique destructrice, sanguinaire, mensongère et cruelle dont il faut se désolidariser. Si la France doit supprimer toutes les dictatures, qu’elle commence à donner l’exemple en Afrique, retirant ses troupes et fermant ses multiples bases militaires, laissant ses “néocolonies” exprimer, vivre, enfin, leur droit à l’autodétermination et l’exercice de leur liberté économique.
Certains, proposant la relecture de Machiavel, nous expliquent qu’au nom du « réalisme politique », on se doit d’aller dans le même sens que la propagande et le conditionnement de l’opinion publique, sinon ce serait l’échec assuré dans la lutte électorale. Les grands médias étant aux mains des "marchands de canons et de béton", ce serait se fermer leurs portes que ne pas aller dans le sens de leur désinformation belliciste. Et puis, les français se fichent de la politique étrangère, seul le pouvoir d’achat les intéresse…

 

D’autres, se livrant à des exercices de casuistique appliquée, nous transforment en jésuites. Affirmant qu’on ne peut lutter, à la fois, contre les forces économiques dominantes, mondialisées, agissant en prédateurs à l’intérieur de la collectivité et, en même temps, ferrailler contre son suzerain. Chaque chose en son temps, et nous irons tous au paradis…

 

Il convient donc de se montrer « réaliste », « responsable », en respectant une “ligne rouge” infranchissable par tout candidat présidentiable, cloisonnant deux politiques :

=>  “économique et sociale”, considérée comme un espace de contestation tolérable, car théorique, du fait qu’il est corseté et ficelé par les traités et règlements de l’UE

=>  “étrangère”, véritable domaine « tabou » dont décisions et orientations relèvent de la seule direction de l’Empire, relayées par ses fondés de pouvoir dans les pays vassalisés pour en superviser la bonne exécution. Le peuple ne doit rien savoir et surtout pas être consulté. Comme le reconnaissaient platement les candidats, s’agissant pour eux d’une norme, par la formule rituelle et déculpabilisante :

« Nous n’y sommes pour rien. C’est Washington qui décide »…

 

Oubliant le grand principe démocratique que ne cessait de clamer Mikhaïl Bakounine :

« Les aristocrates de l’intelligence trouvent qu’il est des vérités qu’il n’est pas bon de dire au peuple. Moi, socialiste révolutionnaire, ennemi juré de toutes les aristocraties et de toutes les tutelles, je pense, au contraire, qu’il faut tout dire au peuple. Il n’y a pas d’autre moyen de lui rendre sa pleine liberté. »

 

En plus d’être « réalistes », il nous est prescrit d’être « disciplinés » : serrer les rangs ! Encore mieux : serrer les rangs en silence ! Pour ne pas faire “division” au moment crucial. Nous trouvant ainsi au pied d'un infranchissable mur : « la ligne du parti ». Autrement dit : « l’aliénation politique », cette « vision sacerdotale de la politique qui s’est imposée, au point de jeter dans la culpabilité ceux qui n’entrent pas dans les jeux politiques ». (6)

 

Afghan-children-Kapisa-Province-26022012.jpg

Enfants Afghans dans la neige à Kapisa en 2012 – Après destruction de leurs villages et maisons par les bombardements de l’OTAN

 

 

Avaler notre grille-pain 

 

Avaler des couleuvres, notre grille-pain ? Dans quel but ? Au nom d’une stratégie électorale ? Pourquoi est-il impossible de défendre une vision, une ambition, pour notre pays autres que les diktats de l’Empire ?

 

Un grand dessein à la Jaurès : promouvoir l’Apaisement et la Paix dans les relations internationales, dans le respect de la souveraineté et du droit à l’autodétermination des peuples et nations. Sachant que la paix, le développement des relations commerciales et culturelles sont le meilleur moyen d’éviter radicalisations et conflits.

 

D’autant plus que notre planète comme le rappelle l'économiste, John Kenneth Galbraith, est confrontée à des priorités autrement primordiales que la création ou la provocation, l’organisation et l’entretien, de guerres coloniales à répétition :

« La prévention de telles tragédies de masse est, avec la recherche d’une solution au problème des pauvres de la planète, la tâche la plus urgente de toute société qui a pour volonté de défendre et protéger l’humanité. » (7)

 

Au lieu de commercer, d’échanger, de discuter, nous nous enfermons dans les incantations paranoïaques d’exclusion, de diabolisation : Sanctions ! Sanctions ! Incapables d’esprit critique, pour ne pas dire d’un simple libre arbitre. Regardez : notre balance commerciale est déficitaire se lamentent nos gouvernants, alors que nous refusons de nouer des partenariats avec des pays au formidable potentiel qui ne représentent ni des menaces, ni des ennemis, pour nous. Au contraire.

 

Ainsi, l’Empire nous interdit de commercer, d’investir, dans toute une série de pays : Cuba, Venezuela, Bolivie, Equateur, Syrie, Iran. Jusqu’au Pakistan (8), et même en Chine pour ce qui est du matériel dit « sensible », aux contours si imprécis qu’il justifie tous les arbitraires. Docilement, nous appliquons les instructions que son ministre des finances nous dicte.

 

L’Empire, par contre, n’hésite pas à mener une véritable guérilla économique contre notre économie nationale, et même européenne, dès que les intérêts de ses milliardaires au Congrès l’exigent.

 

Parmi ses multiples manœuvres et pour n’évoquer que les grands projets, rappelons qu’il a tout fait pour tuer notre avion supersonique Concorde du fait qu’il était en avance sur ses propres technologies. Interdisant la vente sur son territoire et dans plusieurs pays (du fait qu’il n’autorisait son atterrissage que sur une poignée de villes), bloquant ses futurs développements. Il a failli tuer Airbus qui ne s’en est sorti qu’en fonction d’un partage du marché mondial en sa défaveur. Actuellement, c’est notre TGV qu’on ne peut pas vendre dans plusieurs Etats des USA (les Chinois vendent le leur en Iran…) sous une avalanche de prétextes. En Floride, ils ont même organisé une campagne diffamatoire, invoquant la collaboration de la SNCF avec les nazis …

 

Notre pays sous tutelle impériale, sera-t-il réduit au fil du temps à ne devenir qu'un parc d’attraction pour touristes (Aghhh !... Les beautés du terroir…), avec des emplois sous-payés dans un désert industriel ?... Son économie transformée en "économie de guerre" pour assurer les rentes de situations à une poignée de groupes privés s'engraissant sur les "privatisations-spoliations" dans des néocolonies, logeant leurs bénéfices dans les paradis fiscaux ?... Ses habitants hébétés, à crier obsessionnellement cocorico, avec nos médias, à chaque vente d’avions de chasse Rafale-Dassault, largement subventionnés à l’export par le contribuable ?…

 

Au Moyen-Orient, la région la plus explosive du monde, est-il si difficile de travailler sur un plan de paix ?... Proposer, par exemple, sa dénucléarisation dans la concertation amicale avec l’ensemble des pays concernés.

 

Non.

 

Souscrivant aux campagnes de diabolisation, contribuant à jeter de l’huile sur le feu, attisant haines et peurs, on assiste au spectacle pathétique de présidentiables véhiculant les mensonges les plus éhontés de la propagande, enfermant cette région dans les pires délires guerriers.

 

Notamment, le plus grave à propos de l’Iran qui souhaiterait, d’après la désinformation, “le génocide des juifs”. Si les Iraniens sont antisionistes, comme beaucoup de Juifs tels Gilad Atzmon et tant d’autres, ils n’en éprouvent pas moins le plus grand respect pour le Judaïsme, ainsi qu’il leur en est fait obligation dans leur religion. Les juifs sont d'ailleurs représentés en tant que religion au Parlement iranien. Parmi les Iraniens de confession juive qui en ont été membres depuis 2000, figurent des personnalités respectées telles que : Minoucher Elyasi, Maurice Motamed ou, encore, Ciamak Moresadegh…

 

Je me permets de citer l’extrait d’un texte que j’avais publié, le 20 août 2010, à propos de ce mensonge, pivot d’une campagne iranophobe abjecte, qu’il est inacceptable de voir repris par des candidats à la présidence de la république. Car, de deux choses l’une comme je ne cesse de le rappeler à propos des “responsables” politiques ou médiatiques qui véhiculent pareilles désinformations :

=> Soit, ils ne savent pas qu’il s’agit d’un "mensonge", d'un artifice de propagande, et ils sont incompétents pour ne pas connaître le « dossier Iran », analphabètes de la situation, manipulations et enjeux dans la région. Quand de multiples rapports, énonçant les mille et un moyens pour s’assurer de sa colonisation, circulent depuis plusieurs années. (9) En résumé, ils sont : « nuls ».
=> Soit, ils savent, et font semblant de ne pas savoir. En ce cas, ils sont totalement « malhonnêtes ».

 

[…]  « Affirmer, par exemple, que le président Iranien a déclaré, dans un discours prononcé en 2006, vouloir “rayer Israël de la carte”. Pur mensonge de la propagande : il n’a jamais prononcé ces mots. Tous les spécialistes en Farsi, langue officielle de l’Iran, qui ont examiné à la loupe ses discours n’en ont trouvé la moindre trace.

 

Quelques journalistes soucieux d’honnêteté tel Jonathan Steele dans The Guardian, malgré le soutien de la politique étrangère britannique par direction et actionnaires des médias, se sont fait l’écho, à plusieurs reprises, de cette désinformation. (10)

 

Désinformation d’autant plus grotesque que les 25.000 Iraniens juifs sont parfaitement intégrés et traités avec respect. Libres de voyager à l’étranger et d’aller où bon leur semble. Avec une totale liberté de culte. Rien qu’à Téhéran, il y a 11 synagogues et plusieurs écoles juives. Récemment, l’hôpital juif de Téhéran a même reçu une subvention de la présidence de l'Etat. Lors des élections, ils sont connus pour être les plus fervents soutiens de la "candidature Ahmadinejad", tant à celle de la présidence du pays, qu’à la mairie de Téhéran, dont il fut un maire réputé pour son acharnement au travail, son incorruptibilité et son humanisme.

 

Qu’importe ! Le slogan de cette propagande est martelé en continu, depuis quatre ans, par politiciens et médias dans une hystérie que même les services de propagande de Staline n’auraient pu atteindre par son niveau de paroxysme. Dans les pays occidentaux, à l’unisson, tout le monde répète cette “incantation diabolisante” pour en convaincre l’opinion publique. » […]

 

Oui, je me suis trompé.

 

Rêvant d’une VI° république fondée sur la justice et la solidarité, sociale et économique, la souveraineté fondée dans la concorde avec les autres nations, dans la volonté d’assurer un développement sain et durable pour notre planète, qui a un urgent besoin de notre sollicitude…

 

J’ai cru voir surgir de l’horizon de flamboyants cavaliers, dans l’éclat du soleil levant, menés par un Jaurès. Accourant pour faire renaître mon pays, genoux à terre sous trique et cravache d’une ploutocratie, assistée de sa domesticité, au service de la prédation financière et d’un Empire délirant de mégalomanie. Obligé de subir la mise en scène de la comédie de l’alternance présidentielle, dans le mensonge et le cynisme…

 

Illusions… Mirages…

 

Ce ne sont que “Républicains” à géométrie variable, à la Jules Ferry ... Ou, dans leurs voitures de fonction, à la “Demonque”, si bien croqué dans l’étude de Bourdieu sur la Noblesse d’Etat :

« Marcel Demonque, l’ancien patron des Ciments Lafarge, “tirait des larmes de ses pairs en évoquant ses préoccupations sociales”, mais il avait une poigne de droite. » (11)

 

 

 

 

 

 

(1)  John Kenneth Galbraith, Economie Hétérodoxe, Seuil 2007, p. 397.

Dans cette phrase, Galbraith résume les travaux du génial et méconnu (et pour cause !...) économiste américain d’origine norvégienne Thorstein Veblen (1857-1929), qui a été le premier à déconstruire le régime ploutocratique des USA, dissimulé derrière une méthodique propagande de “modèle démocratique”.

(2)  Exemple caricatural : Philippe Guillhaume, Jules Ferry, Albin Michel, 1992.

(3)  Catherine Hodeir & Michel Pierre, L’Exposition Coloniale (mai à novembre 1931 – Paris), Editions Complexe, 1991, p. 139.

(4)  Jean-Pierre Dubois, Syrie : Consensus pro-impérialiste à gauche, 11 févier 2012, http://lepetitblanquiste.hautetfort.com/archive/2012/02/11/syrie-consensus-pro-imperialiste-a-gauche.html

(5)  Jean-Pierre Dubois, Op. Cit.

(6)  Pierre Bourdieu, Langage et pouvoir symbolique, Essais-Points, Editions du Seuil, 2001, p. 279.

(7)  John Kenneth Galbraith, Op. Cit., p. 1141.

(8)  “L’attentat de Karachi”, réalisé par des services spéciaux « alliés », visait la collaboration militaire de la France avec le Pakistan dans la fourniture et le transfert de technologies relatives à la vente et au montage sur place de sous-marins. Le “buzz” sur les rétrocommissions, systématiques sur tout “grand contrat à l’export” y compris “civil”, n’est que poudre aux yeux…

(9)  Exemple : Which Path to Persia ? Options for a New American Strategy Toward Iran, The Brookings Institution - The Saban Center for Middle East Policy ((financé par le roi de Jordanie…) – Analysis Paper (156 pages) – Number 20, June 2009.

(10)  Jonathan Steele, Lost In Translation, Experts confirm that Iran's president did not call for Israel to be 'wiped off the map', The Guardian, 14 juin 2006,

http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2006/jun/14/post155

Notons qu’en France, aucun média n’a eu le réflexe déontologique de vérifier l’information (en fait, cette « désinformation ») en procédant à une traduction du, ou des, discours en cause par, au moins, trois traducteurs indépendants (Farsi-Français). Servilement, on se contente de reprendre les slogans de la propagande iranophobe.

(11)  Pierre Bourdieu, La Noblesse d’Etat, Les éditions de Minuit, 1989, p. 452.

 

 

 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 17:41

 

 



Rare moment d’éloquence, d’émotion et d’humour. D’appel à l’intelligence, au courage. A la résistance.

A la Jaurès !...

Le seul candidat à la présidentielle 2012, pour le moment, en mesure de démonter dans un discours, pièce par pièce, l’escroquerie de l’oligarchie au pouvoir. Se servant des « agences de notation » comme d’un chiffon rouge, pour mener à l’abattoir une opinion publique asservie, trompée, par une colossale propagande. Immense désinformation, truffée de clichés mensongers, encadrée par des « experts-charlatans-mercenaires ».

Justifiant ainsi ses immenses privilèges par un cynique dépouillement, pillage, de la collectivité.

 

“Copié-collé” d’une politique impériale, fédérant les ploutocraties de la planète.

Pas un extrait de ce discours, dans une salle pleine à craquer de 6000 personnes, ne sera diffusé ou rapporté dans les médias dominants.

Face à cette censure, lancée le samedi 14 janvier 2012 au Zénith de Nantes, il convient de faire circuler cette incitation à "l’éveil citoyen"

 

 

 


 

 

 

 

 

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 17:38

 

 

« … Découvrant leurs dents de cheval, avec l’espoir de se faire élire aux postes et fonctions où ils pourront pratiquer le vol avec le plus de zèle, de profit, de confort et d’honorabilité.

Leur évangile repose sur quatre vertus cardinales : la cupidité, la convoitise, la concupiscence et la concussion. »

Alain Gerber (1)

 

 

 

 

Quel matraquage médiatique, ce « deuxième tour des primaires socialistes » !

 

Digne d’une campagne publicitaire pour la nouvelle lessive rendant le linge “plus blanc que le blanc”. Mais, comme se demandait Coluche nez clignotant allumé d’angoisse : quelle est la couleur du plus blanc que le blanc ?...

 

 

Rassemblement

 

Aubry face à Hollande. Ni l’un ni l’autre n’ayant de programme à présenter, si ce n’est un saupoudrage de mesures sans queue ni tête. L'habituel enfumage électoraliste. Jeu, patchwork, échange, de rustines sur un ballon crevé. Capables de parler de tout et de rien. Surtout pas de l’évidente obligation de redistribuer la richesse nationale au plus grand nombre, et non pas la monopoliser au bénéfice exclusif d’une minorité.

 

Pourtant, tous deux à la direction du parti “socialiste” depuis des années. De quoi forger une vision précise, une charpente, une architecture de voies et moyens pour faire face au dilemme posé à nos riches sociétés en cours d’implosion. Apportant une réponse claire quant à la France, 5° pays le plus riche de la planète : sommes-nous devant une Crise de la Dette Publique ou du Contrat Social ?...

 

Les médias en extase, sous l’effet d’audiences et tirages en augmentation, et en écho pour atténuer notre surprise devant le vide sidéral proposé par cette pseudo opposition au gouvernement actuel, pilonnant dans leurs JT et autres casseroles que le choix ne portait pas, en fait, entre deux programmes mais entre deux « tempéraments »…

 

« Rassembler »… « Je veux rassembler »… « Je serai l’avant-garde du rassemblement »… Pathétiques ânonnements, ronronnements anesthésiants, d’apparatchiks en mal d’ambition et en quête de suffrages.

 

Nous l’avons compris, à force de subir la rhétorique des professionnels des appareils politiques. « Rassembler », en langue de bois politicienne veut dire : si j’obtiens la fonction je ne changerai rien, et ne toucherai à rien pouvant attenter aux intérêts de qui que ce soit. Ni plus, ni moins. Rassembler, c’est rassurer.

 

Même Montebourg s’y est mis : « Je choisis le candidat rassembleur !… ». Se rangeant sous la bannière du vainqueur des primaires, Hollande. Pourtant, à l’opposé des idées et politiques qu’il avait un moment défendues ou préconisées. Pourquoi ce ralliement, ce revirement ? Bourdes d’un politicien débutant en stratégie électorale et combinaisons partisanes ?  Résultat cynique d’un accord secret ?

 

Pour “gagner contre Sarkozy”, affirmait-il…

 

Illusion, naïveté ou foncière mauvaise foi. Gagner contre Sarkozy, l’arbre qui cache la forêt ? La priorité c’est sauver notre pays du naufrage, chacun le sait. Ce n’est pas changer d’hommes ou de personnel politique dont il s’agit, mais de programme, de système économique et social, construire les fondements d’une véritable République : Liberté, Egalité, Fraternité.

 

“Politique spectacle”, positive-t-on… Nouvelles batailles de slogans et mots creux entre sociétés de com. En réalité, le parti unique, la caste au pouvoir, s’apprête à changer de casquette pour simuler une alternance : après l’UMP, ce sera donc le PS. Après tout, depuis plusieurs mois avant “l’accident new-yorkais”, elle avait bien choisi DSK. A présent, Hollande ou Tartempion ? Qu’importe !

 

La veille de la proclamation du candidat “socialiste” à la future élection présidentielle, j’écoutais dans une salle le grand patron d’un des géants du CAC 40 répondre à une question, dans un jeu de rôle mondain, sur sa politique “s’il était élu à la présidence de la France pour sortir le pays de « la crise »”. Réponse, sans hésiter, sous les applaudissements nourris de l’assistance :

« Diminuer les dépenses publiques et augmenter la TVA ! »…

 

On se serait cru à une réunion d’aristocrates sous Louis XVI. Ne manquaient que perruques, bas de soie et talonnettes. Les particules ducales y étaient déjà en vedette. Tout le monde, l’échantillon du 1% de la population façon Wall Street présent dans cette assemblée, avait compris et y souscrivait : infliger au peuple français le même sort qu’au peuple grec et autres peuples européens, à l’exemple de l’exploitation du peuple américain par son oligarchie de milliardaires.

 

Très loin de la célèbre nuit du 4 août 1789 où les aristocrates de l’époque, plus lucides, votèrent l’Abolition des Privilèges devant les multiples révoltes se propageant sur tout le territoire. « Le peuple cherche à secouer enfin un joug qui depuis tant de siècles pèse sur sa tête », plaidait alors le richissime duc d'Aiguillon, « l'insurrection trouve son excuse dans les vexations dont il est la victime ». (2)

 

De nos jours, totalement inconscients, jouant le jeu de la désinformation, de la peur, de la pression et de la répression, les privilégiés, en France comme dans les autres pays occidentaux, sûrs de l’éternité de leurs privilèges, incarnent un despotisme incapable de la moindre évolution. Aucune intelligence de la situation, obstinés dans l’extrémisme de leur arrogance. Leur pensée profonde se résumant à :  

« Vive la crise ! Tout pour nous ! Rien pour les autres ! »

 

Hollande, Président ? Ils ne s’en cachent pas, le répètent, l’écrivent : ils l’ont phagocyté... Dans les médias, tout juste s’ils ne s’amusent pas de la farce.

 

En particulier, la presse de l’extrême-droite affairiste. Ploutocratie se gorgeant, à longueur d’année, des plantureux contrats avec l’Etat, aux marges incontrôlées et incontrôlables (3). Comblée des concessions de services publics privatisés en rentes de situation : énergie, eau, télécoms, transports, sous-traitance des collectivités locales. Gavée de subventions et primes à la casse. Engraissée par ses privilèges fiscaux jaillissant d’une multitude de “niches” et autres astuces. L’évasion fiscale, ou plutôt l’exemption fiscale, digne des castes aristocratiques et cléricales de la Féodalité, étant pour elle un droit inamovible, avec ses paradis du secret bancaire.

 

Nuitdu4aout_gravure-d-Isidore-Stanislas-Helman.jpgNuit du 4 août 1789

 

Adoubement 

 

Un exemple parmi tant d’autres : l’hebdomadaire L’Express. Dans sa publication de la première semaine d’octobre (4), déployant plusieurs pages pour rassurer sa clientèle sur le candidat “socialiste” à la présidentielle. François Hollande connaît intimement, nous tranquillise-t-on, tout le gratin de l’oligarchie, de l’armée à la finance en passant par les grands patrons spécialistes de la casse sociale (5).

 

Parmi les perles de cet article dont je recommande la lecture, tellement révélatrices de la connivence instaurée de longue date (6) :

« … Hollande multiplie les rencontres. Il a ainsi vu tous les chefs d’état- major de l’armée en secret. […]

Avec les patrons, il ne s’affiche pas. Mais pour une autre raison : ce ne sont pas les meilleures fréquentations pour un candidat de gauche. Pourtant, il les rencontre et les écoute. Il en connaît beaucoup du fait de son parcours. […]

Enfin, Hollande est entouré d’amis qui baignent dans le milieu patronal, comme Jean-Pierre Jouyet (président de l’Autorité des marchés financiers) ou Paul Boury, conseil en lobbying. »

 

Encore plus divertissant, dans le même numéro, la présentation du “quatuor” d’économistes dont s’entoure le candidat, labellisé sous le titre :

« Economistes : experts de crise ».

 

Renforcer l’anesthésie de la tranquillisation par la “garantie du produit” : des spécialistes en « stratégie de croissance en temps de crise » ! Pour reprendre les termes du texte (7) :
=> Philippe Aghion, un ancien de l’équipe de la candidate à la précédente présidentielle, Ségolène Royal.

=> Gilbert Cette, un ex « de l’écurie Strauss-Kahn ; il est passé chez Hollande en 2010 ». Sous-entendu à lire entre les lignes : avant “l’affaire”, donc vierge de toute compromission ou transfuge douteux…
=> Elie Cohen, économiste immortel d’académisme (l’alternance étant inconnue dans le milieu de “l’info économique”) depuis Mathusalem, des studios radios et plateaux TV de la propagande des “lois divines du marché”.

=> Emmanuel Macron, « … Ce dernier, inspecteur des finances et banquier d’affaires, nourrit Hollande de sa bonne connaissance des marchés »…

 

Retrouver ainsi les inusables “porte-voix”, “porte-plumes”, vecteurs, de la pensée économique, du tripatouillage spéculatif et financier, de la doxa des banquiers et lobbies internationaux, qui ont conduit à la situation catastrophique de notre pays, de celle de nos voisins ou partenaires, et aux ravages de la mondialisation.

 

Rassembler…

 

Encore plus fort : la mise en scène de la cooptation par la nomenklatura au pouvoir du candidat “socialiste” à l’élection présidentielle, lors de sa première apparition publique, dès l’annonce officielle des résultats du “vote militant”. Inoubliable.

 

Hollande tenant par la main sa concurrente battue, pour saluer cadres et militants présents au siège du parti, devant micros et caméras. Apparition immédiatement suivie sur l’estrade, encadrant la scène, par l’entrée simultanée de deux hiérarques : Pierre Moscovici, “coordinateur” de campagne du vainqueur, et Manuel Valls.

 

Signature publique. Message subliminal. Ces deux ex-membres de l’équipe DSK représentent l’adoubement de deux pouvoirs occultes, mais incontournables :

 

1. L’asservissement de notre économie à l’ultralibéralisme imposé via l’Union Européenne

 

Colossale bureaucratie au service des lobbies et non pas des peuples. Le Traité de Lisbonne livrant les pays européens, dans une soumission absolue, aux intérêts d’une dizaine de “milieux” qui imposent leur dictature au reste de la planète.

 

Capitalisme sauvage dissimulant sa rapacité sous couvert du dogme infaillible des “lois du marché”, appliqué sous le fouet des licenciements par une cléricature implacable :

Finance spéculative, armement, énergie (pétrole, gaz, atome) & mines (uranium en premier lieu), BTP, agro-industrie (dont la chimie des pesticides et des engrais) & grande distribution (le sida économique…), oligopoles des services publics privatisés (télécoms, distribution énergie & eau, etc.), industrie pharmaceutique & de l’addiction (jeux, tabac, alcool et prochainement cannabis). (8)

 

Rappelons que Moscovici a été ministre des affaires européennes dans le gouvernement Jospin sous la présidence Chirac, pendant 5 ans, du 4 juin 1997 au 6 mai 2002. A ce titre, un des artisans les plus zélés dans le formatage du traité constitutionnel européen impliquant la destruction de nos emplois et de notre souveraineté.

 

 

2. L’asservissement de nos relations internationales à l’idéologie des néoconservateurs US

 

Avez-vous remarqué l’extrême pudeur des candidats à la présidentielle évitant d’aborder les problèmes de politique étrangère ?... Jamais ! Langue de bois en chêne massif… Pourtant, ils présentent une importance majeure quant à l’avenir de nos sociétés et pays, et même de notre planète. Tant de précaution dans l’évitement les rend touchants de délicatesse. Peur de mécontenter maîtres et bailleurs de fonds ?...

 

Notre soutien aux dictatures et au pillage de l’Afrique, du Moyen-Orient, de l’Amérique latine, de l’Asie, du Pacifique ? Quelles visions, volontés, objectifs, devons-nous afficher ou appliquer ? Ne sommes-nous que les sous-traitants d’une politique extérieure imposée par les diktats d’intérêts étrangers à notre pays ? Etrangers aussi à nos valeurs de paix, de solidarité, de respect à partager avec les autres nations ? Analphabètes des élémentaires nécessités du développement durable et équilibré de notre Terre-Patrie, pour reprendre l’expression d’Edgar Morin ?

 

Restons lucides : le PS, tout comme l’UMP, est le parfait relais de l’idéologie de l’Empire élaborée par les milliardaires néoconservateurs US. Dont on connaît, justifiant toutes les spoliations : fabulations, diabolisations, démences guerrières et sanguinaires, dans le fanatisme et le racisme. Nos relations internationales seront donc fondées sur le bellicisme (menaces, embargos et violences armées), la prédation des richesses des nations plus faibles que nous, et le soutien aveugle aux dérives de l’extrémisme sioniste.

 

Souvenons-nous : pas un des dignitaires du PS n’a levé le petit doigt lors de l’écrasement, sur fond de mensonge et de désinformation alors que chacun d’entre eux “savait”, de l’Irak, de l’Afghanistan, du sud Liban, de Gaza… Au contraire. Kouchner, qui a navigué entre ces deux partis, peut en témoigner. Aucune différence entre le tandem de l’UMP Juppé-Longuet, et celui du PS Moscovici-Valls…

 

Un fait marquant. Ce n’est pas moi qui le claironne, mais l’article Wikipedia sur Manuel Valls :

« Manuel Valls est en effet lié d'amitié à Alain Bauer, conseiller du président de la République pour les questions de sécurité, ancien Grand Maitre du Grand Orient de France dont il a fait partie, et ancien employeur de son ex-femme (Nathalie Soulié a été secrétaire d'AB Associates, société de consultants en sécurité fondée par Bauer, de 1994 à 1997). » (9)

 

Alain Bauer (10) est un “criminologue” aux idées, principes et méthodes, notamment la fiabilité de ses statistiques et la pertinence de ses analyses, vivement contestés par ses pairs et sociologues. (11) La personne en soi ne présente aucun intérêt. Ce sont effectivement les théories policières, de l’Etat sécuritaire ou despotique, qu’il diffuse. Véritable copié-collé de celles des néoconservateurs US, y compris en matière de sécurité intérieure : un « parfait représentant de l’industrie de la peur » et de la « guerre préventive » (12).

 

C’est ainsi qu’au nom de la “lutte contre le terrorisme”, aux immenses budgets sans contrôles ni restrictions, se transformant en “culte de la peur”, on assiste dans nos pays à des atteintes répétées aux libertés publiques. Dans une totale impunité. Conduisant à des internements sans protection judicaire, lieux de torture secrets et emprisonnements sans jugements.

 

Progressivement, cette usine à gaz sécuritaire est devenue en Occident, un Etat dans l’Etat. Impossible à maîtriser par les citoyens. Une occulte multinationale de la barbouzerie en tous genres, n’opérant plus de distinction entre luttes contre le terrorisme, aventures coloniales et écrasement des révolutions authentiquement démocratiques.


Mais, oublions ces tuyauteries et réseaux souterrains, aussi glauques que labyrinthiques. Partageons la joie de la soirée d’intronisation officielle du candidat “socialiste” à la présidentielle, réunissant 5.000 personnes, qui a suivi la déclaration des résultats quelques jours après. Une belle réussite pour une fête dont on avait limité le budget, en cette période de crise, à un niveau raisonnable. La soirée n’aurait couté que 300.000 euros…

 

Oui. Ne pouffons pas …

 

Face à cette parodie de démocratie, comment ne pas se remémorer l’axiome de Thierry  Pelletier ?... Que je ne me lasse pas de citer :

"De toute façon, seuls les imbéciles et les porcs peuvent encore croire à la pérennité d’un tel monde".

 

Certains, après nous avoir convaincus de la nécessaire, et possible, « rupture » avec l’idéologie ultralibérale dans la reprise du magnifique slogan des peuples latino-américains « Que se vayan todos ! » (Qu’ils s’en aillent tous !), « sollicitent » à présent « un débat public » avec ses éminents représentants sous casaque PS…

 

Virer de bord à 180 ° ? Passionnant, et acrobatique, à vivre dans les régates de voiliers.

 

Mais, dans la lutte pour un projet de société, de réforme politique, d’indispensables, urgentes, rénovations institutionnelles, face au délabrement de nos libertés, à la destruction de nos industries et de nos emplois, à l’éradication de notre embryon de justice sociale et économique, aux délires bellicistes et coloniaux d’une caste au pouvoir enragée de mégalomanie, trois questions :

i)    Pour aller où ?
ii)   Renoncer à quoi ?
iii)  Considérer le citoyen comme qui ?...

 

 

 

 

 

 

 

(1)  Alain Gerber, Blues, Fayard, 2009, p. 26.
(2)  http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=17890804

(3)  Cf. le pouvoir d’investigation et de sanction des Cours ou Chambres Régionales des Comptes, quasiment entièrement étouffé ou inexistant sur les marchés publics...

(4)  L’Express, n° 3144, semaine du 5 au 11 octobre 2011, avec en couverture la photo du candidat socialiste et pour titre : L’ambitieux.

(5)  Parmi les noms cités, notons les représentants les plus éminents du lobby des assurances (autrement dit, les plus acharnés contre les régimes actuels de protection sociale, Sécurité Sociale et retraites) :

« … Denis Kessler (Scor) ou Bernard Spitz (président de la Fédération Française des Sociétés d’Assurance). »

(6)  Corinne Lhaïk et Marcelo Wesfreid, Comment il travaille, L’Express, Op. Cit., pp. 58 – 59.

(7)  Corinne Lhaïk, Economistes : experts de crise, L’Express, Op. Cit., p. 58.

(8)  “L’industrie de l’addiction” est intouchable quant aux taxes et, surtout, impôts sur les bénéfices (ils devraient être imposés à 80 %, reversés intégralement à la Sécu...). Alors que son coût, en termes de dépenses de santé publique à la charge de la collectivité, est exorbitant, écrasant : 120.000 morts cumulés, par an, pour le tabac et l’alcool rien qu’en France, sans compter les cancers et autres dégâts collatéraux. Pour le profit exponentiel de ces multinationales, et d’une poignée de richissimes familles qui en sont les actionnaires majoritaires…

En sous-marin du puissant lobbying de la légalisation du cannabis se dissimulent les groupes pharmaceutiques et cigarettiers, alléchés par les perspectives du futur pactole à se partager.

(9)  L'implantation à Évry et les premiers pas sur la « scène nationale », article Manuel Valls, Wikipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Manuel_Valls

(10)  En 2003, Alain Bauer a reçu un « Big Brother Award » de la part de l'association Privacy International pour l'ensemble de son œuvre. Ce prix concerne des « sociétés ou personnes s'étant distinguées par leur mépris du droit fondamental à la vie privée ou par leur promotion de la surveillance et du contrôle des individus ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Bauer
(12)  Y-a-t-il quelqu’un pour arrêter Alain Bauer, 8 avril 2009, http://www.rue89.com/2009/04/08/y-a-t-il-quelquun-pour-arreter-alain-bauer

 

 

 Illustration : gravure d'Isidore Stanislas Helman

 

 

 

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 20:24

 

 

 

 

Méditons …

 

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« Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le ».

 

Saint Marc – Evangile 9 – 45

 

 

 

 

 


 

 

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 22:39


 

Je voulais l’écrire, pour rire un peu avec mes amis Russes, mais il m’a soufflé la formule. 

 

L'auteur du forfait ?...

 

Marc-Edouard Nabe, un des très rares “écrivains-polémistes-artistes” français actuels dignes de ce nom. Car, il joue du Jazz et peint presque aussi bien qu’il n’écrit. Magnifique de panache quand il charge cynisme et bêtise, étendard de l'humour-vache au poing : (1)

 

« La France encore une fois est lamentable. Elle se prend pour une puissance !

 

Elle montre les dents, alors qu’elle n’a même plus de quoi se payer un dentier.

 

On n’en voit que les gencives, roses bien entendu, comme le socialisme à la Mitterrand, qui ne parle qu’en présence de son bras droit, Elie Wiesel… ».

 

 sarkozy-02-758.jpg

 

 

Qu’il me pardonne, si j’actualise son texte :

 

« … comme le gaullisme à la Sarkozy, qui ne parle qu’en présence de son bras droit, Bernard-Henri Lévy… » 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)  Marc-Edouard Nabe, Kamikaze – Journal Intime 4, Editions du Rocher 2000, p. 3.869.

Boycotté par le "système" médiatique et éditorial du fait de l'intransigeance de ses positions antisionistes et anti-islamophobes (un des rares à comprendre Louis Massignon et écrire de superbes pages sur son oeuvre).

Fulgurances de poésie, sensualité, émotion, passion, humour, culture (littéraire ou musicale, immense) sont la chair de ses livres au cœur de la bibliothèque de tout esprit curieux de ce siècle.

(2)  Caricature du talentueux Russe : V. Kremlev, publié le 18 avril 2011 dans Russia Today (RT) en illustration de l’article : Sarkozy’s Napoleonic ambitions backfire, http://rt.com/online-exclusive/galleries/cartoons/sarkozys-napoleonic-ambitions-backfire/

 

 

 


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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 13:53

 

 

« On n’a rien fait contre les idées tant que l’on n’a pas attaqué les personnes. »

Joseph de Maistre

 

 

 

Un lutin glissa, parmi mes cadeaux de Noël (oui, j’ai un camion de retard dans mes lectures…), le livre de Jean-Luc Mélenchon : « Qu’ils s’en aillent tous ! » (1). A priori, je l’avoue, j’aurais préféré un sachet supplémentaire de meringues saupoudrées au chocolat…

 

Je ne suis pas consommateur de ces ouvrages de “personnages politiques”, dans leur quasi-totalité rédigés par des scribes intérimaires, célébrant leurs exploits à longueur de page. Ils ont toujours eu raison grâce à leur génie, leur octroyant en homme prédestiné parmi une multitude de qualités hors de portée du commun des mortels : l’infaillibilité.

 

Se portraiturant, dans le contentement de soi, en “rassembleur” pour les élections présidentielles. Eternelle rengaine, imbuvable purge narcissique et mensongère, du “Demain on rasera gratis, grâce à moi”… Avec tout un mixage de calculs, supputations, sur des alliances dans un enchevêtrement de chapelles, cénacles et coteries. Me donnant l’impression d’assister aux guerres tribales de cette île fabuleuse, aux mille langues et vallées, qu’est la Papouasie.

 

Mais : surprise !...

 

Sa lecture a été la rencontre avec une approche de la politique dont je partage plusieurs idées fondamentales. Le livre ne se veut pas un programme politique, son parti les affiche et les discute sur son propre site, simplement des repères de réflexion et d’action pour sauver notre pays à la dérive. Comment redresser la barre ?...

 

Du souffle, du réalisme, de la conviction. Un zeste de mauvaise foi, nous donnant l’occasion de nous chamailler avec lui (prendre des sportifs comme têtes de Turc du “sport-fric”, alors qu’ils ne sont que la partie visible et manipulée de cet iceberg mafieux…). De la générosité, du panache même.

                                                                                                

Livrant un constat que peu d’hommes politiques français ont le courage et, surtout, l’envergure intellectuelle de formuler. Face à un système politique en pleine déliquescence, avec ses ravages sociaux et économiques, Jean-Luc Mélenchon pose une priorité fondamentale : remettre à plat nos institutions républicaines confisquées, détournées, manipulées, par une nomenklatura prédatrice.

 

D’où, la première étape à franchir : la formation d’une Assemblée Constituante. Avec pour assise, dans cette refondation républicaine, la renaissance des “valeurs” donnant du “sens” à notre vie en collectivité, dans la solidarité et la justice. A l’opposé de celles imposées par la caste au pouvoir, tous partis confondus : l’aliénation citoyenne, soumise à la loi du plus fort et au culte du fric-roi. Parodie des films de gangsters régnant sur une ville.

 

Visiblement, un homme qui maîtrise ses dossiers. C’est en bosseur et non pas en frimeur, qu’il a certainement exercé ses responsabilités d’élu et de membre d’un gouvernement. Rare dans ce milieu, englué dans le carriérisme et les pratiques de spadassin.

 

Député européen, connaissant les arcanes de l’UE comme le fond de sa poche, donnant lucidité et légitimité à sa critique de cette usine à gaz devenue ingérable pour les citoyens européens. Ses décapants comptes-rendus de séances au parlement de Strasbourg, sur son site, sont une radiographie, exceptionnelle de qualité, d’une bureaucratie ubuesque en plein naufrage. Sauf pour les lobbies, distributeurs d’enveloppes matelassées s’envolant à tire-d’aile dès palpation vers les paradis fiscaux limitrophes.

 

La force du livre est de redonner le goût du combat politique, en découvrant un “citoyen en lutte” dans la tradition d’un Jaurès. Non pas un politicien tournant sa veste, ou trahissant son camp, au premier courant d’air. Ni courbant l’échine, pour un strapontin ou un maroquin dans un gouvernement. Il y a du Cyrano chez lui. Suscitant l’envie de suivre la plume de son chapeau, pour ferrailler à ses côtés, pourfendre marquis enrubannés et faux dévots laïcs.

 

Car, il est un authentique « laïc ». Pour qui la “laïcité” n’est pas une caisse à outils destinée au montage de campagnes de désinformation à répétition, gangrénant nos institutions républicaines, créant des dissensions dans notre collectivité, dressant l’opinion publique contre une communauté citoyenne de notre pays stigmatisée en bouc émissaire. Mais le respect de chacun, à égalité dans ses droits et devoirs, face aux valeurs de notre République, ciment de notre cohésion nationale.

 

Pas le genre à aller s’incliner, dans une allégeance bigote, pour baiser l’anneau du cardinal New Look présidant le pèlerinage annuel de ce que la nomenklatura appelle, dans l’obséquiosité courtisane, le « dîner du CRIF ». Ce Vatican nouveau, prétendant nous dicter ce que nous devons lire, voir, entendre, exprimer, débattre, remettre en cause, dans la négation de nos libertés fondamentales : d’expression et de réunion. Jusqu’à donner sa bénédiction, son intronisation, à nos ministres des affaires étrangères et autres responsables aux plus hautes fonctions de l’Etat français.

 

La “laïcité” commence là. Ne l’oublions pas ! Ne pas laisser instrumentaliser une religion, une croyance, par une idéologie voulant régenter notre pays, tout en ayant vocation d’imposer régimes d’apartheid, guerres coloniales ou dictatures sanguinaires, dans les régions du monde de leur choix ou de leur paranoïa.

 

Coulis de framboise sur la chantilly, Jean-Luc Mélenchon est détesté des médias de la propagande ploutocratique !... Du poil à gratter pour "journalistes" et "animateurs" télévisuels ou radiophoniques, aussi véreux, incultes, qu’incompétents.

 

Un bol d’air frais, de bravoure et d’intelligence. Il me plaît le bonhomme…

 

220px-Sans-culotte.jpg

 

2012 …

 

Sa candidature à l’élection présidentielle de 2012, quel qu’en soit son résultat, va relever le niveau du débat. Tout en élargissant, par capillarité, la diffusion des idées, programmes et, encore plus important, valeurs républicaines fondement du Contrat Social qui nous lie les uns aux autres. Enfin, seront abordés les priorités de notre pays !

 

Habituellement, les élections présidentielles, je le confesse : j’en pétille d’impatience comme un bloc de marbre. Tellement ce théâtre de marionnettes est insupportable de cynisme, d’hypocrisie et de mensonges. 

 

Sarkozy n’a pas plus d’importance sur mon destin de citoyen français que Tartempion. Comme l’étaient Thatcher et Reagan, lui, Cameron, Merkel, Obama, ne sont que des vendeurs, des chargés de mission, des fondés de pouvoir, chargés de mettre en forme ce que leur dictent les réels détenteurs du pouvoir sur notre planète.

 

La France ?...

 

Ses forces armées, son budget de la défense ?... Caricatures des lubies mégalomaniaques et impériales du Pentagone, increvable planche à billets de l’industrie de l’armement, imposées via l’OTAN.

 

Sa diplomatie ?... Concentré d’analphabétisme géopolitique, copié-collé des thèses délirantes de suprématie raciste, impériale, des évangélistes US et du Likoud. (2) Eternuant à répétition : Sanction ! Embargo ! Sanction ! Sauf pour ses propres crimes. Véhiculant l’imbécillité structurelle des traîneurs de sabre, rêvant à longueur d’année de “guerre préventive”.

 

Son économie, les richesses du pays produites par la collectivité nationale ?... Spoliées par les "financiers" spéculateurs de Wall Street et de la City, sous les coups de trique des milliardaires corrompus du Congrès des USA, relayés par les bureaucrates serviles de l’Union Européenne.

 

Alors, quand je crois élire un “président” de mon pays, j’élis en fait une “baudruche”. Nous sommes en plein décor, ou habillage de vitrine. Window dressing (3), comme disent nos amis anglophones. Je donne mon suffrage, quels que soient les deux candidats  présents au dernier tour de scrutin, à un VRP de ce que la désinformation désigne, pudiquement, par : « l’Atlantisme ».

 

Et moi, je ne veux pas vivre dans une “colonie” gérée par une nomenklatura pour le compte d’intérêts étrangers à ceux de mon pays, de son présent, et de son futur. Mais, dans un pays « souverain », maître de ses choix d’avenir, de ses décisions collectives, dans la justice et la solidarité, économiques et sociales en premier lieu.    

 

Dans la paix et le respect à l’égard des autres nations, quelles que soient leurs croyances et coutumes. Notamment, de leur droit à l’autodétermination. Travaillant ensemble, dans la coopération et le respect mutuel, pour l’avenir si précaire de notre Terre, pour notre bien et celui des générations futures.

 

Ce n’est pas changer à la présidence de mon pays le pantin X par le polichinelle Y qui est vital, mais rénover les institutions à bout de souffle d’une république devenue, au fil des décennies, le régime d’un parti unique avec deux casquettes : “droite” et “gauche”. Dans un simulacre d’alternance, mise en scène orchestrée par les médias de la propagande, avec son inévitable face-à-face télévisuel du dernier tour pour mieux vendre lessives, malbouffes, et autres biens d’abrutissement, via les pubs débiles.

 

Amusant la galerie dans une "politique-spectacle" théâtralisée en course hippique. Servant de fond de commerce aux chroniqueurs politiques chargés d’anesthésier l’opinion, dans l’infantilisme de leurs “analyses”, sur les  problèmes urgents de notre société. Chaque politicien présidentiable étant assimilé à un cheval : Va-t-il courir ou pas ? S’il court, sous quelle casaque ? Va-t-il changer d’écurie ? Près de l’arrivée, va-t-il passer le relais à mieux placé que lui ? Ainsi de suite…

 

Pendant ce temps, cyniquement, en toute quiétude, riant sous cape, la ploutocratie s’en met plein les poches. L’argent “hors impôts” coule à flot, alimenté par la spéculation et autres rentes sans risques, sans oublier les colossaux marchés publics sans aucun contrôle.

 

Un exemple, un chiffre, que je regrette ne pas retrouver dans le livre de Jean-Luc Mélenchon, la France affiche chaque année, sous gouvernement de "droite" ou de "gauche", un des premiers budgets mondiaux de défense nationale : 67 milliards de dollars. Colossal budget, dont on n’exige aucune recette pour en équilibrer la dépense. Qui ne connaît aucune cure d’austérité. Au contraire.

 

Très exactement : 67, 316 milliards de dollars en 2009, montant figurant dans la base de données comparatives de tous les budgets militaires de la planète, convertis en dollars pour faciliter les comparaisons, sur le site du Stockholm International Peace Research Institute (4). Deux fois plus que les Russes par habitant dont le pays, gorgé de ressources naturelles extrêmement convoitées, a une superficie plus de trente fois supérieure à celle de la France.

 

La France, à l’échelle de la Chine, n’est qu’une de ses petites sous-préfectures, en termes de superficie et nombre d’habitants. Sous-préfecture, extrêmement riche, représentant le 5° plus important PNB de la planète. (5) Autorisant, ainsi, la ploutocratie à dire aux Français : Les caisses sont vides… L’endettement, vous comprenez…

 

L’immense richesse de cette petite sous-préfecture, à l’échelle mondiale, ne lui permet pas de financer les retraites de ses habitants, la prise en charge de leurs soins, la généralisation de logements décents, un enseignement supérieur de qualité, une recherche scientifique de haut niveau autre que militaire. Et, l’hiver, des hommes et femmes y meurent de froid, sans domicile. L’Etat-Providence n’existant que pour les établissements financiers en faillite, industrie automobile, laboratoires pharmaceutiques, marchands de canons ou de béton… Par milliards.

                                                                  

Chaque année, la Chine sort de la misère et de la précarité des dizaines de millions de personnes. La France y plonge avec ardeur ses concitoyens. Par milliers de charrettes, dans le chômage et la détresse.

 

Les Français ne veulent pas admettre cette fatalité. Aussi stupides que pessimistes !

 

Les sondages le prouvent : ils sont “champions du monde du pessimisme” ! (6) Chaque année 160.000 tentatives de suicides recensées officiellement, avec une moyenne de 10.000 décès annuels (1 suicide toutes les 52 minutes), soit un taux de mortalité plus de 2 fois supérieur aux accidents de la route, 1 agriculteur chaque jour qui se suicide étranglé de désespoir par le racket de la grande distribution. Ils râlent en plus !

 

Salauds de pauvres ! (7)

 

sansculotte.jpg

 

En sabots fourche à la main

 

Face à cette arnaque de la nomenklatura qui étouffe, désespère et pille notre pays (8), Jean-Luc Mélenchon se dresse. Il a raison : Qu’ils s’en aillent tous ! 

 

Raison de se présenter aux élections présidentielles 2012, de faire entendre la voix de ceux qui ne sont jamais écoutés, proposer, formuler, mobiliser pour une renaissance de notre pays. Ceux surtout qui, tellement dégoutés des politiciens, ont renoncé à leur droit de vote.

 

Mais, il se trompe. De décennie…

 

Nous ne sommes pas au lendemain de la deuxième guerre mondiale, de La Libération. Où la redistribution du revenu national était envisagée, organisée, plus ou moins bien il est vrai via l’action sociale, comme résultat légitime d’un effort collectif de reconstruction. Bénéficiant de la rivalité entre bloc communiste et bloc occidental. Ce furent les Trente Glorieuses, ces années où la contribution de chacun paraissait aussi évidente qu’indiscutable, où les grandes formations politiques et organisations syndicales, étaient en mesure de mobiliser en permanence une masse importante de salariés ou d’agriculteurs.

 

A présent, délocalisation sauvage des grandes industries et privatisation des services publics, bastions de la mobilisation syndicale et politique, démantèlement continu des acquis sociaux, ont annihilé les capacités de résistances de notre collectivité.

 

« Ils » ne voudront jamais s’en aller. Prêts, à utiliser tous les moyens pour rester. L’Assemblée Constituante ?... Profitant de l’affaiblissement de notre corps social, ils en torpilleront non seulement l’idée, mais la réalisation. La crise bancaire l’a démontré, leur organisation en réseau international s’est révélée efficace pour protéger leur domaine réservé.

 

Actuellement, sans contrepouvoir dans un monde unipolaire, cette nomenklatura mondiale est plus que dangereuse. Assumant, dans la bonne conscience de La Loi du Plus Fort, une mentalité de killers, de tueurs, sans foi ni loi. Considérant nos sociétés, comme une jungle où elle bénéficie du privilège du “prédateur-roi” du fait de la prééminence de sa force et de sa violence. Irresponsable, délirante, car à la seule recherche de l’impossible satisfaction de son narcissisme et de sa mégalomanie. No limit…

 

Contrairement aux apparences, nous vivons dans une “fausse” démocratie. Nous ne sommes pas face à l’Abbé Pierre, pour discuter ou proposer des solutions afin de corriger les désastres économiques, sociaux, humains, de nos sociétés. Mais, face à Al Capone et ses seconds couteaux, protégeant leur Business.

 

Nous vivons un contexte similaire à celui précédant la première guerre mondiale où les ploutocraties européennes, vendeurs d’acier, de charbon, d’armes, banquiers, voulaient la guerre. Des morts par centaines de milliers ne les préoccupaient pas. « Ils » ont assassiné Jaurès qui, réussissant à mobiliser les partisans de la paix même en Allemagne, s’y opposait. Acquitté son meurtrier, bénéficiant des plus hautes protections, dans une parodie de justice poussant le cynisme jusqu’à faire payer les frais du procès à sa veuve.

 

Millions de morts, destructions immenses, ne leur font pas peur. « Ils » en vivent grassement. La vie, la dignité, la liberté, n’ont aucune valeur. Tuer, torturer, quoiqu’ils en disent, est leur credo. Droits de l’Homme ? Un habillage de propagande pour dissimuler leurs crimes et anesthésier l’opinion.

 

Ce qui se passe en Egypte crève les yeux et le cœur : démocratie, élections libres, autodétermination, n’ont aucune réalité. Maintenir une dictature sanguinaire est leur priorité, au mépris de la volonté populaire. Aucun état d’âme pour imposer en successeur du tyran, comme vice-président, le tortionnaire en chef de son règne sanglant, ex-responsable des services secrets. Maintenir en esclavage et dans le sous-développement un pays de 85 millions d’habitants est fondamental pour ces prédateurs. Pour mieux protéger, ainsi, leurs spoliations et pillages dans la région.

 

« Ils » ont détruit un pays, l’Irak, dans des massacres épouvantables, sur fondement d’un mensonge. « Ils » affament 1,5 million de personnes dans le camp de concentration de Gaza. « Ils » rasent les villages de vallées entières en Afghanistan. Sans broncher. Pour sauver La Civilisation

 

En Amérique latine, « ils » se sont livrés à toutes les prédations et exactions, et « ils » continuent. En Afrique, en Asie, la liste de leurs forfaits rejoint l’infini…

 

S’acharnant à détruire tout modèle économique et social qui ne répond pas à l’exigence de leur capitalisme sauvage. Les révolutionnaires Cubains qui avaient renversé l’effroyable dictature de Batista, et souhaitaient un autre modèle économique et social, se sont vus enfermés dans un embargo qui dure encore, maintenu par une propagande diffamatoire aux énormes budgets. Il est vital de démontrer qu’un système concurrent n’est pas en mesure d’exister. Jusqu’à renverser et assassiner Allende, au Chili…

 

Souvenons-nous du cynisme de la phrase de Madeleine Albright, symbole de leur mentalité, de leurs “valeurs”. Ministre des Affaires étrangères du président Clinton, alors qu’on l’interrogeait sur le rapport de 1995 de la FAO, établissant qu’au minimum 567.000 enfants de moins de cinq avaient péri suite aux sanctions de l’ONU sur l’Irak (9) :

Je pense que c’est un choix difficile, mais le prix… nous pensons que le prix le vaut bien”.

Comme dans la pub… Personnalité célébrée par nos gouvernements en France, droite et gauche, y compris sur les sites officiels. (10)

 

« Qu’ils s’en aillent tous ! »… Assemblée Constituante ? Rénover les institutions de la République ? Redistribuer la richesse nationale ? Justice économique et sociale ? Plutôt des millions de morts que cette perspective.

 

Pire que les Versaillais, « ils » sont prêts à tuer des centaines de milliers de citoyens pour conserver leurs privilèges. Mais, « ils » n’en ont pas besoin. Fiers de leur Etat policier, aux méthodes sophistiquées : « ils » détiennent les médias, la grande distribution, le transport. Il suffit de ne pas approvisionner les caddies, les stations services, un "attentat" ou deux dans un métro ou un train assaisonnés à la sauce Al-Qaïda, et le tour est joué. Toute velléité de réforme sera tuée dans l’œuf.

 

« Ils » le pensent et le préparent, du moins l’espèrent. Leurs forces de répression sont prêtes à cogner, gazer, au moindre prétexte. Nous avons tous été témoins en France, ces jours-ci, de cette “expertise des forces de l’ordre que le monde entier nous envie”... (11)

 

Oui. Jean-Luc Mélenchon se trompe.

 

Quoique…

 

Me mettant dans la peau d’un Chinois regardant la France avec son microscope électronique, dans la tradition des observateurs de la vie française tels Usbek et Rica des Lettres Persanes, je serais tenté de formuler la question : 

« Peut-être est-ce avec détermination et enthousiasme que les Français auront à se tromper avec Jean-Luc Mélenchon ?... »

 

Croire à l’improbable…

 

Les peuples d’Amérique latine donnent des exemples impressionnants de mobilisation. Nos médias l’occultent, évidemment, essayant d’appliquer la même tactique pour dissimuler l’intensité de la révolte populaire en Tunisie et au Caire. Mais, trop difficile car trop proche. Les informations circulaient sans eux. Comme lors des massacres de Gaza. Ils en devenaient ridicules.

 

La réalité historique peut être dissimulée lorsque le théâtre d’action est éloigné d’une opinion publique. Mais, pas lorsqu’elle se déroule sous son balcon.

 

En France, des “hommes libres” de la trempe d’un Thierry Pelletier, ouvrent la voie, en première ligne, au contact, à bras-le-corps, avec ce qui ne cesse de s’étendre dans notre pays : précarité, misère, exclusion, paupérisation, humiliation. Celles que nos médias ne montrent jamais sauf chez les autres.

 

D’une précision chirurgicale, il nous a prévenus :

" De toute façon, seuls les imbéciles et les porcs peuvent encore croire à la pérennité d’un tel monde ".

 

Citoyens n’acceptant pas que leur pays soit progressivement réduit à une auge où, dans la bousculade de la voracité, une caste porcine ne cesse de s’empiffrer enivrée de son impunité. Vampirisant ses concitoyens dans l’insolence, à l’abri de ses médias et milices.

 

Peut-être, est-ce en héritier des sans-culottes de La Révolution, en sabots fourche à la main s’il le faut, tel un Bolivien, un Vénézuélien, un Thaïlandais, un Tunisien ou un Egyptien, qu’ils rejoindront ceux qui, avec Jean-Luc Mélenchon, veulent défendre l’idéal vers lequel doit tendre notre Vie en Collectivité : Liberté, Egalité, Fraternité ?…

 

Défendre aussi, à travers lui et au-delà, l’émergence de ce qui n’existe plus dans notre V° République, exsangue et corrompue :

 

Un Homme d’Etat.

 

 

 

 

 

 

 

(1)  Jean-Luc Mélenchon, Qu’ils s’en aillent tous !, Flammarion, 2010.

(2)  Parti belliciste, raciste et fanatique au pouvoir en Israël. Lire, par exemple, l’article halluciné de haine, sous la signature de Jacques Kupfer, dans “Likoud de France” : “Gaza doit pleurer”. Extrait :

« … La guerre contre des barbares assoiffés de sang ne peut être soumise à des lois civilisées… Israël et le peuple Juif se retrouvent une fois de plus aux avant-postes de la guerre contre la barbarie et le terrorisme. Israël et le peuple juif doivent vaincre.

C'est pourquoi Gaza doit pleurer. Pas faire semblant pour les télévisions étrangères mais réellement. Gaza doit pleurer des larmes de sang. »

http://www.likoud.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=58

(3)  Le “Window dressing”, dans le jargon des financiers, est une technique employée pour améliorer la présentation d’un bilan comptable. Exemple : en fin d’exercice, je crédite une filiale dans un pays étranger de quelques millions d’euros le 31 décembre pour l’enregistrer dans sa trésorerie. Et, le 1er janvier je rapatrie illico cette somme sur un compte de la maison-mère…

(4)  SIPRI : http://www.sipri.org/databases/milex & http://milexdata.sipri.org/

(5)  Chiffres 2010 établis par le FMI :

http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_GDP_%28nominal%29

(6)  Sondage : les Français champions du monde du pessimisme, Le Point, 4 janvier 2011, http://www.lepoint.fr/societe/sondage-les-francais-champions-du-monde-du-pessimisme-04-01-2011-126436_23.php

(7)  Célèbre expression sarcastique du peintre Gen Paul, revenu de la guerre de 14-18 avec plusieurs blessures et une jambe amputée. Orphelin de père à l’âge de dix ans, témoin et victime du broyage, dans une guerre stupide enrichissant banquiers et marchands de canons, de milliers de “pauvres” comme lui, de toutes nationalités…

(8)  Lire le livre de Jacques Généreux, membre de l’équipe de Jean-Luc Mélenchon, La Grande Régression, éditions du Seuil, octobre 2010.

(9) Madeleine Albright : “I think this is a very hard choice, but the price--we think the price is worth it”, in 60 Minutes, 5 décembre 1996, http://www.fair.org/index.php?page=1084 

(10) Encensée sur un site du gouvernement français : « … Madeleine Albright a été en outre appréciée pour son charisme, notamment dans les milieux diplomatiques, et pour la gestion attentive de son Ministère… »

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/droits-homme_1048/droits-femmes_4938/les-femmes-diplomatie_20356/madeleine-albright_60460.html

(11)  Polémique autour d’une intervention musclée de la gendarmerie contre des manifestants, Le Monde, 2 février 2011, vidéo réalisée par Edmond Zimmermann, http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/02/02/polemique-autour-d-une-video-montrant-des-gendarmes-gazant-des-manifestants_1474151_823448.html

 

 

Illustrations : Les sans-culottes. Le tableau est de Louis-Léopold Boilly (1792-93)

 

 

 


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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 20:57



Paradoxe.

 

En pleine transe médiatique sur la célébration des vingt ans de la chute du Mur de Berlin, de la « Victoire de la Liberté sur l’Oppression »…

 

Ne voilà-t-il pas, qu’en France, un député - maire du parti au pouvoir se fait le chantre du « ferme ta gueule » à l’encontre des artistes, des écrivains. Du moins de ceux qui ne pensent pas dans « la ligne du parti ».

 

Comme le beaujolais, c’est le « stalinien nouveau » qui débarque…

 

Fier comme Artaban, il demande au Ministre de la Culture de ramener à la raison Marie NDiaye, exigeant l’imposition d’un « devoir de réserve ». Qui n’est que l’obligation de se taire. Cette artiste aurait « diffamé » la France et ses dirigeants.

 

Non. Ce n’est pas une chanteuse quittant la France pour se réfugier en Suisse. Crachant sur son système fiscal, son impôt sur la fortune, ses institutions et ses valeurs. Notamment une de celles inscrites sur ses bâtiments et ses documents publics : la Solidarité, à défaut de Fraternité.

 

C’est une romancière, vivant à Berlin, qui vient d’obtenir un de nos plus médiatiques prix littéraires, le Goncourt.

 

Diabolisée pour avoir dit tout haut ce que pensent, à présent, les français dans leur majorité. Même ceux qui avaient voté pour Sarkozy et son parti, enthousiastes devant l’image véhiculée par les médias d’un homme neuf, leur promettant « d’aller chercher la croissance avec les dents ».

 

Ignorant, alors, que ses dents seraient vigoureusement limées jusqu’aux gencives par les lobbies, et autres prédateurs de la collectivité, rompus à ce genre d’exercice : banques - assurances, pétroliers - gaziers - atomistes, chimie - pharmacie, béton - télécoms, agro-industrie – grande distribution, “complexe” militaro - industriel… 

 

Face à un président-monarque édenté au bout de deux ans, quoi de plus normal pour un peuple floué que d’exprimer son ressentiment pour les uns, son écœurement pour les autres…

 

Après tout, en quoi Marie NDiaye a-t-elle tort de dire qu’elle trouve la France " monstrueuse dans son flicage et sa vulgarité " ?… D’estimer que certains ministres se comportent en monstres froids, et de les citer : Besson, Hortefeux ?… 

 

Quitter la France pour s’installer avec sa famille à Berlin où la vie intellectuelle est plus libre, plus créatrice, qu’en France où tout est verrouillé par la même caste ?… Où est le mal ?…

 

Somme toute, elle ne s’est pas installée dans un paradis fiscal, mais demeure dans les frontières de l’Union Européenne. C’est son droit. Dire qu’elle l’a fait dès l’élection de Sarkozy, par détestation, et alors ?…

 

Sa position a le mérite de la franchise et de la clarté. :

« Pour moi, ces gens-là, ils représentent une forme de mort, d’abêtissement de la réflexion, un refus d’une différence possible. Et même si Angela Merkel est une femme de droite, elle n’a rien à voir avec la droite de Sarkozy : elle a une morale que la droite française n’a plus. »

 

Cela change de la langue de bois du monde de l’édition !

 

Mais, pour la caste au pouvoir : inadmissible. D’où les réactions, révélatrices de sa fureur.

 

 

Le grotesque de pareille posture est riche d’enseignement.

 

Confirmant la tendance liberticide des oligarchies en Occident. Sous prétexte de terrorisme, d’ultra-gauchisme, de l’honneur du drapeau, du "secret défense", de l'identité nationale, des dirigeants ou des petits pois...

 

Une résurgence de ce contre quoi nous, nos ancêtres, nous sommes battus pendant des générations : l’autocratie, l’absolutisme. Car cet « élu », dans sa gesticulation, brandit à bout de bras un symbole : une « lettre de cachet ».

 

Obsession de ces nouveaux marquis, perruqués, poudrés, enrubannées, de privilèges et de passe-droits. Staliniens en bas de soie, confits d’arrogance, descendant de leurs chaises à porteur : neutraliser la liberté d’expression. 

 

Liberté fondamentale, représentée par ceux qui disent ce qu’ils pensent, et pensent ce qu’ils disent. Ceux qui n’encensent pas les « puissants », ne courbent pas l’échine devant l’importance qu’ils s’octroient. Qui ne se taisent pas, quand ils le leur ordonnent.

 

Ces petits marquis tenant dans leur mépris un Molière, un Cyrano ou un Voltaire. Se permettant de les faire bastonner par leurs laquais, pour avoir manifesté leur indépendance d’esprit. Qui le leur rendaient bien.

 

Alors, une Marie NDiaye rejetant l’intimidation des oligarques… Qui plus est : une femme… Ciel : une française « black » !

 

Fi donc !… Quel toupet !…

 

Ces marquis s’en étranglent de rage. Rêvant d’une bonne bastonnade, au moins médiatique.

 

Comme au bon vieux temps. Assurés de l’impunité due à leur rang… N’ayant plus pour légitimité le devoir de leur charges et obligations, mais uniquement celui du privilège de leur naissance ou, aujourd’hui dans notre monarchie élective, de leur réseau incrusté dans l’appareil d’Etat.

 

Ploutocratie triomphante allant jusqu’à octroyer, dans le cynisme, les sinécures les plus plantureuses à leurs rejetons. Fussent-ils stupides, incompétents, la nullité incarnée derrière leur masque de « beaux parleurs ».

 

Ronronnant, se célébrant, se congratulant, chimpanzés sur leurs perchoirs s’épouillant à tour de rôle, en direct sur TV et radios, qui nous les servent et resservent en boucle. Notre steak-frites politique quotidien.

 

Non contents de détenir la quasi-totalité des médias, transformés en arme de propagande massive, ils entendent étouffer toute velléité d’esprit critique, de liberté d’expression.

 

Dans cette posture, s’exhale la flagornerie du courtisan amidonnant les dentelles de ses suzerains et protecteurs. Dans un zèle où s’expriment les pulsions irrépressibles, démagogiques, entremêlées, de la délation-diabolisation et du culte de la personnalité.

 

Comment ne pas comprendre, et partager, la nausée de Marie NDiaye ?

 

Au-delà du constat, que faire ?…

 

Pour neutraliser cette graine de dictature phagocytant nos institutions et nos libertés, ces politiciens professionnels, passant leur temps à satisfaire, non pas les intérêts de la collectivité mais ceux des lobbies, d’une richissime minorité. Heureux de grappiller les miettes de leur festin. Beuglant que la France est "en faillite", après avoir déversé des milliards dans la poche des banquiers...

 

Tant et si bien que dans le « cinquième pays le plus riche du monde », comme s’en glorifie le président, des centaines de milliers de français ne peuvent ni travailler, ni se loger, ni se soigner, ni manger à leur faim. Ni se chauffer en hiver, beaucoup chaque année, sans abri, crevant de froid dans nos rues et parcs publics...

 

Eux, par contre, cumulant tous les droits. A commencer par celui de dire n’importe quoi. De raser des pays, tuer des milliers de gens, sur fondement de mensonges. De couvrir les tortures et crimes contre l'humanité les plus abjects, dans la bonne conscience.


Là, comme par enchantement, leur "conscience"  n’y trouve rien « d’excessif ».

 

Avançons. Dépassons le stade du diagnostic pour aborder celui de l’action. Même si les mises en place paraissent lointaines.

 

Réduire cette engeance, rend impératif le renforcement de notre droit constitutionnel.

 

Oui. Inscrire dans la Constitution de notre pays, dans celle de l’Union Européenne aussi, qu'être « élu du peuple», n’est pas un privilège, un avantage, octroyés par des citoyens ignares, mais un devoir à accomplir dans l’intérêt de tous.

 

Pour cela, en stipulant dans un article spécifique :

 

i)  Limiter tout mandat électif à, seulement, deux mandats successifs pour éviter ces rentes de situation de politiciens vivant grassement, pendant des décennies, aux frais d'une République qu'ils prétendent "en faillite".

 

ii)  Interdire tout cumul de mandats électifs. Un élu serait uniquement soit député ou maire, soit sénateur ou maire, etc. Pour éradiquer ces mille-feuilles de sinécures, trustés par les mêmes familles ou clans, du conseil communal au conseil général ...

 

iii)  Imposer la transparence totale sur tous les marchés publics via les accès directs par Internet, avec téléchargements gratuits, pour les copies des marchés publics dès leur ouverture. Pour casser les ententes lucratives sur la répartition des marchés, l'octroi occulte de marges ne se justifiant pas. Notamment dans les dépassements de travaux.

 

 Je sais, me direz-vous, aucun de nos partis, avec leurs dinosaures et éléphants, n’est en mesure d’inclure ces dispositions dans son programme électoral.

 

L'Histoire tranchera, en ce cas. Comme toute fin de cycle, Ancien Régime, républiques précédentes, la V° République vermoulue, implosera sous le poids de ses dysfonctionnements. Ce sera à la VI° République d'inclure, n’en doutons pas, ces exigences indispensables dans sa nouvelle Constitution, restituant le contrôle de nos institutions aux citoyens de ce pays.


Le débat sur l'identité nationale c'est cela, en fait : sommes-nous des veaux ou des citoyens ?...


Marquis, éléphants ou dinosorauses, à l'ego boursouflé, ne se rendent pas compte qu’ils vivent le crépuscule de la V° République. 


Tellement bornés, infatués de leur mégalomanie, ils ne sont même pas capables d’effleurer le pressentiment du marquis de Dreux-Brézé trottinant dans les couloirs des Tuileries, essoufflé sur ses talonnettes, interrogeant Louis XVI, alors que grondait la colère du peuple :

« Sire, est-ce une révolte ou une révolution ?… »

 

 

 

 

 

 



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